PDV Newt.
« Allez debout, feignasse. »
J'ouvre doucement les yeux et me redresse.
Mon père est ma seule famille, et je dois dire que je n'y suis pas très attaché. Depuis que ma mère nous a quittés dans un cancer, il est devenu froid et distant, sombrant dans l'alcool. Il devait vraiment l'aimer. Et c'est là la seule chose qui m'empêche de fuguer : il aimait ma mère.
Je n'ai même pas besoin de réfléchir, je me lève et mes pas me guident vers la salle de bain. Je retire le seul vêtement que je portais cette nuit et me glisse sous un jet d'eau chaude, 40°C, ma température idéale.
Mon père tembourine à la porte.« T'as fini, dis ? C'est pas toi qui paye l'eau, ça se voit ! »
Rabat-joie...
Je coupe l'eau et je sors, enroulant une serviette autour de ma taille. Face au miroir, je me regarde. Mes cernes sont moins profonds que d'habitude, ma peau est plus foncée, mes cheveux blonds sont en bataille, mouillés. Je retourne dans ma chambre pour m'habiller. Un jean slim bleu nuit, un t-shirt simple blanc et un pull fin gris. Je descends les escaliers aussi vite que ma jambe gauche me le permets, chope un bout de pain dans la cuisine, enfile rapidement mes chaussures, saisis mon sac et sors.Ici, tout est plus grand et plus moderne que là où j'étais avant, sauf les bus. Ils sont tous aussi pourris, d'un bout à l'autre du pays. Dedans règne une odeur de moisi entêtante, et je suis bien content d'en sortir. Je respire une grande bouffée d'air et tourne mon regard vers le lycée qui sera désormais celui où j'étudierais. Un grand bâtiment fait de briques, ce qui fait tâche parmi les bloc de béton blanc, droit et propres. Il a l'air accueillant, et j'espère que ce n'est pas qu'une impression.
Il y a du monde dans les couloirs et j'ai du mal à me faufiler jusqu'au tableau des classes. Je trouve rapidement mon nom, Isaac Newton, et donc ma classe, ma salle et mon casier, soit Terminale S2, la salle 203 et le n°417. Je sors de la masse et je peux enfin respirer. Je cherche mon casier mais je ne sais pas comment ça marche ici, alors je me contente de marcher le long des murs en suivant les nombres. Mais à baisser la tête, elle rencontre un corps. La personne que j'ai percutée se retourne après avoir couiné de douleur, ses yeux marrons rencontrent les miens et je peux lire dedans qu'il souhaite des excuses. En même temps on s'excuse quand on percute quelqu'un.« Pardon. »
Je marmonne, et ça me donne un air ironique, comme si je n'étais pas désolé, pas du tout. Bravo, Newt, bravo. Se faire apprécier ? Raté.
Il fronce des sourcils noirs. Je suis trop près. Je recule et son visage m'apparaît entièrement. Ses trais sont fins, ses cheveux d'un brun foncé sont coiffés en une bataille ordonnée.« T'es nouveau, toi, nan ? »
Je sursaute. C'est un de ses amis qui a parlé, un asiatique à l'air rieur. Mais il ne rit pas. J'acquiesçe sans qu'un mot franchisse mes lèvres. Il hausse un sourcil.
« T'as perdu ta langue ? »
Je ne peux pas bouger. Merde. Pourquoi ?
« Bon, viens Thomas, on se tire... Vu sa bouille, c'est un seconde. »
La seule chose qui me viens à l'esprit alors que les deux amis s'éloignent c'est j'ai l'air si jeune que ça ? C'est idiot, c'est vrai. Mais il n'a pas tord, ce mec. Je fais jeune, quand je ne parle pas. Souvent, quoi.
La sonnerie me tire de mes pensés en me faisant sursauter. Direction salle 203, et tant pis pour mon casier.NDA.
Salut salut :D
J'espère que ça vous aura plu, et à la fin de chaque chapitre, n'hésitez pas à me dire de qui vous voulez un pdv pour le suivant !
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Je vous conseille fortement "Et s'il y avait eu une quatrième et ultime épreuve ?" de padmarosa, je l'ai adoré, et j'ai faillis chialer... Juste un énorme bravo ;)
BBB ❤
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A Newtmas Story [arrêtée]
Hayran KurguCar de l'amour à la haine, il n'y qu'un pas. Newt et Thomas sont partis du mauvais pied, mais les choses peuvent peut-être s'arranger. Et peut-être pas. [Seuls le nom et l'apparence physique des acteurs/personnages sont gardés]