Chapitre XXI

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-J'ai apporté tout ce que vous m'avez demandé, majesté, déclara celui qui était à son service jusqu'au réveil du roi.

Elle le remercia avant de se diriger vers les jardins du palais, où elle allait devoir faire une déclaration pour annoncer l'état dans lequel le roi se trouvait. Elle ravala ses larmes, et s'ordonna de ne pas pleurer, elle devait se montrer forte et de croire que les promesses de Dieu sont toujours oui et Amen. Et qu'elles ne changeront jamais, car Jésus est le même hier, aujourd'hui et éternellement.

- Vous allez y arriver, l'encouragea le secrétaire du roi, alors que les journalistes n'attendaient qu'elle.

Elle esquissa un faible sourire en guise de remerciement, elle releva la tête et s'arma de courage pour affronter à nouveau se peuple qui ne la respectait pas en tant que reine. Mais, qu'il le veuille ou non, elle était celle qui dirigeait ce pays en l'absence de son époux.

C'est avec un courage insoupçonnable qu'elle informa, en direct, le peuple que le roi était dans le coma depuis deux semaines, maintenant, et qu'il se réveillera très bientôt, assura-t-elle, alors que les journalistes l'assaillaient de questions. Elle eut l'impression qu'ils profitaient de la situation pour l'interroger sur d'autres aspects qui n'avaient rien avoir avec le roi, puisqu'elle osait enfin les recevoir.

Elle ne se laissa pas faire, et dans son comportement, elle les fit comprendre qu'elle était la souveraine du royaume de Corée et non une simple célébrité qui userait des médias pour se créer une belle image aux yeux du peuple. Après les avoir remerciés d'être venu, elle s'en alla dans sa demeure, escortée par le secrétaire du roi qui avait remarqué qu'elle était devenue soudainement pâle.

- Tout va bien ? Questionna-t-il, une fois qu'ils étaient à l'abri des regards.

- Je me sens un peu faible, mais ça ira. Ne vous alarmez point.

- Au contraire, vous avez passé toute la journée à l'hôpital en ayant mangé qu'une pomme. C'est tout à fait normal que vous soyez dans un tel état. Je vais demander à Clara de vous apporter tout de suite quelque chose.

- Ce ne sera pas nécessaire, entendirent-ils Clara dire. Elle s'approchait d'eux avec un grand plateau à la main. L'homme s'éclipsa dans le couloir pour laisser les deux femmes seules, alors qu'Ha-eun essayait de fuir loin de Clara.

- Tu as un pays a dirigé, tu dois prendre soin de toi, ainsi que de deux enfants à présent. Si tu ne manges pas, ton enfant ne mangera pas. Tu ne peux pas continuer à être si désinvolte, ma fille. Je ne supporte pas de te voir dans un tel état, déclare-t-elle alors qu'un voile de tristesse vint assombrir son regard.

- Je me sens impuissante face à tant de défis Clara, dit-elle en se stoppant devant la porte de ses appartements. Un enfant dans une période si difficile ? Une menace de guerre ? Et mon bien-aimé est dans le coma. J'ai l'impression d'avoir le poids du monde sur mes épaules.

- Jésus est toujours sur son trône, mon enfant. Tu n'as pas à portée ces charges si lourdes, dépose tout à ses pieds. Tu ne pourras jamais y arriver toute seule. Et cet enfant que tu portes est un présent de Dieu, un signe d'espoir. Car même dans le plus grand des chaos, la vie peut surgir à nouveau, même lorsque toutes les conditions semblent réunies pour que rien ne se produise. Mais, nous servons un Dieu qui aime nous faire les plus belles surprises.

- Tu as toujours les mots justes Clara, merci.

- Maintenant, il faut que tu te nourrisses, je ne veux pas que tu fasses un malaise. On n'a pas besoin d'avoir le roi et la reine sur un lit d'hôpital.

-Je mangerai, céda-t-elle. Mais avant cela, où est ma fille ?

- Elle dort dans ta chambre, elle s'est endormie d'épuisement.

- Merci de la tenir loin de toutes ces agitations Clara, déclare Ha-eun en ouvrant la porte de ses appartements. Elle retrouva Su-yeon qui dormait, complètement recroquevillée au milieu de ce grand lit qui donnait à l'enfant l'apparence d'une petite poupée.

Sous les regards insistants de Clara, elle avait dégusté tous les mets qu'elle avait préparée pour elle.

Installée devant sa coiffeuse, elle appliquait une lotion sur son visage qui aiderait à rendre moins visible sa fatigue ainsi que les nombreux cernes qu'elle avait sous les yeux. Elle appliquait cette lotion tout en déclarant à haute voix qu'elle sortirait victorieuse de cette situation qui semble insurmontable à ses yeux charnels. Mais, elle savait que la nature de Dieu est la fidélité, et qu'il a donné à ses enfants l'autorité de marcher sur toute la puissance de l'ennemi, et que rien ne pourra les nuire.

Elle décida de mettre un instrumental qu'elle aimait énormément utilisé dans ses moments avec Dieu, mais aussi pour garder sa maison dans une atmosphère qui est toujours propice à accueillir la présence du Saint-Esprit. Elle décida de se laisser saturer par la présence de Dieu, pour ne pas se laisser envahir par la peur qui parcourait le pays.

Dieu l'avait pourtant préparé à une telle période, mais elle n'avait pas saisi de quoi il parlait lorsqu'il avait dit qu'il voulait l'emmener plus loin dans sa présence. Elle ignorait encore qu'il fallait qu'elle soit imbibée de la présence de Dieu pour pouvoir tout surmonter afin de demeurer ferme, alors que les tempêtes de soucis faisaient rage autour d'elle.

Elle se devait de ne pas laisser la peur prendre le dessus, car le plus grand ennemi des enfants de Dieu, c'est la peur. En effet, la peur est l'opposée de la foi. La parole de Dieu nous fait comprendre que la peur est un esprit qui affecte nos émotions et nous rend faibles. C'est la raison pour laquelle, nous devons avoir la foi afin de rejeter cet esprit de peur.

Elle prit donc la décision de ne pas enfuir la peur à l'intérieur d'elle, mais de la combattre en s'appuyant sur sa foi. Puisque c'est la foi qui transforme notre vie et qui libère la puissance de Dieu.

Elle devait apprendre à se battre contre la peur, car la vie d'un(e) enfant de Dieu, est semblable à celui d'un soldat. Et elle décida de mener le bon combat alors que l'ennemi tente de l'éloigner du plan parfait de Dieu pour elle, parce que nous ne luttons pas contre la chair et le sang, c'est-à-dire contre des personnes, mais nous luttons contre les esprits méchants.

Elle savait que sa victoire serait grande, car elle avait décidé de prendre la ferme décision de se laisser conduire par la parole de Dieu et non par la peur.

𝗛𝗔-𝗘𝗨𝗡 𝗧𝗼𝗺𝗲 [𝗜𝗜] : Le défenseur de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant