Chapitre 20 : Fin.

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Baji ouvrit la porte aux nouveaux arrivants et sourit d'un air malicieux.
- Si vous voulez repartir avec deux comas éthyliques sur le dos, c'est ici que ça se passe !!

- Ça me plaît.
sourit Ran.

Rindo et Sanzu s'avancèrent rapidement et passèrent devant le brun avec indifférence. 
- De vrais gamins...
soupira Baji.

Soudain, une voix retentit.
- Votre attention !! Le bar à cocktails foireux est ouvert !!
C'était la voix de Mikey, devant qui se pressaient bientôt beaucoup de monde. Il attrapa deux bouteilles et les versa dans un mélangeur à cocktail. Du whisky et de la bière. Il rajouta du jus de cerise, du lait et du sirop de pêche.
- Premier shot !! Pour qui ?!
s'écria t-il en rigolant sous le regard exaspéré de Draken.

Bientôt personne dans la maison n'avait les idées claires. Baji et Chifuyu décidèrent de se marier, sous la tutelle attentive de Kazutora qui était sorti de nulle part, il était le seul sobre de la soirée et c'était bien pour ça que personne ne l'avait vu rentrer.
- La seule chose qui me plaisait chez- chez lui, c-c'était ses putains de cheveux...
rigola Baji.

- Moi, tu me faisais peur...
pleurait Chifuyu, sans raison.

Kazutora soupira et cria
- Que les époux s'embrassent !!

Baji se jeta littéralement sur Chifuyu et ils s'embrassèrent avec fougue. Le bicolore fit une grimace et les dirigea vers la chambre à l'étage. Hakkai était choqué de la vision qu'il avait eu, ce qui amusait beaucoup Mitsuya.

Soudain, la porte s'ouvrit doucement et Shinichiro s'avança dans la salle, l'air un peu perdu. Il regarda un peu autour de lui, et aperçu Wakasa au fond en train de rire avec des gars. Son coeur pinça. Devait-il aller le voir ? Mais Wakasa allait le juger, si il arrivait comme ça pour lui parler à l'improviste. Il soupira et s'avança vers le groupe bruyant.
- Wa-Wakasa ?
dit-il d'un ton hésitant. Allait-il l'ignorer ? Ou pire, lui répondre comme si ils ne se connaissaient pas ?

Le blanc se tourna vers lui et resta de marbre. Sans prendre la peine de bouger de là où il était, il répondit.
- Quoi ?
Une sensation de nausée pris Shinichiro à la poitrine. Qu'allait t-il répondre ? On peut recommencer de zéro ? Qu'est ce que t'as avec moi ? Fallait-il faire semblant de ne rien savoir ? Demander pardon comme si tout allait bien ? Mais au final, qu'est ce qui allait mal ? Comment se rattraper de la chute si on ne sait même pas de quoi on est tombé...
- Je dois te parler en privé. Viens.
intima le brun d'un air anxieux.

- On peut très bien parler ici. C'est vraiment si important ? Ça m'étonnerait. Parce que t'as même pas accordé d'importance à ce que je ressentais face à tes actes. Tu sais qu'au bout d'un moment, la corde elle craque ? T'as dépassé les limites, Shin. De l'importance, il n'y en a pas.

C'était comme un coup d'épée reçu en plein coeur. Une sensation de culpabilité collante, comme quelque chose qui glisse sur la peau et qui ne s'en décroche pas. Quelque chose qui, peu importe le nombre de tentatives pour le laver, l'enlever, l'arracher ne part pas. Au fur-et-à-mesure du temps, peu importe que tu sois "coupable" ou non, tu le deviens. Car tu t'es laissé aller face à ce sentiment intrusif et dévastateur. Shinichiro sentit ses yeux chauffer, signe que les larmes n'étaient pas très loin. Il inspira avec force et souffla. Il n'allait pas abandonner maintenant, pas avec tout ces efforts fournis. Mais il avait peur. Il avait vu à quel point une relation pouvait être détruite en moins de 5 min, et il avait peur de ne pas savoir faire. Il connaissait Wakasa depuis maintenant presque 8 ans, mais là maintenant, il avait peur de mal agir. De mal anticiper ses réactions, comme lorsqu'on doit sympathiser de force avec un inconnu. La silhouette de Wakasa si lumineuse noircissait peu à peu, un effet du cerveau de Shinichiro. Le problème, c'est que le reste de sa vision noircissait aussi. Il entendit un cri au loin et lâcha prise.

Le brun ouvrit doucement les yeux et se redressa avec difficulté. Il était sur un putain de banc, à 1h du matin dans une rue de Tokyo. Seul.
- Ah ouais... J'fais un malaise et leur réaction c'est de me foutre dehors ? Drôle de manière de décuver.
soupira t-il.

- T'es vraiment con Shin'.
intervint une voix.

