Chronique d'une ancienne dépressive

11 : Emmanuel

Wha ! J'ai passé une mauvaise nuit après avoir écris la partie 10. Ce qui fait que je suis en repos aujourd'hui ! Vous le savez pas (sauf si vous me stalker et me regarder à travers la fenêtre de ma chambre) mais hier, j'ai pleuré tout le long du chapitre 10. J'ai fais BEAUCOUP de pause, du fait que je fondais en larmes. J'ai du mettre presque 2h à l'écrire.

Donc ! Rajoutons des petits faits en plus, qui m'ont blessé également mais que je n'ai pas pensé à écrire.

Par rapport à papa. J'avais commencé à écrire un journal intime. Et tu l'as trouvé. Tu l'as lu. J'avais pas écris grand chose, juste l'histoire de maman vite fait, mais pas toutes les méchanceté qu'elle me disait. Et je parlais aussi du harcèlement à l'école. Vraiment le début un journal ! Tu m'as parlé,tu m'as dit "Dit moi quand ça va pas, ma fille ! Je m'inquiète pour toi !" Bien sûr, j'avais repris de l'espoir. Mais j'étais si mal. C'était après la tentative, je précise. Et bien évidemment, je n'ai rien dis. Je n'avais jamais dit ce qui m'arrivait. Et tu n'allais pas être le premier.
Ho, surprise ! Tes amis ! Vous avez encore vu et fumé. Et surtout, merci papa pour ton geste attentionné. J'étais dans la chambre, pis un de tes potes est venu me voir. "Je suis désolé pour ce qui t'arrive, je pensais pas que tu ressentais ça." Au début, j'ai pas compris pourquoi il me disait ça.
Je suis donc aller dans le salon/cuisine (car ils sont dans la même pièce), et j'ai vu tes potes en train de lire mon journal. Et toi papa, tu le relisais aussi. Vous étiez tous en train de le lire. J'ai donc gueulé, je suis devenu carrément hystérique, et tu m'as dit "Mais c'est normal de le montrer ! Et pis c'est mes potes je leurs fait confiance !" Mais moi, je ne leur faisais PAS confiance ! Je ne VOULAIS pas qu'ils lisent ça, et sans me demander !

Bref. Je vous avais aussi dit que j'étais devenu anorexique ? J'avais pas bouffé pendant 1semaine. Vraiment rien. Je tenais à peine debout et j'avais beaucoup de vertiges. Je trainais encore avec Alicia, mais c'était la fin de "l'amitié". Tu m'avais fait remarqué que j'étais pâle et que je ressemblais à un zombie, et je t'ai dis "J'ai rien mangé depuis une semaine..." Et tu m'as répondu en riant "Ho, bah au-lieu de te laisser mourir, suicide toi ça ira plus vite !"
Et waouw, super timing, le prof est arrivé et on est rentrés en cours.
(Ajout du 14 juin 2020 : Alors oui, lisez avant de gueuler, je sais, que le terme anorexie je l'ai mal employé. "Grève de la faim" convient mieux. L'anorexie est un trouble alimentaire, pas juste un terme à employer à la va vite. Je m'excuse du coup, j'étais encore jeune à l'époque, j'ai mal choisi le mot. Désolé !)

Et aussi à la fin de ma relation avec Alicia, j'ai rencontré Emmanuel. Tu m'avais envoyé une invitation sur facebook, j'ai accepté, et j'ai tout déballer. Au point où j'en étais, je voulais juste gueuler, dire ce que j'avais sur le coeur, à un inconnu. Une personne qui me connaissait pas du tout.
Et tu as été compréhensif. Tu m'as écouté, attentivement. Et tu m'as propose de se rencontrer, car on étais dans le même collège.
Et le lendemain au collège, tu m'as serré dans tes bras pour me réconforter. Pour la première fois de ma vie, je vous jure que c'était la première fois qu'on me faisais un câlin. Donc j'étais heureuse, mais j'ai chialé dans tes bras, pendant 10min.

Enfin, quand Alicia m'a lâché, je trainais avec toi. Tu me l'avais gentiment proposé. Puis peu à peu, je me rétablissait. Tu me faisait sortir en ville, on s'amusait dans les parcs, tu avait de l'humour semblable au mien, que j'ai donc retrouvé.
En 2mois, j'étais à peu près remise. Et on se draguait mutuellement. Alors je t'ai avoué mes sentiments, toi aussi.
Mon premier copain.
On aurait dû rester amis.

Je me rappelle, la première fois que tu as dormi chez moi. Papa était d'accord pour qu'on dorme ensemble. Tu as passé la nuit à m'embrasser et me caresser. Alors qu'on sortait ensemble depuis genre 1 semaine. Et le matin, en guise de réveil tu me tripotait les seins. Sans demander, bien sûr.
Et c'était que le début.