Just A Girl Against Fire ... [Tome 1 / Terminé / 5SOS]

Chapitre 2

Rapidement j'essuie d'un revers de main mes joues rosies. Tout en déverrouillant ma porte d'entrée et en l'ouvrant je rassurai mon interlocuteur :
- Ne t'en fait pas Ashton, ça va ...
Mentir. Mentir était ma principale occupation. Toujours rassurer et ne jamais avouer. Un sourire de façade toujours fixé à mon visage.

J'invita Ashton à rentrer dans mon appartement d'un signe de la main. C'était un stagiaire qui travaillait au commissariat de la ville. Il m'avait épaulé tout le long de l'enquête et nous avions gardé contact même après que le dossier fut bouclé. Régulièrement il venait me rendre visite pour prendre de mes nouvelles à l'appartement qu'il m'avait aidé à trouver. Je lui étais énormément reconnaissante car il m'avait aidé à reprendre pied alors que mon monde s'écroulait.

- Vraiment ?– dit-il d'une voix remplie d'incertitude.

Bien entendu, avec tout ce que nous avions traversé ensemble il avait appris à me connaître. Il avait appris mes mimiques et mes tics.

Il entra à son tour dans l'appartement quand je me faufilai dans ma vieille cuisine pour lui échapper. J'attachai mes cheveux teints en rouge en une vulgaire queue de cheval.
- Oui ...- dis-je en mettant de l'eau à bouillir. Tu restes manger ? 
- Ça aurait été avec plaisir mais faut que je retourne bosser ... C'était juste une visite éclaire pour voir comment tu allais vu que je passais par là. On mangera ensemble un de ses quatre ?
- Ça marche !
- A plus tard !– dit-il avant de venir embrasser mon front comme à son habitude. 

Je lui répondis par un faible sourire et attendu qu'il sorte de l'appart' pour soupirer un bon coup.

Jamais je ne lui avais parlé de cette personne qui m'envoyait des mots n'en voyant pas l'intérêt puisque moi-même je ne croyais pas cet imposteur. Pour c'était une personne qui n'avait rien à faire de sa vie à part embêter les personnes en mauvaise posture. C'était un malade sadique et complètement mythomane.

Je m'occupais à maudire cet individu quand la sonnerie de mon téléphone me fit sursauter.

De : Ashton
À : Sadness
Message :
Passe une bonne journée :-)

Je ne pus m'empêcher de sourire en lisant son SMS. Il était devenu comme un grand frère pour moi. C'était une véritable pilier dans cette histoire.  Il m'apportait toute la joie et l'affection dont j'avais besoin en ce moment.

De : Sadness
À : Ashton
Message :
Toi aussi ! Et attrape pleins de méchant ;-)

Un bruit de frémissement qui ne m'indiquait rien de bon me fit lever le nez de mon écran.
- MEEEEERDE !!! Merde-merde-merde ! Putain de merde !

Je me précipitai pour couper le gaz. L'eau que j'avais mis à bouillir venait de foutre le camp au trois quart de la casserole. J'attrapai d'un geste rapide l'éponge et essaya d'essuyer toute l'eau mais j'avais agis encore impulsivement et me brula la main.
- Mais putain de merde !– m'exclamais-je en balançant brutalement le bout de mousse dans le lavabo. 
J'étais en train de verser le reste de l'eau dans l'évier quand mon téléphone sonna à nouveau pour prévenir de la réception d'un nouveau message. D'un geste mécanique j'ouvris le texto croyant que l'expéditeur était Ashton.

De : Anonyme
À : Sadness
Message :
J'ai trouvé ton numéro ma jolie Sadness ;-) Il ne me reste plus qu'à mettre la main sur ton adresse ...

Quand mes yeux finirent de vagabonder sur ce message affreusement effrayant, la sonnerie de mon appartement retentit et me fit sursauter. Mon rythme cardiaque se mit à s'affoler et je m'imaginai les pires scénarios dans ma tête. La personne à la porte ne cessait d'insister et très lentement je me dirigeai vers celle-ci. Avec beaucoup d'apriori et tremblante je tournai la poignée pour ouvrir la porte.