Son coeur se souleva jusqu'à dans sa gorge et palpita. C'était la voix de Wakasa, non ? Mais alors ça veut dire qu'il avait l'intention de l'écouter ? Ou c'était juste parce qu'il s'était effondré par terre en essayant de lui parler...
- Aïe... J'ai mal à la tête à force de réfléchir, grogna t-il en se tenant le front à deux mains.

- Maintenant que t'es réveillé, tu voulais me dire quoi, demanda doucement le blanc en s'asseyant à côté de lui

Le coeur de Shinichiro fit un deuxième bond dans sa poitrine. Argh... Il avait des réactions d'adolescent face à ... Bref.
- Je sais pas par où commencer. Depuis que j'ai embrassé Nina, j'ai l'impression que on se connaît plus. J'ai l'impression d'avoir fait une merde incroyable et que c'est pour ça que tu me parles plus. Mais Wakasa, j'aimerai quand même comprendre, de ton point de vue, qu'est ce que je t'ai fait ?

Wakasa le regarda avec tristesse et sentit une douleur à son coeur. La douleur s'étendait jusqu'à dans sa gorge et à chaque regard qu'il jetait au brun, il avait l'impression de défaillir de palpitations. Il n'avait pas des papillons dans le ventre, non. Il avait un énorme papillon qui occupait tout l'espace de sa poitrine, et qui grossissait avec son rythme cardiaque.
- J'en avais marre, Shin'. Chaque fois que je pensais que tu m'aimais enfin, que tu ne me traitais pas comme les autres tu recommençais. Tu allais voir ces filles, et tu me recalais à la place du spectateur de ta vie. La raison pour laquelle je ne voulais plus te voir, c'est qu'à chaque fois que je te voyais j'avais l'impression que je pouvais tout te pardonner. Mais toi, tu ne changeais pas. Je changeais pour toi, et toi tu restais de marbre, toujours dans la même case "meilleurs potes"...
Shinichiro ne sut pas quoi répondre. Il se sentait mal face à ce discours.
- Waka'... J'ai été con. J'avais peur de franchir une ligne qu'on m'avait tracée quand j'étais petit. Je te traitais avec sérieux, mais n'assumais plus mes actes peu de temps après. Mikey a commencé à me mettre les idées un peu en place. J'ai merdé avec lui aussi. Mais Takeomi ne m'a pas lâché, il m'a emmené chez le psy, et ça a changé ma vision des choses. En fait, depuis le début je savais deux choses. Que sans aide extérieure, je continuerai à merder coup sur coup avec toi. Pourtant je repoussais toutes les aides, et encore maintenant je le regrette... Et je sais aussi que je t'aime comme je ne sais pas comment agir avec toi.

La gorge serrée, Shinichiro tenta tant bien que mal de retenir ses sanglots. Les larmes coulaient sur ses joues et il pressait les yeux pour les évacuer plus vite. - E-Et je v-voudrais pouvoir tout reprendre à z-zéro avec toi... P-parce que ça fait s-sept ans que je t'aime sans savoir l'exprimer... C-C'était toujours toi qui f-faisait le premier pas et m-moi j'ai tout gâché... Je gâche toujours tout, renifla le brun en serrant ses jambes contre son torse, je t'aime mais j'ai tout gâché.

Wakasa l'entoura de ses bras et se blottit contre lui. - On va bien trouver une solution, dit-il en essuyant les larmes des joues du brun.
Shinichiro se laissa faire.
- Une solution comme ça par exemple.
continua Wakasa en lui attrapant le menton. Il l'embrassa.

~°~

Mikey regardait avec un sourire les deux jeunes hommes s'embrasser dans la nuit. Il les suivit du regard se diriger vers la porte d'entrée en se tenant la main et se rassit sur une chaise, fatigué. Il aperçut Draken sur le canapé en train de somnoler sur son téléphone. Un sourire encore plus grand illumina son visage et il alla s'allonger à côté de lui.
- Dis Kennychou ... On reste ensemble pour toujours, hein ?
Le grand blond sursauta et sourit.
- Pour toujours.

Fin.

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Heyyy !
Pour ceux qui liront cette fin, je tiens à dire que ... Ça fait plus d'1an que j'ai commencé à écrire cette histoire, et au début, elle ne ressemblait absolument pas à ça 😅.
C'était ma toute première histoire en tant que fan d'histoires sur Wattpad, et je l'avais écrit sur un coup de tête. Un jour je l'ai relue, et j'ai tout supprimé. Et je l'ai réécrite, pour qu'elle soit ce qu'elle est maintenant, ma première histoire qui a pris 1 an à se mettre en place, même si je fais encore pas mal d'erreurs d'écritures.

Bref, c'est long et la majorité d'entre vous ne liront pas ce pavé plus haut que le taux de chômage en France.

Mais merci !

: )

De l'amitié ou plus ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant