Situation actuelle : 2023

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Bonsoir !

Wouah, ça fait une éternité que je ne suis pas venue sur Wattpad, ou que je ne suis pas revenue sur mon histoire.
À l'époque où j'ai commencé ce récit, je devais avoir... 15-16 ans je crois ? Aujourd'hui j'en ai 22. Et j'ai parcouru tellement de chemins depuis !
Faisons un débr
ief de ces dernières années.

À 16 ans, je venais de déménager (ou plutôt de m'enfuir) de chez ma mère avec mon père à l'autre bout de la France. Certes je ne voyais plus ma mère, mais les choses se sont passées mal, mais différemment.
Chez ma mère, j'ai toujours été maltraité. J'ai grandi dans la peur, la honte, les cris, les pleurs, et puis le silence, seule dans ma chambre à broyer du noir. Je pensai qu'avec mon père, avec qui je m'entend bien mieux, ma vie serait meilleure. Je me trompait ! Mais si j'avais le choix de revenir en arrière, sur ce choix précis, sur mon départ, je ne changerai rien.
Si j'étais restée chez ma mère, peut-être que... Je serai déjà morte.
J'ai toujours été incapable de me projeter dans le futur. Parce que "qui sait, je serai peut-être morte d'ici là. De cause naturelle ou pas." Mais aujourd'hui, je sais ce que je veux faire, et ce que j'ai réussi à accomplir.
J'ai ensuite vécue dans la crasse, négligence, avec un père drogué alcoolique mais non violent, et ses amis dangereux, qui m'ont fait assisté à notre cambriolage au premier plan. Et pleins d'autres choses. J'ai failli sombrer tout comme mon père dans l'alcool à 16 ans. Je voulais toujours mourir. Mais je préférait cette vie à celle chez ma mère.

Par la suite, j'ai vécu de longs moments avec la psychiatrie. Beaucoup de questions, sans réponses, des diagnostics, qui changeaient sans cesse. J'écrivais sur Wattpad à chaques diagnostics, pour essayer de garder les pieds à terre, mais je ne faisait que m'embrouiller plus.
J'ai pu être arrogante, blessante, et non renseignée, et ait eu des comportements ou des paroles non appropriés dans mes précédents chapitres. Que ce soit dans tous les premiers, ou les plus ""récents"". Je m'en excuse sincèrement. J'étais perdue à l'époque, j'ai fait du mal à beaucoup de personnes, et je l'admet. Je l'assume. Et je m'en veux pour tous les gens biens, qui ne cherchaient qu'à m'aider, que j'ai rejeté cruellement comme des merdes car j'étais qu'une égoïste.

Les 2 ans en psychiatrie m'ont apportées beaucoup de choses, étonnamment. 16 ans, et j'étais déjà l'habituée de l'hôpital psy. Je me suis retrouvée vraiment toute seule. Ma famille ne comprenait pas que j'avais besoin d'aide. J'étais "folle". Mes hospitalisations régulières m'accordaient des réflexions de mon père du style "Faut croire que t'aimes l'hôpital plus que chez toi. Je vais te payer une chambre à l'année mdr"  J'ai vraiment cru que j'allais passer le restant de mes jours dans les murs de l'hôpital psy. Que je ne m'en sortirait jamais. Je n'avais qu'une visite de 2min de mon père par semaine, juste pour le linge. Alors qu'il ne travaillait pas et vivait à 5min en route. C'était son choix de pas venir me voir. Je ne me suis jamais sentie aussi seule. Mais le milieu m'empêchait de me faire du mal. Ça m'a rendu clean de la scarification, mais j'ai trouvé d'autres moyens malheureusement.

Au départ, diagnostic de bipolarité. Puis, de cyclothymie. Et enfin de schizophrénie dysthymique, posé officiellement aujourd'hui par plusieurs psychiatres que j'ai rencontré.
J'étais noyée dans mes symptômes. Depuis toujours en fait ? Lorsque j'y repense. La maladie a toujours été là. Elle a juste grandie, encore et encore. Je me noyais dans les insomnies de plusieurs jours, puis dans le sommeil de plusieurs semaines. J'allais chez des hommes inconnus rencontrés à l'hôpital, puis je m'enfermai complètement dans ma chambre. Les murs me parlaient, mes dessins et affiches me scrutaient, j'étais observée, avait des caméras dans ma chambre, suivie dans la rue, la risée de tout le monde dans la rue, des insectes invisibles grouillaient sous ma peau, et je grattait jusqu'à saigner pour les faire partir. Puis je prenais tout mon pilulier semainier d'un coup sur un coup de tête. Ma vie passait par des extrêmes pas possible. Le traitement médicamenteux a été dur. Tantôt j'avais des spasmes constants, tantôt je bavais et avait la mâchoire tellement crispée que je ne pouvais pas parler. Tantôt, j'étais vide, ne ressentait plus rien. La joie. Tristesse. Colère. Peur. Les médicaments avaient tout stoppé.

Chronique d'une ancienne dépressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant