Chapitre 9.

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ALICIA.


Lorsque je pénétrais au salon, suivant Éros de près, je me retrouvais face à un nombre incalculable d'homme, tous armés.

Cette maison est gigantesque, et nous avons dû marcher bien dix minutes afin de nous retrouver là où nous étions actuellement.

Bien que tous soient dans une discussion, dès que je mis les pieds dans le salon, un silence de maître se mit à régner, et tous tournèrent leurs tête vers moi, me scrutant avec leurs gros yeux.

Leur présence m'intimidait, et la grosseur de leurs armes encore plus. Putain, mais comment peuvent-il supporter de se trimballer avec des choses pareilles attachées au corps.

L'un d'eux s'approchais d'Éros, sans me quitter du regard.

-Nous sommes là pour elle ? interrogea-t-il Éros, elle est de la famille de-

-Je t'ai donné la parole ? intervient brusquement une voix grave, et complètement dénuée de sentiment.

Je savais pertinemment que Massiléo se trouvait derrière moi, rien qu'au frisson qui ont parcouru mon corps à la seconde.

Je ne voulais pas me retourner, son aura avait fait que tous les hommes se soit redressés d'un seul coup et se tenaient tous au garde à vous.

Il était le chef.

-Veuillez me pardonner, Capo dit l'homme en baissant les yeux.

Voyant que personne ne parlait, et la situation devenant de plus en plus pesante, je me retournais afin de comprendre si Massiléo attendait quelque chose de particulier.

Lorsque mes iris croisèrent les siens, je remarquais qu'il me fixait déjà, vêtu d'un t-shirt noir, à manche courte et d'un cargo de la même couleur, auquel était accroché des armes.

Le regard qu'il me lançait me faisait froid dans le dos, il aurait largement pu m'assassiner dès yeux , s'il avait des armes à leur place.

Cependant, je ne baissais pas mon regard non plus.

La tension était à son comble, lorsqu'Éros me toucha légèrement le bras.

-Baisse les yeux, finit par me dire Massiléo, après cinq grosses minutes de silence et de regards menaçants.

J'ouvris la bouche afin de répondre, incertaine de mes propos.

-T'as qu'à les baisser toi même ou les détourner si tu ne veux pas me regarder répondis-je prise d'une confiance que je ne me connaissais pas, je me stoppe quelque seconde avant d' ajouter, au pire tu peux même me ramener chez moi.

Sans que je puisse le voir venir, Massiléo se trouvait devant moi, avec une arme pointée sur mon front. Une vague de frissons s'emparait de mon corps, alors que je le voyais me fusiller du regard, prêt à appuyer sur la gâchette.

-Tu veux encore parler ? me demanda-t-il d'un ton neutre.

J'étais effrayée. Je savais qu'il n'allait pas hésiter à tirer, et tout mon corps fut pris de tremblements incontrôlables.

T'es complètement conne Alicia, arrête de lui répondre.

Impossible pour moi de parler, j'étais traumatisée par cet homme froid et sans coeur, qui pouvait ôter la vie comme bon lui semblait.

Ses iris vertes foncés étaient plantées dans les miennes, alors que sa peau quelque peu hâlée dégageaient une froideur à me figer la colonne vertébrale.

Histoire d'un soir [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant