Chapitre 4

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Stiles venait d'entraîner ses sens avec Derek.

- Tu te débrouilles bien. Maintenant qu'on a travaillé tes sens, on va travailler tes émotions.

- D'accord.

- Par contre, tu aimes manger quoi ? En général, le travail des émotions est éprouvant, alors il faut manger des choses qui nous apaisent après.

- Les deux choses qui m'apaisent sont le chocolat et le poulet frit.

- Alors allons acheter ça.

Il commençait à suivre le brun.

- Je n'ai pas...

- Je paie.

- Mais...

Derek se tourna pour le regarder.

- Stiles, ton père a fait beaucoup pour moi, pour ma famille et moi, et je n'ai même pas pu éviter de te faire mordre, alors te payer un repas et du chocolat, ce n'est rien.

- Merci. Et tu n'es pas responsable pour la morsure. Si je n'étais pas sorti courir, je serais encore humain.

Ils reprirent leur marche jusqu'à une superbe voiture.

- D'ailleurs, pourquoi être venu courir dans la forêt de nuit ? Lui demanda le brun.

- Avant de te répondre. Putain la voiture ! Une camaro. Elle est trop belle. La classe !

- Merci.

Ils rentrèrent dedans.

- Et pour répondre à ta question, j'ai rompu avec mon petit ami, enfin je croyais que Scott était mon petit ami, mais pour lui nous étions toujours meilleurs amis même si on faisait des choses sexuelles ensemble depuis deux ans. Enfin techniquement, nous n'avons pas couché, mais nous avons fait des choses. Bref. Ça m'a fait mal de n'être rien d'autre pour lui qu'un meilleur ami, alors je l'ai rejeté, lui jetant que je ne voulais plus le voir, puis j'ai balancé tout ce que j'avais sur le cœur à mon père. Étouffant à la maison, je suis parti courir et tu connais la suite.

- Je suis désolé pour ton copain. Et saches que je vais devoir t'en parler pour travailler tes émotions.

- D'accord. Tu veux savoir des choses sur lui ?

- Oui, si ça ne te dérange pas.

- Du tout. Mais il me faudra une tonne de nourriture.

Il vit le brun sourire.

- Pas de soucis.

- Par contre, il y a quelque chose que je ne comprends pas, si tu as toujours connu mon père, comment ça se fait qu'on ne s'est jamais rencontré ?

Alors que le brun démarrait, il le vit froncer les sourcils.

- C'est vrai. On a dû se rencontrer avant ça.

- Ça quoi ? Tu ne parles pas d'aujourd'hui, n'est-ce pas ?

- Non. Nous étions là, ma famille et moi, à l'enterrement de ta mère.

Malgré qu'il n'était plus hyperactif, son cerveau tournait toujours à plein régime.

- Hale. Comme Cora Hale ?

- Tu connaissais ma sœur ?

- Oh oui. Peut-être que je ne te connaissais aussi, mais je ne me souviens pas vraiment, faudra que je demande à mon père, mais ta sœur faisait partie des personnes qui n'avaient pas peur de ma folie.

Il le vit sourire.

- Je crois que j'ai des photos d'elle.

- Vraiment ?

- Oui.

Il pensa d'un coup à l'incendie, son père lui avait dit que seul l'oncle et Laura, la soeur aînée de Derek en étaient sortis vivants avec ce dernier. Le brun devait avoir tout perdu ayant lien avec sa famille.

- Je regarderai en rentrant dans mes albums.

- Merci Stiles.

*****

Derek était à l'hôpital pour voir son oncle Peter. Il était assis à ses côtés. Il tenait la main qui n'était pas brûlée.

- J'ai rencontré le fils de Noah. Il s'appelle Stiles. Il a été mordu, il a bien supporté la transformation, il est devenu un loup. Même si on a commencé l'entraînement aujourd'hui, il apprend vite. Tu l'adorerais. D'une certaine façon, il me fait penser à toi. Tu devrais être celui qui s'occupe de lui, tu es le meilleur pour apprendre à un nouveau loup.

Il soupira. Son oncle lui manquait. Il s'en voulait de s'être disputé avec lui juste avant l'incendie. Il aimerait avoir la chance de s'excuser.

- Stiles est un garçon très intelligent, il va m'aider pour l'affaire de l'incendie. D'après Noah, même s'il fait tout pour cacher ses dossiers, Stiles les trouve et aide bien aux enquêtes, il a un esprit de déduction important. On va trouver qui a fait ça et ils le paieront, je te le promets oncle Peter.

Il serra la main de son oncle puis il se leva pour partir.

*****

Stiles était dans sa chambre avec son père. Ce dernier était rentré du travail et il désirait qu'ils parlent de ses dires de la veille et de sa pensée de ce matin.

- Fiston.

Son père prit une de ses mains dans les siennes.

- Je suis désolé de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir été un bon père ces dernières années.

- Je n'ai pas dit ça. Je...

- Tu avais raison. J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit et j'ai été déçu et honteux de mon comportement, alors pour commencer à arranger mes erreurs, j'ai fais du rangement, il n'y a plus une seule goutte d'alcool dans cette maison. Je ne peux pas te faire subir plus longtemps ce que j'ai vécu moi-même. Mais malgré ce que tu crois, je mange ce que tu cuisines, même si j'aimerais un peu plus de viande.

Il sourit devant la moue de son père.

- Puis saches que jamais je n'ai eu honte de toi fiston. Tu es curieux, intelligent et même si te trouver sur les scènes de crime m'énervais, j'aurais dû comprendre que tu voulais me dire quelque chose. Alors maintenant, nous allons parler de coeur à cœur tout le temps. Peu importe ce que tu dois me dire, et inversement, on se dit tout, d'accord ?

- Oui.

Son père le prit dans ses bras et là, il pleura, un sourire aux lèvres, il avait enfin retrouvé son père et ses sens lupins lui montraient combien son père l'aimait.

Coeur et âme brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant