21. Cauchemar animé

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Mia Stones.

Je courais dans ce couloir plongé dans le noir, tel une hystérique. Il allait m'attraper, il allait me retrouver. L'air que je respirais devenait insuffisante, mes jambes étaient sur le point de me lâcher, j'allais pas tenir longtemps.

Il allait m'attraper, il va me tuer.

J'arrive devant un mur, il allait m'attraper. Putain c'est pas le moment.

Je me précipite vers la première porte à ma droite, elle donnait sur des escaliers, je dévale les escaliers comme si ma vie en dépendait. Ma vie en dépendait. Les larmes coulaient abondamment sur mon visage, avec lesquelles je me noyais peu à peu. Je pouvais entendre ses pas lourds descendre les escaliers, j'entendais son souffle, ses grognement d'agacement.

Je suppliais le ciel de me sauver, de ne pas laisser ce salaud ne toucher qu'un poil sur ma peau.

Quand je t'attraperais, dit-il d'une voix assez audible pour que je l'entende, je te tirerai une balle dans le crâne, de la même manière qu'il l'a fait avec moi.

Sa voix me fit frissonner, mon corps était sur le point de me lâcher, j'allais tomber, il allait m'avoir.

Tout autour de moi avait l'air irréel, tout avait l'air faux, je perdais la tête, je devenais vulnérable, et il allait en profiter pour me choper. Les marches étaient de plus en plus difficiles à descendre, je ne voyais pas le bout de l'escalier, je ne me voyais pas non plus sortir d'ici saine et sauve.

Mon souffle devenait de plus en plus irrégulier, respirer me demandait une énergie affolante, mes jambes ne supportaient plus l'effort que je les demandais de faire, elles étaient épuisées, comme tout mon corps à cet instant.

Pitié, faites qu'il se torde la cheville.

J'avais l'impression que plus je descendais, plus je m'engouffrai dans un sable mouvant. Le sol me tirait dans ses plus sombres entrailles, ma vison devenait flou à cause des larmes et de la fatigue. J'épuisais le reste de mon énergie en espérant m'en sortir. Je devais m'en sortir. Soudainement, je cru raté une marche, je venais de rater une marche. Je me retrouvais maintenant sur le sol froid, je rampais tel un animal en essayant d'atteindre la prochaine marche. Je l'entendais rire face à ma chute. J'avais plus de force, j'étais épuisée.

Je n'arrivais pas à atteindre la prochaine marche, elle me semblait être lointaine. Il me restait plus que quelques centimètre avant de l'atteindre, je sens une main froide et dur s'enrouler autour de ma cheville, avant de la serrer violemment.

Trouvé.

Tous mes sens s'alarmaient, je me débattais avec le peu de force qu'il me restait.

Laisse moi partir, le suppliais-je, je t'en supplie.

Il me soulève avant de me mettre sur son son épaule, je le griffais, me débattais, bougeais dans tout les sens dans l'espoir qu'il me lâche. Mais rien y fait. J'étais maintenant prisonnière.
Je bougeais dans tout les sens, je m'empare d'un bout de chair que je tirai de toute mes forces, soudain je revint à la réalité. Je respirais comme si je venais de sortir d'une noyade, comme si on venait de me retirer de l'océan.

J'ouvre finalement les yeux, avant de tomber sur Juan. J'avais ma main sur son bras, mes ongles étaient fermement accrochés à sa peau. Dès, que je réalise ce que je faisais, je le lâche rapidement, et couvre mon visage de mes mains .
Depuis combien de temps était-il là ? M'avait t-il entendu ? Mes cris étaient-ils réels ?

Mon cerveau me crée des scénarios tous aussi farfelus les unes que les autres. Pourquoi était-il là ?

Je sentais sa présence, son regard sur moi, je n'avais aucune envie de le regarder, d'affronter son regard, ou encore de lui parler, d'entendre sa voix.

Le requin - Glow in the Dark Où les histoires vivent. Découvrez maintenant