Chapitre 21: Bêtises

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Nous avons tous vu Lo'ak sortir du récif en Ilu. Je décide de le suivre avec Neteyam mais les 2 enfants d'Olo'eyktan nous accompagnent après avoir demandé à leurs parents car il est vrai qu'ils connaissent bien mieux l'océan que nous. 

Nous chevauchons des Ilus et sortons à notre tour du récif. 

Après de longues minutes à nager entre de grandes algues nous apercevons un Tulkun et Lo'ak sur sa nageoire. 

Nous nous cachons dans les algues lorsque les 2 replongent sous l'eau. Puis mon frère et Payakan se font face. La baleine ouvre la bouche et Lo'ak, sans une hésitation, s'y engouffre. 

Je regarde Tsireya qui ne réagit même pas. 

Mais quand le Tulkun referme sa bouche sur mon petit frère, Neteyam et moi commençons à nager vers eux. Mais nous sommes vite retenus par les 2 Metkayina. 

Je demande au fils du chef de m'expliquer en quoi je ne dois pas aller sortir mon frère qui est en train de se faire manger par un Tulkun tueur. 

Ce dernier me signe que mon frère va aller connecter Tsaheylu avec Payakan et qu'il ne faut pas interrompre. 

Après cette explication je remonte lentement à la surface et je suis rejointe par Neteyam, Tsireya et Ao'nung. 

Je reste silencieuse sachant très bien que le paria pourrait nous entendre d'où il est et de longues minutes plus tard Lo'ak fait irruption hors de l'eau pour prendre Payakan dans ses bras. 

Ao'nung me signe de l'appeler et c'est ce que je fais en imitant le cri du Nantang, un animal typique de la forêt. 

Lo'ak comprend que lui et le tueur ne sont plus seuls et lui demande de partir le plus vite possible. 

Nous nous approchons enfin et quand je me retrouve près de lui avec mon Tsurak, j'attrape son oreille et la tire. 

Mon frère feule comme un chat et je fais de même. Il me resiffle dessus et moi je me contente de le fouetter sur l'épaule avec ma queue. 

Moi: Je te défends par tous les moyens devant Papa mais tu ne me facilite pas la tâche...

Il ne me répond pas car il sait que ça vaut mieux pour lui. 

Il appelle un Ilu et nous rentrons mais bien sûr Tonowari et Ronal savaient où nous étions et nous convoquent dans leur Marui avec nos parents. 

Les 2 chefs du clan rentrent dans leur maison et nous les suivons, Tsireya et Ao'nung y rentrent naturellement étant chez eux, Neteyam Lo'ak et moi restons à l'entrée moins à l'aise et mes parents restent en dehors sur la passerelle. 

Ronal: Vous êtes responsable. C'est vous, qui lui avez permis de se lier avec le paria ! 

Elle regarde ses enfants puis Lo'ak. 

Tonowari: Tsireya ! Tu me déçois beaucoup ma fille. 

La jeune fille a les larmes aux yeux et est à 2 doigts de fondre en larmes. 

Tonowari: Et toi... Fils d'un chef de guerre. C'est indigne de toi. 

Lo'ak: Payakan m'a sauvé la vie monsieur. Vous ne le connaissez pas. 

Je m'apprête à faire taire mon frère mais Tsireya s'en charge pour moi. 

Un silence pesant emplit l'habitacle et la nervosité commence à monter. 

Je me pose tout en tas de questions mais je suis vite coupé par la voix forte et puissante d'Olo'eyktan nous demandant à tous de nous assoir. 

Avant même qu'il ne se mette à parler je jette un coup d'oeil à mes parents qui foudroient mon cadet d'un regard noir et quand je regarde Neteyam je vois que lui aussi à l'air d'en vouloir à Lo'ak, ce que je peux comprendre car je lui en veux moi aussi. 

Tonowari: Entends mes paroles mon garçon. Au temps des premiers chants, les Tulkuns se battaient, ils s'entretuaient, pour les territoires, puis par vengeance. Mais ils ont finis par admettre que tuer même quand cela semble justifier, n'engendre que plus et toujours plus de tueries. Alors tuer est devenu interdit, c'est ça, la voix du Tulkun désormais. 

Neteyam ne lâche pas son frère du regard et moi non plus. 

Tonowari: Payakan, est un tueur alors il a été banni. 

Lo'ak: Pardon monsieur, mais vous avez tort. 

Neytiri: Lo'ak ! Tu parles à Olo'eyktan !

Lo'ak: Je sais j'ai- 

Jake: Ça suffit !

Un silence s'ensuit mais connaissant mon frère je le foudroie du regard pour ce qu'il s'apprête à dire. 

Lo'ak: Je sais que j'ai raison. 

Ma mère soupire et mon père se rapproche très rapidement de lui. Mon regard se détourne vers le sol, je sais que je ne peux plus rien pour lui. 

Jake: Ça suffit...

Il est en colère. 

Très en colère. 

Mon père regarde ensuite Olo'eyktan et lui dit qu'il va régler ça. Il attrape le bras de Lo'ak et le tire en dehors de la Marui. 

Par pur réflexe je me redresse jusqu'à me retrouver debout. 

Neteyam fait de même et ma mère s'excuse auprès de Ronal et de son mari pour le comportement de son fils. 

Je m'excuse ensuite et sors de chez eux. 

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