Un homme d'environ 1m70, blond aux yeux bleus se tenait accoudé au battant de la porte. Son perfecto noir mettait en valeur son teint pâle et rappelait le piercing qu'il avait à la lèvre.

- Salut, je m'appelle Luke, je viens d'emménager et je suis à la recherche de toutes mes nouvelles voisines sexy ...
Ce mec était sérieux ?!

Son air arrogant est superficielle me mit immédiatement en colère et s'en même prendre le temps de lui répondre je lui claquai la porte au nez.

Calmement mon rythme cardiaque reprit un rythme normale.

Ce type était tout à fait le genre de personne que je ne pouvais pas sentir : prétentieux, superficiel et provocant.

Je soupirai lourdement et constata avec dépit dans quel état était ma cuisine. Un vrai champ de bataille. Sans vraiment d'enthousiasme je réunis mon portemonnaie et mon téléphone. Il était encore afficher le message qui m'avait frémir le temps d'une seconde. Il avait franchi un cap en trouvant mon numéro et en m'envoyant un SMS. Il montait en intensité mais il ne fallait pas que je me laisse surpasser.

Plusieurs fois j'avais eu envie de craquer et de tout envoyer valser. L'idée de me foutre en l'air avait germé plusieurs fois dans mon esprit mais jamais j'avais poussé à bout cette idée. Je n'avais pas assez de courage pour me suicider.

Mes yeux se reposèrent sur mon écran. Je relu une dernière fois le message et d'un clic sans émotion je supprimai la menace .

Puis je saisis mes clés de et ferma l'appartement derrière moi.

Tranquillement je descenda ma rue à pied pour atterrir dans un restaurant japonais. J'étais une habituée des lieux étant une grande fan de ce style de cuisine.
- Comme d'habitude s'il te plait, Lee ! –commandais-je au chef.

Je lui rendis le sourire qu'il m'adressait.

C'est après une quinzaine de minutes à patienter qu'un des serveurs que je ne connaissais pas m'apporta mon sac avec ma commande à emporter. Je lui réglai en liquide l'addition et sorti de la salle.

Rapidement je remontai ma rue pour ensuite monter les marches de l'escalier deux à deux mais quelque chose me stoppa net dans mon élan. La porte de mon appartement était entrouverte alors que j'étais persuadé de l'avoir fermé à clé en partant. Je laissai tomber mes deux petits sacs à terre pour avoir mes mains libres.

Mon rythme cardiaque s'affola à nouveau pendant que je poussais délicatement la porte qui se mit à grincer.

Peut-être que j'aurais dut rester dans la cage d'escalier à attendre Ashton pour qu'il vienne à mon aide. Peut être que j'aurais dû agir en fille raisonnable et non impulsive. Mais non c'était plus fort que moi, il fallait que je rentre pour voir ce qu'il c'était passé chez moi et qui avait bien pu y pénétrer.

Sur la pointe des pieds je m'avançai dans l'entré pour ensuite me laisser tomber à genoux.

Tout était détruit et sans dessus-dessous. Le canapé était éventré. La bibliothèque était projeté au sol et la table à manger détruite en deux. Le seul cadre avec une photo de ma famille était brisé et l'image déchirée.

J'avais envie de crier, de pleurer toutes les larmes de mon cœur face à ce chaos. Mais la chose qui me poussa à bout était la phrase peinte à moitié sur le mur, à moitié sur la baie vitré.

« Tu ne veux pas savoir pourquoi tes chers parents méritaient de mourir ? XXX.»

Puis mon téléphone se mit à sonner m'indiquant un nouveau message. Après plusieurs secondes d'hésitation j'ouvris le texto.

De : Anonyme
À : Sadness
Message :
  Je t'ai trouvé jolie Sadness ;-)

Je ne pu retenir le cri de terreur qui s'échappa de mes lèvres.
Je criais et pleurait en même temps tous ce qui me permettait de témoigner de ma peur.
J'étais tétaniser par ce qui se passait et pour une fois je laissai ce maître chanteur avoir du pouvoir sur moi-même.

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« La peur nait à la vie plus vite que tout autre chose. »
Léonardo Da Vinci.