- Pourquoi est-ce que je suis si têtue ? Dès le départ, tu m'avais mise en garde et je ne t'ai point écouté. Souffle-t-elle, épuiser par toutes ces recherches qui absorbaient sa vigueur.
- Je ne t'ai pas interdit de culpabiliser ? Rien ne dépendait de ta volonté.
- Tu ne peux pas dire que je ne suis pas responsable Ji-hun. J'ai cru bêtement les paroles de cette jeune fille qui jouait pourtant un rôle. Je ne me suis pas plus attachée à elle de peur que tu ne sois contrarié. Dans le cas contraire, je suis convaincue que j'allais me lier d'amitié avec elle.
- Je n'aurais pas permis une telle chose. Avoue-t-il en se laissant tomber maladroitement sur un fauteuil. Toutefois, elle n'est plus un problème pour nous, elle ne pourra plus rien faire.
- Comment peux-tu être certain de cela ? Elle est parmi les traitres, elle doit donc avoir pas mal de complices.
- Certainement, mais que pouvons-nous faire à part les traquer partout où ils se cachent ? J'ai l'impression de mal gouverner ce pays, avoue-t-il.
- Je t'interdis de dire cela aussi.
- Mais, c'est la vérité. Comment ai-je pu laisser le complice de celui qui a détruit mes parents, pénétré sur mon territoire sans que je me rende compte de cela ?
- Loin de là, je suis convaincue que tu es le roi qu'il faut à ce pays et tu ne pouvais savoir qu'une partie des gardes s'allieraient avec lui. Et ça, je crois que c'est à cause de moi et non ta faute. Puisqu'ils ne m'apprécient pas, ils se retournent contre toi dans l'espoir que tu me répudies.
- Et ils font une très grande erreur, parce qu'ils oublient qui est leur roi un peu trop souvent à mon avis. Je compte bien éradiquer tous ceux qui se permettent de nuire ma famille à nouveau de la société, déclare-t-il solennellement.
Ha-eun ne répondit rien, ne l'ayant jamais vu s'exprimer de cette manière. Apprendre que ceux qui ont comploté la mort de ses parents sont dans son pays sans pouvoir trouver le lieu où ils se trouvent, le mettait dans une sourde colère contre lui-même.
Il avait l'impression qu'une plaie qui était censée être totalement cicatrisée se rouvrir à nouveau. Il s'en voulait de ne pas avoir pu protéger sa famille et il se promit de ne plus laisser une telle chose se reproduire. Et pour cela, il était prêt à laisser émerger le guerrier qu'on l'avait appris à être afin de protéger sa famille et son peuple sans reculer devant quoi que ce soit.
- Pourquoi j'ai l'impression que tu as une vilaine idée en tête ?
- Peut-être parce que c'est le cas. Renchérit-il en se levant du lieu où il était assis.
- Tu pars à cette heure si tardive ?
- J'ai rendez-vous avec l'armée, je te l'avais déjà dit.
- Mais, je t'ai dit que je ne voulais pas que tu prennes des risques inutiles.
- Je suis le chef de l'armée, si tu ne t'en souviens pas. Ces hommes qui se mettent en danger ont aussi des familles, alors comment pourrais-je me permettre de rester bien au chaud chez moi pendant que des gens risques leurs vies pour moi ?
Elle ne répondit rien, sachant qu'il avait raison. Ils avaient un combat à mener sur plusieurs terrains, la Corée du Nord continuait à envoyer des drones ainsi que des missiles qui touchaient les zones maritimes. Il devait montrer à l'ennemi qu'il avait les armes qui pouvaient réduire en cendre son territoire en un clin d'œil.
- Je te promets de revenir très rapidement, dit-il en allant embrasser délicatement le front de Su-yeon qui dormait dans les bras de son épouse. Je t'interdis de sortir d'ici, peu importe la raison, tu n'ouvres pas cette porte, ordonna-t-il avant de se diriger vers le dressing, en laissant Ha-eun complètement déconcertée.
La jeune fille resta assise sur le lit en regardant vers le vide, comme si elle avait été vidée de sa raison. Elle pensait que la situation avec la Corée du Nord s'atténuait, mais il s'avérait que non. Il y avait un nombre de traitres sur le territoire qu'ils ne connaissaient pas. Ils pouvaient être les personnes les plus proches d'eux, mais aussi dans les familles très riches du Royaume de Corée.
Elle se sentait impuissante face à ces situations qui venaient les assaillir comme des vagues furieuses qui venaient déposer l'écume de leurs impuretés sur le pays. Alors, elle se demandait si elle était réellement faite pour être la reine du Royaume de Corée. Elle était faible et elle tremblait de frayeur face à tant d'incertitudes, tandis que son époux, lui, il ne reculait devant rien.
- Ji-hun. . .
- Je ne reviendrai pas sur ma décision, je me dois de protéger mon peuple. C'est mon devoir.
- Pourquoi es-tu armé ?
-Tu sais très bien pourquoi je le suis.
- Tu ne m'as pas tout dit sur cette intervention. Alors, je m'estime en droit de m'inquiéter et de t'interroger sur ces armes que tu as sur toi.
- Je t'ai dit tout ce que tu devais savoir, je dois y aller maintenant. Je ne peux pas retarder les autres.
- Et si ça se passe mal ?
- Rien ne se passera mal, dit-il en se détachant d'elle alors qu'elle s'était attaché à lui comme pour l'empêcher de partir. Je serai de retour avant le lever du jour, rajoute-t-il en s'empressant de partir pour de bon.
Ha-eun s'effondra sur le sol, en larmes. Sachant qu'une telle intervention ne serait pas sans conséquences, et connaissant son époux, elle savait qu'il n'hésiterait pas à se mettre en première ligne afin de protéger les siens. Elle comprenait que c'était son devoir de roi, mais cela ne pouvait pas l'empêcher d'avoir peur, de craindre qu'il lui arrive malheur.
De plus, il était très secret sur cette opération avec l'armée, elle ne savait même pas où il se rendait. Elle savait, par ailleurs, qu'il était question de rendre justice à ses parents. Et c'est ce qui la terrifiait davantage, oui, elle ne voulait pas que son époux mette fin à la vie de personnes, sous l'effet de la colère. Elle n'ignorait pas à quel point la colère pouvait aveugler un homme.
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𝗛𝗔-𝗘𝗨𝗡 𝗧𝗼𝗺𝗲 [𝗜𝗜] : Le défenseur de mon cœur
Romance𝓗𝓲𝓼𝓽𝓸𝓲𝓻𝓮 𝓬𝓱𝓻𝓮́𝓽𝓲𝓮𝓷𝓷𝓮 | (𝓣𝓮𝓻𝓶𝓲𝓷𝓮́𝓮) Entre menaces de guerre et réticence du peuple, face au fait qu'elle soit la reine du Royaume de Corée, Ha-eun se voit être engouffrée, dans une spirale infernale de tensions. Par ailleu...