CHAPITRE 20

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ET VOICI LE NOUVEAU CHAPITRE ... mes commentaires à la fin

Bonne lecture

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Hélène regardait, comme hypnotisée, le jet d'eau qui coulait du robinet de la petite et sombre toilettes du pub. D'un geste automatique, elle tendit les mains devant elle et laissa l'eau glacée tremper ses poignets et ses bras.

Elle resta dans cette position pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'elle sente ses doigts s'engourdir. Alors seulement, elle retira ses mains et les passa sur son visage, espérant que la sensation de froid l'aiderait à sortir de la torpeur dans laquelle elle était tombée.

Elle avait l'impression que le monde qui l'entourait était rembourré d'ouate. Les sons et les lumières autour d'elle semblaient provenir d'une autre dimension. Même sa propre image, reflétée dans le miroir en face d'elle, lui apparaissait différente, comme si c'était celle d'une autre personne.

Le verre du miroir, brisé en plusieurs endroits, renvoyait des fragments de son visage, qu'elle peinait à reconstituer. Et c'était exactement ce qu'Hélène ressentait : fragmentée, avec son cœur réduit en mille petits morceaux.

Elle ne pouvait pas croire qu'elle était à nouveau dans cette situation. Pourtant, c'était ainsi.

Peut-être un esprit maléfique avait en effet fait reculer les aiguilles d'une horloge imaginaire, la ramenant exactement là où elle se trouvait l'année précédente.

Devant un miroir, dans une toilettes triste et exiguë, faisant face à la douleur qu'elle ressentait à l'idée qu'IL choisisse une autre femme à sa place.

Et malheureusement, cette fois, elle n'avait aucune arme pour se battre, aucune excuse pour s'accrocher pour tenter de contrecarrer cette relation.

L'adversaire qu'Helene devait affronter n'était pas une folle dérangée comme Maya.

C'était une scientifique charmante et séduisante, dotée d'un esprit brillant et au physique parfait. Une femme qui passait difficilement inaperçue, surtout aux yeux d'un homme comme Balthazar.

Il aurait été difficile de rivaliser avec elle, même dans des conditions normales. Si l'on ajoute à cela les détails sur la profondeur de leur relation, qu'Olivia avait délibérément décidé de partager avec elle, on pouvait considérer que la partie était définitivement terminée.

La réponse qu'elle redoutait tant était enfin arrivée, et Hélène devait maintenant trouver le courage d'affronter la réalité.

Il ne l'aimait pas.

Il ne ressentait rien pour elle.

Il aimait flirter (ou chasser, comme l'aurait dit Olivia).... peut-être éprouvait pour elle une certaine attirance, qui justifiait l'attitude ambiguë qu'il avait eue ces jours-là, mais c'était tout.

Elle ne pouvait rien espérer de plus de la part de Raphaël Balthazar.

Hélène  s'aspergea à nouveau le visage d'eau glacée et enfonça ses ongles dans la paume de ses mains jusqu'à ce qu'ils saignent.

Elle devait absolument trouver le courage et la force de faire ce qui devait être fait: retrouver Alexandre, arrêter cette folie et mettre fin à son obsession... une fois pour toutes.

Après l'arrestation d'Alexandre,  elle aurait pu rentrer chez elle... et s'installer dans le village le plus reculé de Polynésie, réduisant au minimum ses contacts avec le monde civilisé.

JE PENSE A TOI TOUT LE TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant