Chapitre 10 : Discussions

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Le repas se finit tard, et vous passez la soirée à échanger sur votre long périple. Celui qui demande le plus de détails est Elrond, qui questionne beaucoup Gandalf sur sa "transformation".

Mais une question te brûle la langue depuis quelques heures, alors tu prends ton courage à deux mains, et tu vas demander à Legolas en le prenant à part :

Toi : Hum, excusez moi mais je me poses une question... Votre père, a-t-il connaissance de... De nous ?

Legolas : Non, mais je compte le lui dire dès que nous rentrerons. Qu'est ce qui vous inquiète ?

Toi : Eh bien je ne sais pas si vous savez, enfin si c'est vrai alors vous savez, mais on dit que votre père n'a pas beaucoup d'estime pour les autres peuples que le sien... Et comme moi, disons que je n'appartient à aucun... J'ai peur de sa réaction...

Legolas : Je sais que cette rumeur cours depuis longtemps sur lui... Mais elle exagère la vérité, ce n'est pas qu'il n'a pas beaucoup d'estime pour les autres peuples, c'est que malgré son apparence froide et hautaine, c'est une personne aimante qui aime son peuple et ferai tout pour le protéger contre les autres, en cas de guerre par exemple. Mais vous n'avez pas à vous inquiéter. Il vous acceptera sans aucun doute, vous êtes une elfe après tout.

Toi : Enfin presque...

Legolas : Cessez de vous dévaloriser de la sorte, vous êtes une personne exceptionnelle et je me fiche complètement de quel peuple vous appartenez ou pas. Je vous aime comme vous êtes.

Toi : Mais le Roi Thranduil va directement voir que je suis une humaine avec des oreilles pointues !

Legolas : Je vous rappelle que c'est presque la définition même d'un elfe : "un humain avec des oreilles pointues".

Toi : ...C'est bon, vous avez gagné.

Mais tu allais te remettre à te plaindre quand, d'un air à la fois exaspéré et joueur, il t'attire contre lui et t'embrasse pour te faire taire.

Soudain une voix tonitruante retentit derrière vous et vous fait sursauter. Vous voyez approcher un Gimli qui a déjà un peu trop bu :

Gimli : J'en était sûr ! J'en-é-tait-sûr !

Puis il s'adresse aux invités elfiques, quelque peu choqués de sa conduite.

Gimli : Vous savez, j'ai bon espoir de croire que c'est grâce à moi qu'ils en sont là maintenant ! Par ce que la première fois qu'on est venu ici je me suis arrangé pour qu'il se retrouvent dans la même chambre, et...

Horriblement gênée, tu remercie les Valar que Legolas lui ai presque sauté dessus pour l'empêcher de dire des énormités, et qu'il l'ai conduit un peu plus loin.

Tu souris timidement aux convives, qui, heureusement, passent vite à autre chose et recommencent à discuter entre eux.

Le feu aux joues, tu t'empresses de retrouver Legolas et le nain complètement cuit qui se sont arrêtés au bout du couloir voisin. Tu étais un peu en colère contre lui, mais le voir si joyeux, en plein fou-rire, l'elfe le retenant à moitié pour ne pas qu'il s'écroule, te fais tout de suite sourire.

En te voyant arriver, il réprime un hoquet, et, les larmes aux yeux, déclare :

Gimli : Ah ! (ton nom) ! Vous voilà ! J'étais entrain de rappeler à notre jeune prince -enfin pas si jeune que ça, mais bon, passons- quelques règles de politesse fondamentales, dont ne pas interrompre quelqu'un en pleine discussion pour l'emmener de force avec lui !

Toi : Les leçons de conduite vous mettent de bien bonne humeur, dites donc !

Legolas : Oui, il est intenable ! Et je ne pense pas, maître nain, que vous soyez en droit de me donner ce genre de leçon, alors que par votre discours, alliez mettre en position délicate un prince et sa Dame !

Tu rougis à cette appellation : "SA Dame"...

Gimli : Mouais...

Puis il baille bruyamment en laissant échapper un rot, ce qui eu le don de faire grimacer Legolas, et marmonne :

Gimli : Bonbahjecroisquejevaisallermecoucher moi...

Legolas : Je pense que je vais raccompagner le Roi des Bonnes Manières dans sa chambre, si ma tendre amie n'y voit pas d'inconvénients.

Toi (souriant) : Non, non, allez y !

Ils s'éloignent alors, l'elfe portant à moitié le nain.

Toi (pensées) : Un drôle de duo, quand on y pense... Dire que au début de notre quête, ils ne pouvaient pas se voire en peinture !

??? : (ton nom), je peux vous parler un instant ?

Tu fais un bon gigantesque avant de te retourner, et tombes sur Elrond.

Elrond : Excusez moi, il n'était pas dans mon intention de vous faire peur.

Toi : Se...seigneur Elrond, je ne vous ai pas entendu arriver... J'étais dans mes pensées, et...

Elrond : Seriez vous entrain de vous excuser pour une faute que j'ai commise ?

Son ton bienveillant te déstabilise quelque peu, et tu réponds :

Toi : Peut-être...

Elrond : Alors cessez de vous faire du soucis pour rien. De ce que j'ai pu voir, ce jour est un jour heureux pour vous aussi, alors profitez-en ! Mais je n'était pas venu vous parler ce cela. Je me suis beaucoup inquiété pour vous, après votre départ.

Toi : Pourquoi ça ?

Elrond : J'ai eu une vision. Je vous ai vu vous briser de l'intérieur à cause d'un homme qui n'est maintenant plus de ce monde.

Ton cœur manque un battement. Décidément, cette soirée prend une tournure de plus en plus inattendue. Et également un peu désagréable ...

Elrond : En vous voyant pour la première fois depuis la fin du Conseil, hier, donc, j'ai tout de suite vu que vous aviez muri, et que quelque chose, ou plus précisément quelqu'un, éclairait vos journées. Mais j'ai également senti une fissure, au plus profond de vous.

Tu restes muette, sans savoir quoi dire ni ajouter, et tu essayes de refouler ces souvenirs trop désagréables et traumatisants pour toi.

Toi(pensées) : Son don de voyance est vraiment impressionnant, mais il ne pensait pas qu'il me ferait du mal, à aborder ça comme ça ?

Elrond : Je voulais juste savoir si vous arriviez à passer au dessus, et si, maintenant, au plus profond de vous même, vous pouviez me dire que vous allez réellement bien.

Pas un mot ne sort de ta bouche, car tu ne sais pas du tout quoi répondre.

Toi(pensées) : Est ce que je vais réellement bien ?

Pendant que tu réfléchis à quoi tu vas répondre tu vois son regard s'attarder sur la longue et mince cicatrice qui part de la base de ton cou, jusqu'au milieu de ta joue. Tu ne te souviens que trop bien de ce petit orque et de sa lame empoisonnée. La blessure avait fini par guérir après plusieurs semaines.

Après une longue réflexion, -Elrond avait attendu patiemment que tu réfléchisses- tu réponds enfin :

Toi : Oui, je vais bien.

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant