Ikeyni

Chapitre 11: Ilu

Ao'nung claque sa langue à son palais et une créature marine s'approche de lui pour être caressé. 

Ao'nung: Ce sont des Ilus. Si vous voulez vivre ici, il vous faut une monture. 

Je regarde le jeune homme et me dis que je rêverai le voir sur un Ikran. 

Je ne bouge pas et l'Ilu qu'Ao'nung a appelée s'approche de moi et me tourne autour. Je caresse sa tête tandis qu'elle ferme les yeux. 

J'ai toujours eu de la faciliter avec la faune, certes pas autant que ma soeur Kiri mais j'ai toujours eu une facilitée avec eux. 

Je prends Tsaheylu et me connecte à l'Ilu qui s'agite un peu sur le coup. Je ferme les yeux moi aussi et continue de caresser le haut de sa tête. 

Je sens son souffle, sa force, les battements de son coeur, beaucoup plus lent que ceux de Rini. 

Je monte sur l'animal marin et j'avance doucement, je passe sous l'eau, la laisse me guider. Je ne cherche pas à aller vite mais à bien faire pour progresser. 

Je découvre la faune et la flore sous-marine et vois Kiri un peu plus loin. Je la rejoins pour attraper son poignet, elle me sourit et s'accroche à moi, nous nous laissons guider et après 2 ou 3 minutes je lâche ma soeur et retourne voir Ao'nung et tous les autres. 

Ce dernier tire une tête de 10 pieds de long, déçu que j'y sois arrivé du 1er coup. Mais il retrouve vite le sourire lorsqu'il voit mon frère Lo'ak à 2 doigts de se noyer. 

Ao'nung: Il est toujours là l'enfant de la forêt ?

Je regarde mon frère et à une cinquantaine de mètres plus loin j'aperçois mon père sur la même monture que Olo'eyktan. 

Moi: Pourquoi mon père n'est pas sur un Ilu ?

Tsireya: Le Tsurak est une monture de guerrier elle est très dur à apprivoiser, ce n'est pas la même chose qu'un Ilu. 

Moi: Je suis une guerrière, je me bats et je suis majeure. 

Ao'nung: Tu viens de la forêt, pas des océans. Un Tsurak n'est pas un Ikran, ce n'est pas la même- 

Moi: Je serais ravi de t'emmener dans les airs avec Rini, Ao'nung. 

Il me fait un sourire en coin et dès qu'il voit qu'un sourire sadique apparaît sur mon visage il se fige légèrement. 

Moi: Pour un jour voler sur le dos d'un Ikran tu dois être choisi par lui. Nous sommes choisis par le Ikran car celui-ci essaye de nous tuer. Puis nous nous jetons dans le vide. Je doute vraiment qu'un Tsurak tente de te tuer si tu te mets face à lui.