Chapitre 27 : La fuite

434 26 6
                                    


Thranduil : Il y a là toutes les preuves que cette jeune fille a subi des horreurs de la part de cette jeune femme ici présente...

Il te désigne avec gravité.

Thranduil : Cela me coûte de le dire, car je commençait à vous apprécier, mais je reconnais les situations décrites dans ce journal. Vous me les avez toutes rapportées, modifiées, afin que le vent tourne en votre faveur, et que vous puissiez écarter Melian de le route de votre mariage. Jamais je ne vous aurai cru capable d'une telle cruauté.

Legolas : Père, vous avez mal compris ! Melian ment depuis le début...

Thranduil : Mentait ! Puisqu'elle n'est plus de ce monde. Puisque vous l'avez assassinée, en faisant passer cela pour un suicide. Mais elle n'a pas l'air de mentir, en regardant de plus près. Écoutez : "(ton nom) m'a accusée publiquement de lui avoir envoyé une meurtrière pour la tuer dans son sommeil. Je ne vois vraiment pas pourquoi je ferai ça, je n'ai rien contre elle." Ou celui-ci : "Mon aimé prince Legolas est venu m'apporter la bague de sa mère, ce soir, en me disant qu'elle me revient ! C'est comme si il me disait qu'il m'aimait, non ? Pourtant devant son père, il a dit que j'avais retourné sa chambre pour lui voler le bijou. Je ne comprends pas. Mais on dirait que lui et (ton nom) font tout pour me faire détester..."

Toi : Mais c'était de la comédie !!!

Thranduil : Silence ! Vous allez vous laisser conduire en prison, et demain vous serez exécutée. Mon fils...

Le prince se met devant toi en un geste protecteur :

Legolas : Je vous interdit de lui faire quoi que ce soit !

Thranduil : Mon fils ! J'ai perdu il y a des années ma femme, aujourd'hui j'ai perdu le fruit de ses entrailles. Je te renie et te bannis du royaume de la Forêt Sombre. Tu n'est plus ni mon fils, ni le bienvenu sur mes terres. Disparait avant que je ne te fasse également mettre en prison pour te faire subir le même sort que ta chère amie. Ce que tu mériterait amplement.

Il finit sa phrase une larme coulant sur sa joue. Legolas aussi pleure, et tu te rends compte que tes joues sont également mouillées.

Toi : Votre Majesté, vous commettez une terrible erreur... Écoutez nous, je vous en prie !

Mais il a déjà tourné le dos, et s'en va sans un regard en arrière.

Quand les deux soldats fondent sur toi, Legolas t'attrape la main et s'élance dans une course effrénée. Vous parcourez les couloirs à toute vitesse, dévalez les escaliers, empruntez des passages secrets, et finissez votre course, toi, à bout de souffle, et ton elfe, comme toujours, comme si vous n'aviez pas traversé tout le palais en deux minutes. Vous êtes dans un petit couloir exigu, finissant par une petite porte.

Legolas : Cette porte mène dehors, c'est l'entrée des domestiques. Vite, sortez !

Tu l'ouvres, bousculant un porte manteau, et te précipites dans l'atmosphère nocturne boisée, rejointe par Legolas. Celui ci s'élance de nouveau :

Legolas : Ne vous arrêtez pas de courir ! Venez, je sais où nous pouvons aller !

Quand tu claques la porte, tu entends déjà au loin le cliquetis des armures des soldats, alors tu repars encore plus vite que la fois d'avant. Vous galopez parmi les arbres pendant ce qui te semble une éternité, jusqu'à rejoindre un petit village.

Legolas : Ici, on nous laissera tranquille.

Vous vous arrêtez enfin, et tu tiens tes côtes, labourées par deux énormes points de côté. Tu suis le prince qui s'avance le plus naturellement du monde entre les habitations, pendant que tu souffles comme une bête.

Une fois que tu as repris un minimum de souffle, tu observes enfin ce qui t'entoure, et tu te rends compte que tu te trouve dans le plus joli petit village que tu n'ai jamais vu. Certaines maisons sont au sol, certaines sont suspendues dans les arbres, et une multitude de passerelles les rattachant entre elles et de lanternes brillent dans la nuit. Pendant un instant, tu oublies tout pour te perdre dans la contemplation du paysage.

Toi : C'est magnifique...

Legolas : La Forêt Sombre est pleine de petits villages comme celui ci, même si beaucoup ont été détruits par les araignées géantes de Sauron, et les habitants ont du migrer vers d'autre villages.

Il regarde derrière vous, et déclare :

Legolas : Bon, je pense que nous les avons semé. Nous allons demander l'hospitalité à une famille, et nous partirons demain matin. D'ici là, il faudra réfléchir à ce qu'on va bien pourvoir faire. Je suis tellement déçu que mon père soit tombé dans les filets de cette manipulatrice...

Ses yeux brillent un instant, puis il bat des paupières et s'attèle à grimper à une échelle de corde menant au labyrinthe de passerelles. Tu ne sais pas quoi dire pour le réconforter, alors tu te tais et t'empresses de le suivre.

Vous vous dirigez vers l'habitation la plus proche, et Legolas frappe à la porte.

Vous entendez remuer, et au bout de trente secondes, une jeune elfine ouvre, un bébé dans les bras. Ses yeux s'écarquillent à la vue de Legolas, et, alors qu'elle était prête à s'agenouiller, il lui dit :

Legolas : Je vous en prie, ne vous inclinez pas. Je viens vous demander votre aide ; mon amie et moi avons besoin d'un toit pour passer la nuit.  Pouvez vous nous héberger ? Nous partirons demain à l'aube.

La nuit étant déjà très avancée, tu remarques que vous ne dormirez pas beaucoup...

elfine : Oui, bien sûr, entrez ! Je vis avec mon mari et mes deux enfants, je leur dirait de ne pas vous déranger.

Toi : Merci beaucoup, vous nous sauvez.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser de l'extérieur, la maison est plutôt vaste.

elfine : Puis-je me permettre de vous demander ce qui vous arrive ?

Toi : Euuuh...

Tu regardes Legolas d'un air hésitant, et contre toute attente, il acquiesce.

Toi : Je vais vous raconter, mais je pense qu'il faudrait que le prince aille dormir. C'est... assez délicat, et ça a été éprouvant.

L'elfine appelle alors le plus grand de ses deux fils, qui doit avoir une dizaine d'années, et lui demande de guider le prince vers une chambre.

Legolas s'apprêtait à refuser, mais tu lui fait signe d'y aller d'un air insistant, et il tourne les talons, un petit sourire aux lèvres.

Toi : Merci encore pour votre générosité. Nous en avions vraiment besoin. Bon, je vais tout vous raconter, mais on ferait mieux de s'asseoir, c'est assez long, et, pour tout vous dire, vraiment tordu.

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant