JE PENSE A TOI TOUT LE TEMPS

CHAPITRE 13

Et voilà un petit chapitre qui anticipe celui de jeudi... Mes réflexions à la fin 

Bonne lecture!!!

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Cela lui avait pris bien plus que quelques minutes, mais Balthazar avait finalement réussi à apprivoiser son corps et à réprimer la vague de désir qui l'avait subitement submergé.

Il avait oublié l'effet qu'Hélène pouvait avoir sur lui... ou plutôt... il croyait l'avoir oublié....

Il pensait avoir oublié combien il était facile être capturé par ses yeux et de vouloir se perdre complètement en elle.

Maintes et maintes fois dans le passé, il s'était retrouvé sur le point de céder à ce désir. Mais Hélène, qui avait toujours été la plus rationnelle des deux, avait toujours placé entre eux des digues et des barricades capables de le contenir.

Et cette fois aussi, elle avait clairement tracé les limites de ce qu'elle voulait (ou devait) être leur relation.

Rien de plus qu'un simple comédie.

Et pourtant... il avait clairement senti la chaleur de la peau d'Hélène sous ses doigts, il avait entendu les petits battements de son cœur répondre à son toucher, il avait vu la lueur dans ses yeux qui s'illuminaient quand elle le regardait....

Ça suffit, Balthazar, arrêtez ! Ces signes ne veulent rien dire. C'est juste une question de chimie. 

C'est la faute de la dopamine et de la phényléthylamine, qui entrent dans la circulation et provoquent une accélération du rythme cardiaque, un afflux sanguin dans les tissus, une dilatation des pupilles...

C'est juste une question de chimie. 

Et tu es le meilleur médecin légiste de France... tu dois pouvoir de contrôler une réaction chimique... ou pas ?

Balthazar laissa échapper un long soupir et termina son petit cours de "formation autogène", qui, espérait-il, serait suffisant pour lui permettre de survivre à cette promenade...

Il ne lui restait plus qu'à éviter soigneusement tout autre "contact inapproprié" .....et à espérer qu'Alexandre se décide à se montrer avant que sa situation émotionnelle ne s'effondre irrémédiablement.

Plein de bonnes intentions, il est sorti dans la cour du DP et a cherché Hélène du regard. Il l'a vue marcher d'avant en arrière, faire de petits sauts et frotter ses bras contre son corps.

Il s'approcha d'elle lentement, d'un air amusé.

B : « Et ça, c'est quoi ? Une danse polynésienne pour invoquer la pluie et annuler notre promenade romantique ? » 

H : « Non. C'est la danse traditionnelle des femmes parisiennes qui essaient de se défendre du froid» - lui rétorqua-t-elle en lui lançant un regard noir.

Balthazar a observé la silhouette d'Hélène. Comme toujours depuis qu'il la connaissait, elle portait des vêtements sportifs et pratiques, qui ne seraient pas considérés comme sexy par la plupart des hommes. Pourtant, porté par elle, même un simple T-shirt parvenait à devenir un vêtement provocant.

Non! On y est pas, Balthazar ! Tu dois arrêter de penser à elle comme ça. Restez concentré sur l'objectif. Focus. Pas de distractions.

Il a détourné le regard et a essayé d'adopter un air "professionnel".

B : « Je pense que vous êtes habillé un peu trop légèrement pour le climat de Paris»

H : « Vous dites, hein ?- a répondu Hélène un peu sarcastiquement.