La semaine du 1 au 5 janvier, j'étais en hôpital psychiatrique.
Pendant ce séjour, un soir, j'étais partie dans un gros délire.
Maintenant, j'ai pris du recul, et je me suis dis "Pourquoi ne pas raconter ce moment à la première personne, au présent, comme si ça se passait maintenant ?" Histoire que vous voyez comment ça se passe dans ma tête quand je délire, enfin, je sais pas xD
Bref, je vais essayer de faire de mon mieux pour vous raconter ce délire, comme je le ressentais.
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Ce soir, je déprime. Comme d'habitude. Aujourd'hui, mamie est venue me rendre visite. C'était chiant, on a quasiment pas parlé. Pourquoi venir pour ne rien dire ? Je sais que c'est le geste qui compte, mais si ça te fait autant chier de venir me voir pour ne rien dire, et bien ne viens pas.
Bon, je suis un peu dur dans mes propos.
...
Tiens ?
"On te regarde."
Quelqu'un m'observe.
Je le ressens.
Je relève la tête, cherchant la source de ce malaise. Une caméra peut-être ? Il y a un trou dans le plafond. Je suis sûre qu'il ont installé une caméra à l'intérieur pour m'observer. Holala, depuis combien de temps elle est là ? Je ne la vois peut-être pas, mais je la sens. "Dans le plafond" Si ça se trouve, elle peut voir à travers le plafond ? Ce n'est pas une caméra cachée pour rien.
"Arrête, tu dis n'importe quoi." Me dis-je. Mais pourtant, je sens cette caméra, qui me regarde.
Je regarde une nouvelle fois ce trou dans le plafond. "Ya une caméra." Me répète une voix dans ma tête. "Cache toi !" J'obéis, et m'enroule dans la couverture. Cachée en dessous, on ne pourra pas me voir. "Si je ne vois pas, les autres ne vois pas." Je me répète souvent.
J'entend les infirmières rentrer. "C'est l'heure du repas !"
Je ne peux pas répondre. Après tout "elles t'observent". Ce sont des traîtresses, elles me veulent toutes du mal. Pourquoi elles auraient installées des caméras dans ma chambre, sinon ? Je suis sûre qu'elles se moquent de moi, depuis leur salle de réunion. "Regardez l'autre conne !" Je les imagines bien.
Je les entends se chuchoter des choses entre elles. Ho non, il y en a une qui va venir me parler, à tout les coups. Pourtant, la porte se referme. "Laisse les" Ouais, t'as raison, je vais les laisser, et m'endormir. Pour ne plus jamais me réveiller.
La porte s'ouvre, j'entend une infirmière venir vers moi. "Je peux retirer la couverture ?"
Non ! Les caméras vont me voir, sinon. "Ca les fait bien rire de te voir ainsi." Me dis-je.
"Je retire la couverture." Affirme l'infirmière, avant de retirer doucement la couverture. Par réflexe, je souris. Ah, ça te fait bien marrer de me voir aussi mal, hein ? "Connasse !"
"Qu'est ce qui ne va pas ?"
Tu sais très bien ce qui ne va pas ! Vous avez installé des putains de caméras dans ma chambre ! Fais pas l'innocente ! "Ne leur dis pas"
...
Pourtant, au fond de moi, je me dis que ce que je pense est faux. Mais... ça semble si réel ! Cette sensation ! Je ne peux pas me tromper !
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Chronique d'une ancienne dépressive
No Ficción/!\ Ceci n'est PAS une fiction /!\ Une adolescente. Détruite par son passé, son présent et voire son futur ; Témoignage, ceci est mon histoire. (Pardonnez les fautes de grammaire, je compte corriger toute l'histoire ! Je vous rassure, c'est complèt...