Legolas x reader La dernière quête (tome 3)

Chapitre 15 : Bonne route et mauvais rêves

Vous restez encore une journée à Fondcombe avant de faire vos adieux à toute la maisonnée. Juste avant de partir, Elrond vous prend tout deux par la main, et déclare :

Elrond : Il est peut être encore un peu tôt, mais vous avez ma bénédiction.

Ton regard passe du seigneur à ton fiancé, qui te sourit tendrement.

Toi (pensées): Mais comment voulez vous qu'avec un si joli sourire, je puisse me retenir de lui sauter dans les bras pour l'embrasser !!!

Cependant tu te contient, et tu remercie l'elfe grâce auquel tu as pu rencontré ton futur mari.

Une certaine tristesse t'envahit quand vous quittez pour de bon cette grande demeure, et tu n'arrête pas de jeter des regards en arrière pour admirer une dernière fois ce magnifique endroit.

Legolas : Alors, par où passerons nous pour franchir les montagnes ? Par le col ou la Moria ?

Tu lèves les yeux au ciel et t'exclames :

Toi : Il est hors de question de passer par la Moria ! Plus jamais je ne remettrai les pieds dans cette immonde mine, à moins qu'elle ne soit purgée de toutes les créatures qu'elle contient !

Legolas : Je plaisantait, bien-sûr ! Moi non plus je ne serai pas ravi si nous devions repasser par là. Mais de toute façon, nous sommes déjà assez avancé dans l'année pour que le col soit praticable.

Au bout de cinq jour de trajet à cheval, vous atteignez la montagne et entamez votre ascension. Comme prévu, le chemin est dégagé, et parfaitement accessible malgré la bise encore froide.

Vous mettez deux jours à atteindre le col, et un pour redescendre, et tu savoures avec soulagement la tiédeur de l'air au ras du sol. Tu remercies du fond du cœur les Valar pour que les chevaux aient pu passer la montagne, car tu ne te voyais vraiment pas continuer à pied.

Au bout de deux jours de trajet dans de grandes plaines fleuries par le printemps, vous atteignez le Grand Fleuve, qui serpente du Nord au Sud de la Terre du Milieu.

Toi : Euh... Comment on traverse ?

Tu te rappelles avoir déjà vogué sur ce fleuve, au tout début de votre aventure, sur des bateaux que la dame Galadriel vous avait fournis.

Legolas : Il faut chercher le gué le plus proche, il devrait y en avoir assez régulièrement.

Vous longez alors le cours d'eau pendant tout le reste de la journée, sans trouver aucun endroit pour traverser. À la tombée de la nuit, vous dénichez un fourré pas trop inconfortable pour y dormir. Au son de l'eau qui coule tu t'endors immédiatement, mais ton inconscient n'a pas l'intention de te laisser dormir paisiblement.

Il fait nuit, et tu marches au bord du fleuve, car tu as décidé de te baigner. Tu te déshabille, et tu rentres dans l'eau, quand tu entends : "Belle soirée n'est ce pas ?" Tu te retournes et tu vois l'homme que tu détestais tant, mais étrangement, ce n'est pas tout à fait lui : il a une allure plus bestiale, le visage déformé par un rictus satisfait. "Vous êtes très jolie, vous savez ?" Ce fameux frisson te parcours et tu ne sais que trop bien ce qui doit se passer ensuite. Tu cours alors à toute vitesse, mais tes mouvements sont lents et comme dans tous les rêves, plus tu te débat, plus tu sombres, et tu as l'impression d'étouffer, de suffoques, tes poumons sont écrasés, et tous ce que tu vois, c'est ce visage. Tout à coup, ce corps difforme se referme sur toi et tu hurles à t'en arracher la gorge.

Legolas : (Ton nom), (ton nom) !!! Réveillez vous !!!

Quand tu ouvres les yeux, tu es encore entrain de crier et de te débattre comme un diable.

Legolas : (Ton nom), c'est moi ! Calmez vous, ça va aller. Qu'est ce qu'il se passe ?!

Tu cesses de crier et de gesticuler, et, haletante, tu plantes ton regard qui se remplit de larmes dans les yeux de Legolas, qui a l'air franchement inquiet. Puis, tout se relâche et tu t'effondre sur ses genoux en pleurant. Il ne pose plus de questions, et te caresse les cheveux en murmurant des paroles rassurantes. Tu ne sais comment, mais tu finis par retomber dans le sommeil, et cette fois, un sommeil sans rêves.

Tu es réveillée par le chant des oiseaux, et quand tu te redresse pour attraper votre sac de provisions, tu remarques que ton elfe est déjà levé, assis un peu plus loin sur la berge. Il doit t'entendre remuer, car il se retourne et s'empresse de te rejoindre, la mine préoccupée.

Legolas : ... Ça va mieux ?

Toi : Oui, je suis désolée, j'ai vraiment du vous faire peur, et...

Legolas : Non non non, ne soyez surtout pas désolée ! Ce n'est en rien votre faute.

Toi : Vous avez deviné, n'est ce pas ?

Legolas : Oui, et je suis navré que cela vous travaille encore à ce point.

Toi : Cela fait longtemps que je n'avais plus fait de cauchemars à ce sujet, je pense que c'est l'endroit qui fait remonter les souvenirs...

Vous mangez votre petit déjeuner en silence -du lembas et une pomme-, et vous reprenez votre recherche d'endroit pour traverser le fleuve.

Au bout d'à peine une heure, vous trouvez un mince gué. Malgré le courant assez important vous l'empruntez quand même, et après un petit bout de chemin, vous apercevez enfin au loin la Forêt Sombre, le royaume du Roi Thranduil.