Chapitre 5

776 68 6
                                    

Stiles était un peu nerveux. C'était sa première pleine lune, il devait aller en cours où il allait voir Scott, le garçon qu'il aimait et qui l'avait rejeté, ainsi que la fille pour qui ce dernier craquait et qui faisait partie d'une famille de chasseur de loup garou.

« Non, vraiment aucune raison d'être nerveux. » Pensa-t-il.

- Tout va bien fiston ? Si tu ne te sens pas d'aller au lycée, tu peux rester te reposer avant de rejoindre Derek.

- Je sais papa, mais ça devrait aller. Enfin ...

Il avait parlé à son père de ses sentiments pour Scott et de son rejet.

- Si tu te sens mal, tu rentres, d'accord ?

- Oui, papa.

Son père posa un baiser sur son front. Il ressentit l'angoisse de son père. Il l'enlaça par la taille.

- Si ça te rassure, je reste à la maison. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose parce que tu te fais du souci pour moi.

Il sentit le soulagement de son père.

- J'appelle le lycée, dit ce dernier.

- D'accord.

¤¤¤

Son père l'avait autorisé à faire des copies du dossier de Laura. Il regardait ce dernier depuis le départ de son père. Il prit son téléphone quand quelque chose attira son attention.

- Allô papa.

- Tout va bien fils ?

Il sourit.

- Oui, papa. Je t'appelle pour l'enquête. Que ce soit sur l'enquête du manoir, ou celle de la mort de Laura, deux femmes sont présentes. Elles sont en arrière plan, mais ce sont bien les même personnes. Et elles sourient. Je t'ai fait une capture d'écran, je te l'envoies sur ton téléphone.

- Merci fiston. Par contre, pas un mot à Derek.

- D'accord. Promis.

- Je te vois demain pour le petit déjeuner. Je viendrais te chercher chez Derek.

Il avait cru un moment que le jeune loup vivait dans le manoir incendié, mais il avait été là le premier jour car son père avait déjà rendez-vous avec Derek pour parler de l'enquête. Derek vivait dans un appartement qu'il partageait avec sa défunte sœur.

- D'accord papa. Pense à te reposer.

- Promis.

- Je t'aime papa.

- Je t'aime fiston.

Ils raccrochèrent.

Il avait jusqu'à dix-sept heures de libre, alors il allait faire des recherches sur les loups garous.

¤¤¤

Il était dans la cuisine quand on frappa à sa porte. Il se demandait qui ça pouvait être à... Il vérifia l'heure... 15h30.

Il alla ouvrir. Il pensa un instant qu'il aurait dû se servir de ses sens avant ainsi il aurait fait semblant qu'il n'y avait personne parce que c'était Scott qui était au pas de sa porte.

- Que fais-tu là ? Je t'ai dit que je ne voulais plus te voir, que nous n'étions plus amis.

- Stiles, je t'en prie. Je ne peux pas, je ne veux pas t'oublier. J'étais inquiet de ne pas te voir en cours aujourd'hui.

- Je vais bien. Quand tu seras avec ton Allison, tu m'oublieras.

- Stiles ...

- Pars. Tu n'existes plus pour moi.

Il lui ferma la porte au nez.

Il regarda son poing gauche qu'il avait serré, il saignait. Il avait senti ses griffes sortir sous la colère.

Il rinça sa main. Il vit ses blessures guérir. Une bonne chose d'être un loup garou pour ça.

Il ne devait pas penser à Scott, il devait continuer ses recherches puis il irait chez Derek.

¤¤¤

Il venait d'arriver chez Derek.

- Tiens. J'ai regardé mes albums et j'ai trouvé ces photos. Je t'en ai fait des doubles.

Il lui donna une enveloppe. Derek l'ouvrit et regarda les photos.

- Merci Stiles.

- Je t'en prie. Je n'en ai pas beaucoup...

- Mais c'est plus que ce que j'avais, alors merci.

¤¤¤

La lune était pleine depuis des heures. Son loup yoda comme il appelait Derek, l'avait attaché. Il avait eu un peu de mal à se concentrer au début, il pensait à Scott, mais maintenant, il se contrôlait. Il pensait à son père, à son étreinte quand ils avaient parlé à cœur ouvert.

- Tu te contrôles bien.

Il ouvrit les yeux en entendant Derek.

- Je vais tenter de t'énerver, garde ton contrôle, d'accord ?

Il acquiesça.

Il prit une grande inspiration, puis il pensa fortement à l'étreinte de son père quand Derek parla de Scott.

¤¤¤

Il était fatigué, mais fier de lui. Son loup yoda avait été aussi fier de lui car il s'était bien contrôlé même quand il l'avait attaqué verbalement.

- Viens avec nous Derek, on va prendre un bon petit déjeuner chez Ronny's, proposa-t-il.

- Tu as entendu mon fils.

Le loup soupira.

- D'accord. Mais à une seule condition, Stiles.

- Laquelle ?

- Tu arrêtes de m'appeler loup yoda.

Il entendit son père pouffer.

Il soupira.

- D'accord.

Coeur et âme brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant