10. Tic...Tac...Tic...Tac

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Nda: ⚠️Tw mutilation !!!

Mia Stones

Résidence Étudiant, 01h37

Je change encore le côté de mon oreiller en espérant que ça m'aide à m'endormir.

Je vais aller en cours demain avec ma tête tel un cadavre. Super.

Je n'arrivais pas à fermer les yeux, c'était impossible. Je voyais encore leurs visage. J'entendais encore les coups de feu. Cette même phrase.

« Parce que je n'aime pas partager. »

En boucle encore et encore.La tristesse de leur famille. Le désespoir sur le visage des parents de Marcus. Et j'imaginais celle de la famille de Tony. Ils étaient mort par ma faute.

Merde.

Je ressentais ce besoin de me faire du mal. J'avais envie de rompre cette promesse que je m'étais faîte. Les larmes s'accumulaient sur ma joue. J'empoigne violement mes cheveux en espérant que ça comble ce besoin de me brûler.

Mais rien n'y fait.

L'air que je faisais entrer des poumons avec difficulté devenait insuffisante, mon cœur frappait violemment ma cage thoracique J'avais l'impression d'étouffer sous ma couverture, je la dégage violement de mon corps. Des tremblements prenaient le dessus sur mon corps. J'étais prisonnière de ma propre personne.

Je voulais briser cette promesse mais cette partie de moi, ne le voulais pas, elle voulait reprendre le dessus.

Une goutte de sueur froide apparaîtrait soudainement sur ma tempe. Je me lève brusquement de mon lit, j'ouvre le tiroir de ma table de chevet à la recherche d'un briquet.

Où est-ce qu'il est, putain ?

Je vide mon tiroir par terre, je tombe finalement sur le briquet. Un sentiment de dégoût parcouru mon corps lorsque je me rappela que Juan l'avait utilisé pour allumer sa cigarette lors de sa visite chez moi.

Cette envie de me torturer prends le dessus sur mon dégoût. Toujours le corps tremblant à cause de l'adrénaline, je m'assoie sur mon lit, avant d'allumer le briquet.

La chaleur du feu, et les mouvements de la flamme me calmaient. Je rapproche la flamme doucement, mais sûrement de l'épiderme de ma cuisse. Je ferma les yeux profitant de la flamme sur ma peau. Mes larmes s'arrêtèrent de couler, je prenais peu à peu un rythme cardiaque normal.

Je me sentais bien.

Bien dans le mal.

Ce sentiment d'apaisement que j'avais, à chaque fois que je laissais un flamme au contact de ma peau était de nouveau présent.

Ça me faisait du bien.

Bien dans le mal.

Fac de droit, Ewing, 8h06

Cela faisait depuis plusieurs minutes que j'entendais Tyler en compagnie de Lisa.

Pire qu'une meuf, souffla Lisa agacé par le retard de notre ami.

J'entendais sa voix, mais j'étais noyée dans mes pensées.

J'étais déçue, déçue de moi.

En repensant à la veille, la promesse que je venais de rompre. J'avais le regard figé sur mes cuisses, repensant à la satisfaction que j'avais la veille lors des faits. Ce sentiment de besoin et de désespoir que j'avais.

Le requin - Glow in the Dark Où les histoires vivent. Découvrez maintenant