Legolas x reader La dernière quête (tome 3)

Chapitre 22 : Malaise

Legolas : Bien, alors suivez-moi. À moins que vous vous souveniez où se trouve la bibliothèque ?

Toi : Euh... Non je ne sais plus...

Tout devient de plus en plus confus dans ta tête, et un mal de crâne bat dans tes tempes.

Toi(pensées): Mais qu'est ce qu'il se passe, bon sang ?! C'est quand même pas le manque de sommeil qui fait ça, si ?

L'air inquiet, Legolas te prend par la main et vous vous enfoncez dans les couloirs. Au bout d'un temps qui t'as semblé interminable, il pousse enfin les lourdes portes de la grande salle. Une nouvelle vague d'émerveillement chasse un peu ta confusion, et ton amant se dirige, toujours sa main dans la tienne, vers un rayon qui semble porter les plus vieilles pièces : ouvrages volumineux et parchemins poussiéreux s'y entassent, et tu meures d'envie de tous les lire.

Legolas se détache de toi pour saisir un petit volume à la couverture défraichie.

Legolas : Voici le tout premier exemplaire du Silmarillion, l'histoire des trois célèbres joyaux que tout le monde s'arrachaient. Il fournit aussi beaucoup de détails sur les peuples des temps anciens, et sur des époques légendaires et révolues. Je suis sûr qu'il vous plaira.

Quand il te donnait le livre, le nez encore dans les étagère, et que tu tendais le bras pour le récupérer, une douleur si fulgurante te traverse le crâne que tu en tombe à genoux dans une plainte.

Ta vue se brouille, mais tu aperçois ton elfe se précipiter auprès de toi. Tu doit être à moité consciente, car quand il te parle, tu n'entends qu'un écho lointain avant de voir réapparaître de petites étoiles dans ton champ de vision. Au seuil de l'évanouissement, tu sens qu'il te soulève et se déplace avec rapidité en appelant à l'aide. La dernière chose que tu vois avant le black out, c'est son regard angoissé plongé dans tes yeux bientôt clos.

Quand tu reprends conscience, tu n'ouvre pas tout de suite les yeux. Ton instinct te souffle d'abord d'écouter et analyser ton état, puis ce qui t'entoure. Tu te sens bien, si on met de côté la lourdeur inhabituelle de ta tête, ainsi que l'impression de flotter étrangement. Après cette courte analyse, tu dirige ton attention vers l'extérieur. Tu perçoit un bourdonnement, qui, après un effort de concentration, se transforme en discussion chuchotée :

??? : Vous me promettez qu'elle s'en sortira ?

??? : Oui mon prince. Elle est endormie, pour l'instant. Je vous prie de ne pas parler trop fort, elle a besoin de calme.

??? : Allez-vous enfin me dire ce qui lui est arrivé ?!

??? : Oui. Nous n'en étions pas sûrs jusqu'à présent, mais nous pensons qu'elle a été empoisonnée. Un substance à effet lent, qui agirait comme une drogue, simulant la fatigue. La victime irait se coucher, et elle mourrait dans son sommeil. C'est un produit efficace et discret si on veut assassiner quelqu'un...

??? : Mais quand a-t-elle pu ingérer une telle chose ?

??? : Je dirait qu'elle a dû être contaminée il y a quelques heures. Mais cela reste une supposition. Tout dépend de la quantité prise.

??? : Je ne comprend pas. J'ai été avec elle toute la journée jusqu'à ce qu'elle tombe dans la bibliothèque, au moment où je lui proposait un livre. (Soupir) J'aurais dû être alerté par ces signes inhabituels de faiblesse...

??? : En tout cas, vous avez eu un bon réflexe d'immédiatement l'amener ici, car cette pauvre demoiselle là a été retrouvée trop tard.

Un silence s'installe, et ta confusion se dissipe peu à peu. Tu réalises enfin que la voix d'homme que tu entends depuis le début n'est autre que Legolas.

Toi(pensées): Je dois vraiment être dans les vapes pour ne pas l'avoir reconnu ! La femme avec lui doit être une guérisseuse... Je me demande bien de quelle demoiselle ils parlent...

Tu dois faire un mouvement involontaire, car la guérisseuse s'exclame, ce qui te fait mal aux oreilles :

Guérisseuse : Mon prince, regardez ! Elle reprend conscience !

Les pas précipités de Legolas te pousses à entr'ouvrir les yeux.

Legolas : Comment vous sentez-vous ? Vous m'entendez ?

Quand tes yeux se sont habitués à la lumière tamisée des lampes, tu le regarde enfin dans les yeux. L'inquiétude dans son regard te touche au plus profond de ton cœur. Tu l'enlaces et tu lui confirme d'une voix éraillée que tout va bien.

La situation te fait beaucoup penser à la fois où tu avais été assommée par un gigantesque orque lors de la bataille des champs de Pelennor, et que tu t'étais réveillée avec Legolas à ton chevet.

La tête posée sur son épaule, ton regard se dirige naturellement vers la silhouette étendue dans le lit à côté du tien. Un sursaut de surprise te coupe le souffle quand tu découvres Elerinna, l'humaine qui a tenté de t'étrangler la nuit même, immobile et pâle comme un mort.

Tu te dégages de l'étreinte et tu t'empresses de demander à la vieille guérisseuse :

Toi : Qu'est ce qu'elle fait là ? Je la connais, c'est celle qui a tenté de me tuer !

Guérisseuse : Mademoiselle, cette femme est entrain de succomber au poison qui, grâce aux Valar et à la bonne réaction de notre prince, ne vous a pas emporté. Elle est au portes de la mort, nous ne pouvons plus rien pour elle.

Tu te lèves, ignorant le vertige qui te prend, et les recommandation inquiètes de Legolas, et tu te penche au dessus du corps.

Toi : Elle est inconsciente ?

Guérisseuse : Oui, et elle le restera jusqu'à ce que son âme trouve les cavernes de Mandos.

Toi : C'est Melian.

Guérisseuse : Je vous demande pardon ?

Toi : C'est Melian. Qui a essayé de nous tuer toutes les deux. J'ignore encore comment elle s'y est prise pour me faire avaler cette saleté, mais je trouverais. Cette femme a essayé de m'assassiner, et elle a fini par m'avouer que c'était sous les ordres de cette garce.

Malgré les protestation outrées de la vieille elfe, tu continues :

Toi : Elerinna a été interrogée par le roi en personne ce matin, et je suis sûre qu'il comptait renouveler l'interrogatoire. Melian était donc mise en danger par moi et elle. Et étrangement, nous nous faisons empoisonner toutes les deux, en ce moment précisément ? Je suis certaine que c'est elle. Et elle n'est franchement pas maligne d'avoir tenté de nous tuer aussitôt. Elle aurait pu attendre quelques semaines, histoire qu'on ne pense pas tout de suite à elle.