Legolas x reader La dernière quête (tome 3)

Chapitre 12 : La fuite de Saruman

Au retour de votre promenade, tu es si émerveillée par ce que tu venais de voir, que tu restes silencieuse afin de graver chaque détail dans ta mémoire. Les arbres millénaires gigantesques, couverts de mousse verdoyante, les clairières avec les biches qui trottinent tranquillement dans le calme du sous bois...

Vous êtes repartis quand la nuit commençait à tomber, mais Aragorn prit congé de vous pour rejoindre la capitale de son royaume. Il fit ses adieux au Seigneur et à la Dame de Lorien, et à son épouse, la Reine Arwen, à qui il promit une retrouvaille proche.

Vous suivez donc l'Isen, cours d'eau que Saruman avait asséché pour effectuer ses sombres machinations. C'est avec plaisir que tu le vois couler vigoureusement, clair et vif, dans son lit de galets.

Le sixième jour après votre séparation avec le roi, vous vous dirigez vers le Nord, et vous traversez une forêt, qui devient brumeuse au coucher du soleil.

Presque à la sortie des bois, Legolas, -qui a la meilleure vue- s'écrie :

Legolas : Gandalf, regardez devant ! Un vieillard en haillons appuyé sur un bâton, avec sur ses talons, un petit homme rabougri !

Gandalf : Hâtons nous de les rattraper, car cette description me rappelle fortement quelque chose !

Vous accélérez donc le pas, et au bout d'une demi-heure, vous rattrapez enfin les deux silhouettes. La plus haute, qui devais entendre du bruit derrière elle, jette un œil vers vous, puis se détourne et allonge ses foulées dans l'espoir de vous distancer. Soudain, la voix puissante de Gandalf te fais sursauter :

Gandalf : Saruman ! Où allez vous ?

Ce dernier se fige sur le champ, et son serviteur manque de lui foncer dedans. Puis, il se retourne et dit, vous lançant un regard haineux :

Saruman : Qu'est ce que cela peut vous faire ? Voulez vous encore ordonner mes allées et venus, n'êtes vous pas satisfait de ma ruine ?

Gandalf : Vous connaissez mes réponses, non et non. Et si vous le souhaitez, je suis même prêt à vous aider.

Saruman : Ne vous moquez pas de moi, je suis certain que vous n'êtes là uniquement pour vous repaître de me voir ainsi. Quant à la Dame ici présente, je ne lui fais aucune confiance. Elle m'a toujours haï.

Sur ces mots, il crache aux pieds du cheval de Galadriel. Heureusement que Legolas à de bons réflexes, car Gimli, fulminant, s'apprêtait à sauter de leur monture pour lui faire regretter ses propos. La Dame lui sourit, -ce qui eu pour effet de faire rougir le nain- et reporta son attention sur Saruman. Mais ses yeux bleus que tu lui connaissaient si bienveillants sont à présent glacés, et c'est avec une froide pitié qu'elle lance :

Galadriel : Vous nous avez trahi, et nous avons d'autres soucis qui nous paraissent plus urgents que de vous courir après, Saruman. Mais dîtes vous que c'est la bonne fortune qui vous a rattrapé, car nous vous accordons une dernière chance.

Saruman : Je n'ai que faire de votre miséricorde ! Allez-vous en !

Puis il baisse les yeux sur le mendiant courbé qui s'était assis au sol, et lui flanque un grand coup de bâton dans les côtes.

Saruman : Lève toi, idiot ! Nous faisons demi-tour ! Si ces gens empruntent notre route, nous en prendrons une autre ! Avance, ou je ne te donnerai pas de crouton pour ton souper !

Ce n'est que quand il se relève péniblement, et que ses cheveux noirs et sales s'écartent de son visage que tu le reconnais : Grima Langue de Serpent, le "conseiller", ou plutôt geôlier et manipulateur de Théoden. Ce dernier se mit en route et gémis, d'une voix plaintive et toujours plus sifflante :

Grima : Pauvre vieux Grima ! Pauvre vieux Grima ! Toujours battu et maudit. Que je le déteste, que j'aimerai pouvoir le quitter !

Gandalf : Eh bien, quittez-le !

Mais Langue de Serpent lui lance un regard craintif, et se hâte de rejoindre l'ancien mage. Quand celui-ci passe au niveau des Hobbits, il s'arrête de nouveau.

Saruman :  Hé, ainsi vous êtes venu vous repaître aussi mes galopins ! Vous vous moquez bien de ce qui manque à un mendiant, hein ? Vous avez tout ce qu'il vous faut ; de la nourriture des beaux vêtements et la meilleure herbe pour vos pipes ! Oh oui, je sais, je sais d'où elle vient ! Vous ne m'en donnerez pas une pipée, non...

Pippin : Certes non, mais j'espère que vous vous en doutiez, car vous seriez bien fou d'espérer quelque service de quelqu'un que vous avez kidnappé et torturé !

Le vieil homme sursaute alors avec un air offusqué.

Saruman : Petit rat impertinent ! Je ne t'ai point torturé !

Mais une voix sèche le coupe aussitôt :

Gandalf : Je propose que nous cessions de perdre notre temps avec ce débris de magicien manipulateur, et que nous poursuivions notre chemin sans plus tarder.

Saruman : Je ne vous permet pas de...!

Mais tout le cortège c'était déjà remis en marche dans un tel bruit, que personne n'entend ses protestations furibondes. Merry et Pippin lui font alors signe de la main dans un grand sourire, et la dernière chose que tu entendras de l'ex magicien sont ses fulminations indignées.