De l'amitié ou plus ?

Chapitre 15

Rindo s'assit sous les regards différents de ses camarades. Il n'écouta même pas le prof et s'affala contre sa chaise en ruminant contre son cahier.
- Haitani ce sera 2 heures de colles si vous restez dans cette attitude.
tenta désespérément la prof de physique chimie.

Il se redressa et laissa son sac
- Eh vous savez quoi ? J'me fais trop chier, là. Rien que de penser que ce connard va bien, est tranquille et j'ai envie de lui démarrer la gueule. Si j'ai perdu contre Mucho, chuis la plus grosses des salopes du lycée.

Sanzu écarquilla les yeux en entendant ses paroles.
- Ta gueule !! Tu sais pas de quoi tu parles !!
s'écria t'il.

Le violet se retourna et se pencha sur lui d'un air sarcastique.
- Eh bah rien que pour te faire chier je vais le tabasser. Comme ça t'iras lui faire un bisou magique.

Dans le couloir, Rindo s'en voulut de lui avoir parlé comme ça. Il savait très bien que Sanzu souffrait de sa relation toxique avec Mucho, et pourtant il lui avait quand même dit ça... Quel con.

Il ouvrait chaque porte de classe qu'il croisait, mais pas de Mucho.
Putain il sèche en plus ??
Il alla aux toilettes, puis dans la cour et le trouva enfin en train de fumer sur le toit.
- Eh toi là.

- Tu veux quoi.
lâcha Mucho en le regardant à peine.

- Tu lâches Sanzu. Plus jamais tu lui parles, plus jamais tu le regarde. Je rigole pas avec toi. Je te vois le toucher, tu meurs. Je t'incendie toi et tes potes. Même ton lapin.

- Mais tu vas rien faire. Sanzu de toutes manières je l'aide juste à pas basculer du mauvais côté, le côté des tapettes.
répondit le plus grand en regardant à l'horizon.

- Retourne toi.
siffla le violet.

Mucho l'ignora et continua à souffler de la fumée d'un air détendu.

- RETOURNE TOI LA CONNE DE TA RACE J'AIME PAS ATTAQUER PAR DERRIÈRE.
cria Rindo en jetant son sweat par terre.

En 3 secondes, le grand fit volte-face et lança son poing dans le nez du plus petit. Mais ce dernier fut plus rapide quand et esquiva. Mucho envoya encore son poing mais plus bas, vers le sol où était accroupi Rindo. C'était le moment qu'attendait l'Haitani pour s'accrocher au bras et glisser jusqu'à son cou. Le grand attrapa son tee-shirt et le déchira en tirant dessus. Le petit glissa ses jambes autour de son cou et serra comme un serpent. Mucho tomba à la renverse, et pendant ce temps Rindo lui murmurait à l'oreille d'une voix grave.
- Je ferai la même chose à ta meuf, ta famille, sa famille, tes potes. Si tu veux pas, t'as juste à laisser Sanzu. Quand je partirai, tu ne connaîtras plus Sanzu Haruchiyo. Et tu ne chercheras pas à le connaître. Ne pense même pas à le regarder, connard.

~°~

- Jeune homme qu'est ce que vous faites dans cet état ? Jeune homme ?!

- Pas le temps !!
cria Rindo

Il courait, les élèves s'écartaient sur son passage, et tourna à gauche. Puis à droite. Il se retrouva devant les toilettes et entra avec précipitation.

- Rin ?
s'exclama Sanzu

En entendant les pas précipités devant la porte le violet attrapa le rose par la taille et le tira jusqu'à une cabine. Il lui fit signe de monter sur la cuvette.