Chapitre 8: Bienvenue

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Moi: Tuk réveille-toi.

Je frotte son épaule et elle se réveille doucement.

Moi: On est arrivé.

Ma soeur frotte ses petits yeux, se redresse et sourit.

Devant nous se trouve une grande barrière de corail et de minéraux autour d'un grand archipel d'îles. Au centre de ses îles on peut y voir très clairement un arbre mangrove d'une taille titanesque dont les racines ressortent de l'eau. 

Nous volons jusqu'à ce village et une corne est sonnée pour prévenir de notre arrivée. Mon père nous fait tourner un peu au-dessus pour bien nous faire remarquer afin de montrer que nous ne sommes pas venu avec de mauvaises intentions. 

Mon père nous fait signe de nous poser sur un petit banc de sable et nous descendons de nos Ikrans. 

J'aide Tuk à descendre voyant qu'elle a des difficultés et pose mon arc. 

Jake: Avec moi. 

Neytiri: Tuk. 

Ma soeur cadette rejoint ma mère et mon père se déplace lentement les bras écartés pour montrer qu'il n'a pas d'armes sur lui. 

Jake: Soyez aimable. 

Son regard se pose sur moi pour me faire comprendre que je ne dois pas faire de vagues. 

Tuk: C'est qui ?

Jake: Bonjour. 

La question de Tuk est totalement ignorée car 2 adolescents s'avancent plus que les autres et se dirigent vers moi et mes 2 frères. Ils nous examinent et je me retiens de ne pas leur faire des remarques. 

Jake: Restez calme. 

L'adolescent aux cheveux frisés: Regardez !

L'adolescent au chignon: Qu'est ce que c'est ? C'est une queue ce machin ?

Ils rigolent et moi je regarde droit devant pour éviter de leur lancer un regard noir. 

Puis une fille aux longs cheveux bouclés sort de nulle part et a l'air d'avoir tapé dans l'oeil de mon petit frère Lo'ak. Il ne la quitte pas des yeux et j'ai l'impression que c'est réciproque. 

Elle s'approche des 2 adolescents qui continuaient de rire, de se moquer. 

La jeune fille: Arrêtez. Rotxo, Ao'nung. 

Elle se tourne ensuite vers Lo'ak pour lui sourire. 

Lo'ak: Salut. 

Le sourire de la jeune fille s'élargit et Neteyam ricane. Je lui fouette le mollet avec ma queue pour qu'il arrête de se moquer lui aussi de son frère et il sursaute. 

Neteyam: Arrête ça... 

Je n'ai pas le temps de répliquer qu'un Na'vi sur le dos d'une espèce de crocodile ailé fait son entrée. 

Le peuple du récif s'écarte pour le laisser passer et mon père le salue. 

L'homme: Olo'eyktan. 

Jake: Je te vois Tonowari. 

Tonowari: Jake Sully, Omaticaya. 

Neytiri: Olo'eyktan, Tonowari. 

Ma mère le salue et nous le saluons tous après elle, jusqu'à ce qu'une femme s'avance. 

Jake: Je te vois Ronal, Tsahìk des Metkayina. 

Neytiri: Je te vois Ronal. 

Maman la salue et nous faisons encore une fois de même. 

Tonowari: Qu'est-ce qui t'amène chez nous Jake Sully. 

Jake: Nous demandons Oturu. 

Ronal: Oturu ?

Jake: L'asile pour ma famille. 

Tonowari: Nous sommes le peuple du récif, vous êtes celui de la forêt, vos aptitudes ne valent rien ici. 

Jake: Nous adopterons vos usages, n'est-ce pas ?

Neytiri: Oui... 

La Tsahìk passe autour de nous et nous analyse. 

Elle prend le bras de Kiri et le regarde. 

Ronal: Leurs bras sont fins. 

Elle le lâche et attrape la queue de ma soeur. 

Ronal: Leur queue...

Kiri: Aïe !

Ronal: Fragile. Jamais vous ne nagerez assez vite. 

Elle prend ensuite la main de Kiri et l'analyse. 

Ronal: Ces enfants ne sont même pas de vrais Na'vi ! 

Kiri: Si, bien sûr que si !

Elle marche jusqu'à moi et voyant que j'ai bien 4 doigts et non 5 elle se tourne vers Lo'ak et prend sa main sous les exclamations du peuple du récif. 

Ronal: Ils ont du sang de démon !

Je lui lance un regard noir qu'elle ne voit même pas. Mais mon père ramène l'attention vers lui en interpelant Ronal. 

Jake: Regardez, regardez !

Il montre sa main, ses 5 doigts et la Tsahìk retourne lentement vers son mari. 

Jake: Je suis de ceux qui viennent du ciel et maintenant je suis un Na'vi on peut s'adapter. Nous saurons nous adapter. D'accord ?

Neytiri: Mon époux a été Toruk Makto. 

Ma mère s'avance de plus en plus et fait maintenant face à Ronal. 

Neytiri: Il a mené les clans à la victoire contre ceux qui viennent du ciel. 

Ronal: Vous appelez ça une victoire ? Se cacher au milieu d'étranger. Visiblement Eywa t'a tourné le dos à toi l'élu. 

Ma mère grogne et je me déplace sentant que si tout ne s'arrête pas là, ça risque de mal se terminer. 

Mais la Tsahìk ne se laisse pas marcher dessus et siffle comme un chat en retour. 

Je pose ma main sur l'épaule de Maman et la fais reculer tout en lui faisant comprendre que je suis entièrement de son avis. 

Jake: Je tiens à m'excuser pour ma femme- 

Neytiri: Ne t'excuse pas- 

Jake: Le voyage a été long et elle est exténuée- 

Neytiri: Jake !

Moi: Maman. 

Elle me regarde et baisse les yeux, je fais bien entendu de même. 

Tonowari: Toruk Makto est un grand chef de guerre. Le peuple Na'vi connaît bien son histoire. Mais nous les Metkayina, ne sommes pas en guerre. Pas question de vous laisser importer votre guerre ici. 

Jake: Je ne suis plus en guerre, d'accord ? Je veux mettre ma famille en sécurité... 

Moi: Oturu vous est demandé rien d'autre... 

Le couple Metkayina se concerte en silence et Tuk vient s'accrocher à ma jambe pour me demander de la porter. 

Tuk: On va repartir ?

Moi: Non... Tout va s'arranger. 

Je n'en ai aucune certitude mais je sais que si nous ne sommes pas acceptés nous n'avons nulle part ailleurs où aller. 

Mais Olo'eyktan se retourne pour nous regarder un à un. 

Tonowari: Toruk Makto et sa famille vont s'installer chez nous. Traitez-les comme vos frères et soeurs, ils ne connaissent pas l'océan, ils seront donc comme des enfants, qui prennent leurs premières respirations. Transmettez leurs nos usages afin qu'ils ne souffrent pas du sentiment effroyable d'être inutile. 

IkeyniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant