Chapitre 6 : Le calme avant la tempête

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Deux jours plus tard, tu peux enfin reprendre une vie normale. Plus tôt, tu avais essayé de te lever, mais tu étais prise de violents vertiges. Cependant, toute l'armée de l'Ouest avait été mobilisée pour partir, Aragorn en tête, pour un dernier assaut contre le Mordor. L'Arpenteur t'avais conseillé de rester à Minas Tirith avec Merry, pour continuer à te reposer.

Toi : Il n'en est pas question. Je pars avec vous.

Tu es donc en selle, prête à partir, en compagnie de Legolas, Gimli, Aragorn, Gandalf, Pippin, les Dunedains, les deux fils d'Elrond, et toute l'armée. Quand les trompettes sonnent le départ, tu fais signe à Merry, qui te répond par un petit sourire triste.

Il ne se passa pas grand chose durant les premiers jours de voyage. Vous avez simplement repris des territoires appartenant au Gondor, et qui avait été occupés par les ennemis, maintenant partis. Les hommes sont silencieux, et toi avec eux, redoutez ce que vous allez bien pouvoir affronter là bas.

Le cinquième jour de marche, vous êtes soudainement pris en embuscade par de nombreux orques. Mais face à l'étendue de l'armée devant eux, ils sont abattus tellement rapidement que tu n'a même pas le temps d'en toucher un. Cette victoire facile remonte le moral des troupes, mais selon Aragorn et Eomer, ce n'était qu'une feinte de l'Ennemi pour vous attirer en avant par une fausse évaluation de sa faiblesse.

À partir de ce jour là, des Nazgûls à dos de créatures ailées sillonnent le ciel et ne vous lâchent pas d'une semelle.
Le sixième jour, le pays devenu si inquiétant, découragea les soldats les plus jeunes et les moins courageux. Mais Aragorn les considéra avec compassion, et leur dit :

Aragorn : Partez ! Mais conservez ce que vous pourrez d'honneur et ne courrez pas. Il y a une tâche que vous pourrez accomplir pour vous faire pardonner : Allez vers le Sud-ouest jusqu'à Cairn Andros et au cas où celle-ci serait encore tenue par des ennemis, reprenez-la et défendez-la au nom du Gondor et du Rohan !

Alors, certains, mortifiés par sa pitié, surmontèrent leurs peurs et continuèrent la route, tandis que les autres partirent avec un nouvel espoir de se battre pour leur patrie.

C'est moins de six mille hommes qui arrivent devant la porte du Mordor, le huitième et dernier jour de voyage. Vous restez à distance de la Porte pour la nuit, et établissez votre campement entre deux collines. L'endroit que tu t'étais imaginé violent et mouvementé, est en fait calme et beaucoup trop silencieux pour que ça ne soit pas louche.

Au moment où tu mets pied-à-terre, tes genoux se dérobent et tu manques de t'étaler de tout ton long à terre de fatigue et de douleur. Une migraine persistante qui te dure depuis la veille commence à sérieusement t'agacer, et tu fouilles frénétiquement dans ton sac, espérant y trouver une ou deux feuilles d'athelas. Sans succès.

Tu abandonnes et tu confies ta monture aux soldats qui s'occupent des chevaux. Puis, tu rejoins le centre du campement où brûle un feu, autour duquel Legolas, Gimli et Pippin commencent à s'installer. Tes muscles sont endoloris, et tu penses que ta démarche doit être ridicule tellement elle est incertaine et bancale. Tu t'effondres littéralement à côté de l'elfe, de qui tu t'es beaucoup rapprochée depuis le départ.

Legolas : Vous semblez épuisée !

Toi : C'est le cas. Je ne sais même pas si demain je pourrai marcher !

Legolas : Je vous porterai !

Tu ries doucement et l'elfe te sourit. Quelques minutes après, Aragorn commence un monologue sur le plan pour le lendemain. Mais le craquement du feu et la voie grave de l'Arpenteur rendent tes paupières si lourdes qu'elles finissent par se fermer et tu sombres, la tête sur l'épaule de Legolas.

Le matin suivant, tu t'éveilles tout près de lui, la tête à une dizaine de centimètres de son torse. Tu te redresses et constates avec soulagement que tes maux de tête ont disparus, mais tu t'attends au pire pour tes jambes. Tu te lèves et tu ressens immédiatement de douloureuses courbatures dans le bas de ton corps et tes épaules.

Toi(pensées) : Bon, ça va, c'est supportable. Je ferai comme si je n'avais rien et ça ira, sinon Aragorn va de nouveau insister pour me laisser de côté.

Tu fais le tour du camp pour dégourdir tes muscles, pendant que tout le monde se réveille et se prépare. Soudain, une boule au ventre te prend. Tu t'es efforcée pendant tout le trajet de ne pas angoisser, mais maintenant que tu peux distinguer non loin les grandes portes noires de l'entrée du Mordor... C'est la bataille du dernier espoir qui t'attend.

Tu remarques que tes compagnons sont réveillés, et tu les rejoints pour finir les préparatifs.
Eomer vous indique que les affaires seront laissées ici, derrière cette colline, afin que vous les récupériez après.

Toi : Si il y a un après pour nous...

Legolas : Pourquoi dîtes vous cela ?

Oups, tu pensais l'avoir dit dans ta tête. Maintenant tu vas passer pour la défaitiste du groupe.

Toi : Eh bien, si ils sont autant que pendant le combat de Pelennor, c'est plutôt mal parti pour nous.

Legolas : Je ne pense pas qu'ils soient autant, c'est impossible. Ils ne peuvent pas engendrer si vite leurs immondes créatures.

Toi : Je l'espère de tout mon cœur...

Tu sursautes quand les cors sonnent le départ. Tu sautes en selle -en t'efforçant de ne pas grimacer- et toute l'armée se meut en direction de l'entrée du Mordor. Aragorn organise avec précision les soldats, et les répartit en deux grands bataillons rectangulaires. Une fois devant les Portes, le silence se fait. Il fait chaud, il n'y a pas un brin de vent, et le calme pèse si lourd sur toi que tu as l'impression d'étouffer. Soudain, Aragorn clame de toute la force de sa voie en direction de la sombre forteresse :

Aragorn : Sortez ! Que le Seigneur de la Terre Noire sorte ! Justice lui sera faite. Car il a injustement fait la guerre au Gondor et volé ses terres. Le roi du Gondor exige donc qu'il répare ses torts et y renonce à jamais. Sortez !

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant