JE PENSE A TOI TOUT LE TEMPS

CHAPITRE 24

Eh bien... nous y sommes... franchement... je ne sais pas ce que vous pensez de ce chapitre :)) mais je sentais que je devais l'écrire...alors... faites-moi savoir... tous les commentaires sont plus que bienvenus

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Balthazar but une gorgée de café, noir et amer comme son humeur ce matin-là.

Il fit une grimace de dégoût en sentant le liquide sombre et bouillant lui brûler le palais, puis commença à se masser les tempes avec de petits mouvements circulaires de ses doigts, dans une vaine tentative de soulager les élancements de douleur qui palpitaient sans cesse contre sa tête.

Cela faisait des mois qu'il n'avait pas eu une gueule de bois colossale comme celle qu'il avait eue la nuit précédente.

Après la furieuse bagarre avec Hélène et le triste épilogue qui s'en était suivi, Balthazar était rentré au club complètement vidé de toute son énergie vitale.

Ainsi, avant de rejoindre Olivia, avec lequel il était techniquement censé passer la nuit, il s'était dirigé vers le comptoir du bar et avait demandé à la belle serveuse de lui verser une généreuse dose de whisky... puis une autre... et une autre... et encore une autre.

Il était persuadé que ses vieux amis (l'alcool et le sexe) parviendraient à l'assommer suffisamment et à lui faire oublier cet horrible sentiment d'avoir perdu une partie de lui-même, qui lui avait été arrachée contre son gré et qu'il ne pourrait probablement jamais récupérer.

Mais Raphaël Balthazar n'était plus l'homme qu'il été autrefois... et les anciennes méthodes d'anesthésie de son cœur avaient depuis longtemps cessé de fonctionner.

Depuis qu'il avait obtenu la garde d'Alice et avait décidé d'assumer ses responsabilités de père, il n'avait plus pris de drogue, de médicaments, d'alcool ou de toute autre substance pouvant lui enlever sa lucidité et ainsi mettre l'enfant en danger.

Mais sa conduite irréprochable au cours des derniers mois avait fait que ces quatre verres de whisky avaient suffi à l'assommer complètement. Il ne savait même pas comment il a pu arriver jusqu'à la porte de l'appartement d'Olivia.

Une fois à l'intérieur de la maison, il a été dirigé vers la chambre à coucher. Mais même là, les choses ne s'étaient pas déroulées comme il l'avait imaginé. Peut-être était-ce l'alcool, ou peut-être le fait qu'il était encore très en colère contre Olivia pour ce qu'elle avait dit à Hélène, mais le fait est que son corps n'avait pas voulu "coopérer".

Ainsi, après quelques tentatives maladroites, il avait marmonné quelques mots d'excuses à Olivia, s'était allongé sur le lit, avait tourné le dos et avait invoqué de toutes ses forces le dieu du sommeil, le suppliant de lui accorder l'oubli.

Mais cette nuit-là, même le dieu du sommeil était resté sourd à ses prières.

Balthazar finit par se résigner et commença à se tourner et à se retourner dans son lit, incapable de fermer l'œil.

Dans son esprit, l'une après l'autre, toutes les phrases qu'Hélène lui avait déchargées continuaient de résonner, décisives et implacables comme les coups de pistolet qu'il l'avait vue tirer tant de fois dans les moments les plus agités de leurs enquêtes.

Jusqu'à il y a une semaine, Andrè ne savait même pas que tu existais

Il n'y a rien entre nous

Tu n'étais même pas censée être à Paris

je ne suis pas revenu pour toi

Tu n'es rien pour moi.