Legolas x reader La dernière quête (tome 3)

Chapitre 26 : Malentendu

Au bout d'une petite heure, tu finis le livre que tu lisais et décide d'aller chercher dans votre chambre le Silmarillion pour essayer de le continuer.

À mi-chemin, au détour d'un couloir, à ton grand agacement, tu croises Melian. Mais quelque chose te met immédiatement la puce à l'oreille : ses grands yeux clairs sont écarquillés, sa démarche est trébuchante et elle souffle comme si elle venait de courir un marathon.

Toi(pensées): Mais qu'est ce qui lui arrive, elle a l'air complètement démente ! Ça fait limite peur, là...

Quand son regard s'accroche au tien, un déclic semble se faire en elle et elle tombe à tes pieds en pleurant. En pleurant véritablement, et ça te déstabilise encore plus.

Toi(pensées): Elle est droguée, ou quoi !?

Elle se met alors à débiter des phrases incompréhensibles entre ses sanglots et tu n'arrives à comprendre que quelque mots :

Melian : ...regrette...Legolas...roi...bague

Et elle t'attrape la main d'un geste tremblant pour te passer le précieux bijoux au doigt.

Toi(pensées): Euh... J'arrive plus à savoir si elle joue la comédie, là... C'est inquiétant...

Puis elle se relève d'un coup en sort discrètement un poignard. Tu recules d'un bon pour te mettre en sécurité, mais avant que tu ai pu réagir, elle pousse un cri à glacer le sang et se tranche la gorge avant de s'effondrer sur le sol, l'arme tombant dans un bruit métallique à tes pieds.

La surprise et la peur te paralysent, et quand tu entends des pas pressés accourir, tu ne peux toujours pas faire un geste, la bouche ouverte dans un cri muet.

Comme si la situation n'était pas assez tordue, c'est Tauriel escortée de deux garde qui débarquent. Elle s'arrête net quand elle voit la scène, avant de te jeter un regard mi-attristé, mi-mauvais.

Tauriel : Je savais que vous ne l'aimiez pas, mais ce n'était pas la peine de l'assassiner ! Garde ! Emmène cette meurtrière au cachot, elle s'expliquera avec le roi demain matin.

Ayant enfin récupéré la parole, tu répond sur la défensive :

Toi : Mais je l'ai pas tuée ! Elle vient de s'égorger sous mes yeux !

Tauriel : Mais, oui, c'est ça, un suicide. Depuis quand les gens se suicident en face de quelqu'un ?

Tu recules quand un des soldats s'avance pour t'attraper, et elle aperçoit la bague à ton doigt.

Toi : Je n'irai pas en prison pour un crime que je n'ai pas commis ! Par contre je m'expliquerai volontiers avec le roi !

Tauriel : Il dort, à une heure pareille ! Vous patienterez au cachot. Et remettez moi ce bijou ! Il ne vous appartient pas ! Vous l'avez tuée pour le récupérer, n'est-ce pas ?

Toi : Mais bien sûr que non ! Elle me l'a mis au doigt avant de se tuer !

Toi(pensées) : Ah ben ça, c'est pas louche du tout, tiens...

Tauriel : Mais bien sûr ! Vous, fouillez la victime, et vous irez également regarder dans sa chambre pour trouver un quelconque indice.

Toi : Non mais vous croyez vraiment que je vais me laisser embarquer ?!

Et tu files à toute vitesse vers la bibliothèque, l'elfine rousse et le soldat sur tes talons.

Heureusement que la distance à parcourir n'étais pas longue, car tu n'aurais eu aucune chance de distancer deux véritables elfes, entrainés qui plus est.

Tu déboules à grands bruits dans la vaste salle silencieuse et cours vers Legolas qui te regarde d'un air interloqué.

Toi : Melian s'est tué sous mes yeux ! Ils pense que c'est moi ! Mais c'est pas vrai !

Tu finis ta course devant lui au moment où les deux autre passaient la porte.

Il se positionne devant toi, une expression impassible sur le visage pendant que les deux finissent de s'approcher :

Legolas : Un problème, général ?

Tauriel : Oui, mon prince. Sans vouloir vous manquer de respect, votre putain a assassiné votre promise.

Et alors la gifle qu'il lui colle fût la plus belle que tu ai vu de toute ta vie. L'elfine tombe au sol sous la force du coup, et rouge de honte et de colère, se met à crier qu'il est complice, qu'il te défend, que tout ça c'était juste pour éviter le mariage avec Melian.

Un bruit de pas dans l'encadrement de la porte vous fait tous tourner la tête. Le roi en personne l'air parfaitement réveillé et passablement énervé s'approche en demandant :

Thranduil : Legolas. Je veux des explication. Des cris, un cadavre dans le couloir, une cavalcade, des bruits de lutte ! Qu'est ce qui se passe par les Valar tout puissants !

Legolas : Père, il y a un malentendu...

Tauriel, qui s'était empressée de se relever à l'arrivée du roi, lui coupe la parole et dit à toute vitesse :

Tauriel : Votre Majesté, cette femme que vous voyez là a assassiné ma future reine et amie Melian alors qu'elle la croisait dans un couloir pour se débarrasser d'elle et lui voler la bague. Votre fils, dans toute sa bonté, essaye de la défendre mais je pense...

Le roi plante ses yeux froids dans ceux de la général, qui se tait sur le coup.

Thranduil : Vous ai-je demandé quoi que ce soit ?

Elle baisse les yeux et murmure :

Tauriel : Non, votre Majesté.

Legolas commence alors à raconter ce qu'il a compris dans tout ce bazar, quand tout à coup, le deuxième soldat arrive à bout de souffle en annonçant :

soldat : Général, j'ai trouvé une pièce à conviction dans le chambre de la victime.

Thranduil : Vous avez fait fouiller sa chambre sans mon consentement ?

Tauriel : Votre Majesté, c'était un cas particulier...

Mais elle s'arrête là, sûrement de peur d'aggraver son cas. Le roi se tourne vers le soldat et tend la main :

Thranduil : Donnez moi ça.

Le soldat lui donne un petit carnet relié de cuir. Le roi l'ouvre et lit quelques pages par-ci par là, et tu vois son visage passer par toutes sortes d'expression. Un long moment passe où personne ne parle, la tension est palpable.

Puis il se retourne vers toi et Legolas, l'air infiniment triste :

Thranduil : Il me semble que j'ai été trompé.

Un soulagement t'envahit. Le cas de Melian va enfin être exposé au grand jour, et la vérité triomphera !

Thranduil : Mon fils, tu ne m'a jamais autant déçu.

Tout ton soulagement retombe comme une pierre dans ton estomac. Quoi ?