Chapitre 19.

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ALICIA.


Lorsque j'ouvris les yeux, ce matin-là, je savais que quelque chose avait changé.

J'étais plus légère. Le poids dans ma poitrine était beaucoup moins chargé que d'habitude.

Ma main passait lentement sur mon visage afin de masser mes yeux qui me brûlait, réellement.

J'ai dormi complètement maquillée. Quelle horreur.

Ma vue n'était pas encore complètement stable, tout était encore un peu flou.

Je n'étais pas dans ma chambre, les fenêtres n'étaient pas les mêmes, le lit n'était pas le même, la couleur des murs n'était pas la même.

Je me redressais lentement afin que mon dos repose sur la tête de lit, et passait mes mains dans mes cheveux.

Figés.

Mes cheveux étaient dans le même état qu'hier, et ça me dégoûtait encore plus. J'avais dormi avec les cheveux plaqués.

Mes souvenirs de la soirée précédente s'entassèrent difficilement, je n'arrivais pas à bien les dissocier.

Je me rappelais juste que j'avais péter un câble.

J'avais complètement disjoncté.

Mais qu'il avait été là.

"Je t'ai toujours vu" " tu n'as jamais été invisible".

Je passais ma main devant ma bouche, en me rappelant de tout ce qui s'était passé.

Il avait tout découvert, Massiléo savait tout.

Et moi, j'avais complètement explosé.

Alors que je me frottait davantage les yeux, un détail n'attirait que trop tard mon attention.

J'étais en pyjama.

Je portais un long t-shirt noir.

Non il ne m'avait tout de même pas changer, lui.

Après tout.. c'est lui qui m'a ramené ici à ma connaissance ?

En inspectant la chambre, je ne voyais ma robe nulle part. Massiléo avait probablement jugé nécessaire de me changer avec de dormir.

Un bruit se fit entendre à ma droite et coupa court à mes pensées, et je tournais rapidement la tête vers l'origine de ce bruit.

Le verrou de la porte se mit à bouger, quelqu'un était en train de déverrouiller la porte.

Quelqu'un allait rentrer dans la pièce.

Et j'étais incapable de bouger.

Merde.

Et si c'était Massiléo ?

SI c'était lui, qu'est ce que j'allais faire ? Qu'est ce que j'allais lui dire ? J'avais été odieuse avec lui hier.

Et il m'avait quand même rattrapé en tombant.

Putain je lui ai dit que j'avais besoin de lui...

Je montais ma couette sous mes yeux, voulant retarder l'inévitable.

Ma porte s'ouvrit, et une silhouette familière passa sa tête dans l'embrasure de la porte.

Éros.

Je soufflais de soulagement, en voyant sa tête brune s'aventurer dans ma chambre en fermant la porte.
Il avait un plateau à la main, avec une tartine de pain avec de la confiture de fraise, et un verre d'eau ainsi que deux comprimés.

Histoire d'un soir [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant