JE PENSE A TOI TOUT LE TEMPS

CHAPITRE 9

Et voilà un autre chapitre... pas très long mais... la fin promet... tu es prêt pour jeudi ?

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Balthazar observa avec fascination les yeux d'Hélène qui s'éveillaient lentement et s'illuminaient dans la lumière du matin. 

Les traits de son visage étaient adoucis par le repos et le sommeil réparateur dans lequel elle était restée plongée toute la nuit.... Contrairement à lui, qui n'avait pas réussi à fermer l'œil.

Lorsqu'il était revenu dans le salon après son coup de fil avec Olivia et qu'il l'avait trouvée endormie sur le canapé, il avait ressenti un mélange de tendresse et de déception. Pour une fois, il était heureux de pouvoir l'admirer sans être dérangé, sans avoir à s'inquiéter qu'elle le remarque. Mais en même temps, il souhaitait pouvoir profiter de ces quelques précieux moments pour lui dire... il ne savait même pas ce qu'il voulait lui dire... il savait seulement que ça lui avait terriblement manqué de lui parler, de se disputer... même de se battre.

Pendant cette année d'absence, il avait pensé à l'appeler tellement de fois, qu'il avait maintenant perdu le compte. Mais à chaque fois, après avoir composé son numéro, il raccrochait aussitôt. Il s'était dit qu'elle était loin maintenant, qu'elle avait probablement reconstruit sa vie et qu'il n'était pas juste de continuer à s'en mêler, après l'avoir rejetée si brusquement.

Bien sûr, il l'avait fait pour sauvegarder son bonheur, puisqu'il était plus que convaincu qu'à côté d'un homme comme lui, Hélène n'aurait jamais pu être heureuse. Alors, il avait essayé d'enfouir son souvenir au plus profond de son cœur, et il s'était forcé à continuer, s'obligeant à ne plus penser à elle.En vérité, après l'arrivée de Camille et le début de la relation avec Olivia, il s'était convaincu qu'il avait réussi. Mais une simple photographie a suffi à faire voler en éclats toutes ses certitudes.Et maintenant.... ? Maintenant, Hélène était de retour vers lui. Et, en un instant, elle avait repris avec force possession de son esprit... et de son cœur.

L'avoir à nouveau proche, après tout ce temps, l'avait envoyé dans un état de confusion totale: il ne savait plus ce qu'il ressentait pour Olivia, il ne savait pas s'il avait encore des sentiments pour Hélène... et surtout, il n'avait aucune idée de ce qu'elle pensait de toute cette situation.... car Hélène restait l'une des rares énigmes qu'il était incapable de déchiffrer. 

Peut-être que s'ils avaient réussi à se parler calmement, sans se crier dessus comme ils l'avaient fait jusqu'à présent, tout aurait été plus clair.

Alors, avec cette idée en tête, Raphaël attendit « patiemment » qu'Hélène se réveille. Il avait erré dans la pièce à pas lourds, tripoté les casseroles dans la cuisine... il avait même claqué quelques portes, mais en vain : elle dormait si profondément que même toute l'armée française n'aurait pas pu la faire descendre du canapé. 

Il avait fini par se résigner et avait écrit un message à Camille, expliquant qu'Hélène s'était endormie et que le mieux était qu'elle passe la nuit chez lui. Camille lui avait répondu par un texto rempli d'émoticônes un peu coquines, qu'il avait sagement ignoré. 

Il avait mis un oreiller sous la tête d'Hélène et une couverture sur ses épaules. Puis il s'était assis dans le chaise longue à côté d'elle et l'avait regardée dormir pendant une bonne partie de la nuit, incapable de s'arracher à elle. 

Hélène cligna des yeux et s'étira doucement, puis fixa ses yeux encore un peu endormis sur le visage de Raphaël.

B : «Bonjour, Belle au bois dormant»