Chapitre 2

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C'était samedi, alors qu'ils s'embrassaient sur son lit, Stiles se rendit compte que Scott avait la tête ailleurs, car le brun ne répondait pas trop à ses mouvements de langue.

- Qu'est-ce que tu as ? Demanda-t-il.

- Rien.

- Scott.

- Je pensais à Allison. Elle m'a proposé qu'on se voit tous les deux demain.

Il le repoussa.

- Attends, quoi ? Tu vas y aller ? Tu veux sortir avec elle ?

- Oui. J'y pense. Elle est belle. Et...

- Et moi ?

- Quoi toi ?

- Tu plaisantes ? Je suis quoi pour toi ? Ce que nous avons, notre lien, c'est quoi pour toi ?

- Nous sommes meilleurs amis, nous passons du bon temps...

- Tais-toi.

- Stiles.

- Je n'arrive pas à y croire.

Il se leva puis fit les cent pas.

- Toutes ces années nous ne passions que du bon temps ?

- Tu pensais qu'on était un couple ?

- Pourquoi j'aurais pensé ça ? Ce n'est pas comme si nous ne nous embrassions pas, que nous ne nous caressions pas.

- Nous n'avons jamais couché ensemble.

- Pas couché ensemble ? Tu n'as pas voulu pour ne pas me blesser, mais tu m'as doigté, il n'y a pas une semaine après que je t'ai sucé !

- Stiles...

- Quoi Stiles ? Putain, mais tu pensais à quoi si tu ne pensais pas à moi ?

- Je pensais à toi.

- Mais comment ? Comme un pote de baise ?

- Je... Je ne...

- Laisse tomber, pars.

Il se retint de pleurer.

- Pars, répéta-t-il.

- Stiles.

- J'ai dit pars Scott. Et surtout, oublie-moi. Ne viens plus. Ne me parle plus.

- Stiles, non.

Il recula, évitant le toucher du brun.

- Fais ta vie, sors avec Allison. Et surtout, ne m'approche plus.

- Je ne veux pas. Je ne veux pas te perdre.

- Tu ne ressens rien pour moi. Je n'étais rien.

Il vit le brun venir vers lui, mais il l'évita et ouvrit la porte de sa chambre.

- Je t'en prie, Stiles. Je ne veux pas oublier nos huit années de...

- De quoi Scott ? D'amitié ?

- Oui.

Il rit amèrement.

- Alors sache que je ne veux plus être ton ami. Je ne le désire plus. Alors pars.

- St...

- Pars !

Le brun l'écouta.

Il s'écroula en entendant la porte d'entrée de sa maison.

Il avait si mal ! Il aimait Scott. Pour lui, le brun était son petit ami depuis qu'ils avaient onze ans. Il venait de tomber de haut.

Peu après, alors qu'il venait de se moucher après s'être levé, il attendit son père arriver. Ce dernier entra dans sa chambre sans frapper.

- Stiles, je... Fiston ?

Il essuya vivement ses joues.

- Oui, papa ?

- Fiston, qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien.

- Fils...

- Quoi ?

Toujours aussi mal après son moment avec Scott, il craqua face à son père.

- Quoi papa ? Ne me dis pas que tu t'inquiètes pour moi ? Si c'était le cas, tu ne m'auras pas mis de côté depuis la mort de maman.

- Stiles...

- Tu crois que ça me plaît d'aller sur des scènes d'accidents ? De crimes ? Je le fais pour me rapprocher de toi. Mais plus je le fais, plus tu me détestes et je te fais une mauvaise réputation. Mais rassure-toi, c'est fini. J'ai compris. Je ne t'embêterais plus. Comme le lacrosse. J'ai horreur de ça, mais je voulais en faire pour toi, car tu en faisais au collège et au lycée. Je voulais simplement me rapprocher de toi. Comme ça ne sert à rien, que tu préfères travailler et boire, mangeant à peine ce que je te cuisine, j'arrête. D'ici deux ans, je partirais. Tu seras tranquille. Maintenant si tu veux bien sortir, j'ai des devoirs.

- Fiston...

- Je t'en prie papa, sors.

Son père le fit, le visage marqué par la tristesse.

¤¤¤

N'ayant pas faim après avoir fini ses devoirs, il était passé à la salle de bain pour se mettre en tenue pour la nuit.

Il était presque une heure du matin, ne pouvant pas dormir et ne voulant plus prendre ce médicament qui coûte une fortune et dont il ne lui reste que deux comprimés, il décida d'aller courir.

¤¤¤

N'étant pas habitué à courir et s'étant un peu trop avancé dans la forêt, malgré sa lampe, il glissa.

En se relevant, il vit du mouvement sur sa droite. Il essaya de voir, rien. Il y eut du mouvement sur sa gauche, il n'eut pas le temps d'illuminer qu'il se fit attaquer, tombant au sol, puis il cria sous la douleur d'une morsure à l'épaule gauche.

Douleur qui le fit s'évanouir.

Coeur et âme brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant