- Putain de merde !
Des grognements répétés me tirèrent des bras de Morphée.
- Mais qu'est ce qui se passe ? - dis-je en essayant d'ouvrir un œil.
- J'ai un rendez-vous et je suis en retard ! Bordel !
- Tant de vulgarité dès le matin ....
- Aide-moi à retrouver mes affaires, au lieu de flemmarder !
Je sortis à mon tour du lit pour récupérer mes habits.
- Tiens ! - me dit-il en me balançant à la figure mon soutien-gorge.
- Connard !
- Pétasse !
Je lui tirai la langue avant de me diriger vers la sortie.
- Tu viens dormir à la maison ce soir ? - me questionna-t-il avant de me faire un clin d'œil.
- Non, je crois que ce n'est pas une bonne idée... - lui répondis-je avant de quitter son appartement.
Je préférais mettre un terme à cette relation avant même qu'elle n'aye commencer. Je ne connaissais rien de Luke et cela me mettais affreusement mal à l'aise.
Pourtant ...
Pourtant rien qu'à son contact j'oubliais tous, je me sentais immédiatement libéré. Hier soir, j'avais même faillis m'envoyer en l'air avec lui. Tout avait été trop vite. Nous avions agis sous le feu de l'action, sans vraiment réfléchir à nos faits ... Je crois.Je vadrouillais dans les couloirs de l'immeuble pour rentrer chez moi quand je reconnus une voix familière.
- Sadness ! Ouvre cette porte s'il te plait !
Mes yeux se posèrent immédiatement sur lui et sur ses bras se contractant lorsqu'il frappait à la porte.
- Calum ? - l'appelais-je en m'avançant vers lui.
- Ou étais-tu ? Je me suis inquiété ! - dit-il avant de me serrer dans ses bras. Doucement je me libérai de son emprise pour pouvoir ouvrir la porte de mon appartement. J'étais affreusement rancunière et je n'étais pas encore prête à lui pardonner son manque de partage.
Alors je ne lui adressai aucun regard. Il s'invita à entrer sans que je ne puisse rien dire et s'assit sur mon canapé. Je soufflai brouillement pour qu'il remarque mon manque de bonne humeur.
- Qu'est ce qui t'arrive ? - finit-il par me demander alors que je me tenais debout devant lui, les bras croisés sous ma poitrine.
Je bouillonnais intérieurement.
- « Qu'est ce qui m'arrive ? » ?! Ça fait deux fois que je me livre entièrement à toi. Je t'ai absolument tous dit. Tu connais tous sur moi. Absolument tous mes problèmes.
Je fis une légère pause avant de répondre.
- Sauf que le problème ... Sauf que le problème c'est toi. A chaque fois que c'est à ton tour de me parler, tu te sauves comme un voleur. Tu m'abandonnes et me laisse toute seule. Je commence à en avoir sérieusement marre !
Il respira excessivement fort ce qui me fit réagir violement :
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu m'as demandé qu'est ce qui m'arrivait, MOI je t'ai répondus !
- J'ai une grande sœur. Elle s'appelle Mali Koa. Ma mère est morte quand j'avais huit ans. Un cancer du sein. Mon père nous a ensuite élevé sans relâche. Nous étions ses priorités pendant de longues années et ... Et du jour au lendemain il-il est partis. Il nous a laissé. Un jour nous nous sommes réveillés Mali et moi. La maison était silencieuse. Trop silencieuse. En rentrant dans la cuisine nous ne trouvâmes pas le petit déjeuner habituel. Il y avait juste une lettre. Une lettre qui disait « Maintenant débrouillez-vous tous seul. »
- Où est Mali-Koa aujourd'hui ?
- La veille du départ, elle s'est violement disputé avec notre père sur le fait qu'il nous couvait trop. Elle s'en est toujours voulu et elle est partie .... Espérant que de cette manière il reviendrait.
J'étais touché par son récit et je ne savais pas vraiment comme réagir. Normalement j'aurais dû présenter mes excuses mais il poursuivi son histoire et je le laissai faire :
- Je n'ai jamais crus à l'abandon de mon père. Il s'est toujours occupé de nous. Il n'a pas pu tous quitté pour une simple dispute ... Ce n'est pas possible.
J'avais l'impression que je n'étais pas la seule personne qu'il essayait de convaincre mais qu'il essayait lui aussi de se persuader.
Je m'approchai doucement de lui pour venir m'asseoir juste à côté de lui. Je compris que se livrer avait dût lui aussi lui demander beaucoup d'effort. Alors naturellement je vins me lover à l'intérieur de ses bras tatoué.
- Merci ... - finis-je par dire.
Il me caressa le haut de la tête et ce moment de tendresse s'accompagna d'un long silence. Ce n'était pas un silence gênant mais plutôt un silence reposant. J'étais blottit contre son torse, prête à me rendormir quand il me tira de mes songes.
- Mais au fait, qu'est-ce que tu fais avec ces vêtements ? - dit-il avant de tirer sur mon tee-shirt dix fois trop grand.
Je ria un temps avant de lui répondre.
- On a trouvé des micros et des caméras chez moi et j'ai été dormir chez mon voisin pour cette nuit car c'était plus sûr.
- Ton voisin ?
- Oui, il habite au 402.
- Oh ... Et ... Euh ... C'est lui qui a décroché ton téléphone ?
Son inquiétude me faisait inévitablement rire.
- Oui, il est spécial ... Mais il ne s'est rien passé, ne t'inquiètes pas !
- Okey, je ne m'inquiète pas ....
Je remarquai les légères rougeurs qui étaient apparus discrètement sur ses délicates joues.
Je m'écartai doucement de son corps pour prendre un peu de recul.
- Tu veux boire quelque chose ? - lui demandais-je.
- Je veux bien un café s'il te plait.
Je me dégageai du confortable canapé pour mettre une tasse à chauffer et pour me préparer un thé. Quand j'entrai dans ma cuisine je fus alerté par la sonnerie annonçant un nouveau message. Je saisis mon courage à deux mains et déverrouilla mon téléphone.De : Anonyme
A : Sadness
Message :
Jolie Sadness, je suis déçu.
Tu ne veux plus que je t'observe ?
Oh et .... Ne fait pas confiance à toutes ses personnes ....
Certaines ne te disent pas tous ...Mon cœur loupa un battement et dans la surprise je lâchai ma tasse d'eau brulante qui vint s'écraser en mille morceaux au sol. Je n'entendis même pas le fracas de la porcelaine se brisant sur le carrelage. Je n'entendis même pas Calum se précipiter sur moi pour voir comment j'allais. J'étais complétement sonné, mes yeux rivés sur l'écran de mon téléphone.
Plus rien n'existais autour. Il y avait juste ce grand malade contre moi. J'étais seule contre lui.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini."
Ernest Renan.
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Just A Girl Against Fire ... [Tome 1 / Terminé / 5SOS]
FanfictionTu connais le principe du corbeau ? C'est un homme qui t'envoie des messages, des menaces, qui te fait chanter et qui te dit des choses terrifiantes... affreuses. C'est un inconnu qui gâche encore un peu plus ta vie en prenant un malin plaisir à te...