Vos témoignages

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Yo ! 

J'ai eu une petite idée.

Je me suis dis, pourquoi ne pas laisser l'opportunité aux autres de raconter leur histoire ? 

Bien sûr, ce sera ANONYME. Ou pas, comme vous voulez ! 

Envoyez moi en MP vos témoignages, qu'ils soient de tous sujets ! Harcèlement, maltraitance, maladies, histoire de couple, amitié, mutilation, ou autres ! 

Le but est que vous puissiez raconter quelque chose que vous avez que le cœur, sans que personne ne vous juge, puisque je pense que la plupart vont poster anonymement. (Précisez si vous voulez que ce ne soit pas anonyme) 

Que dire de plus, hmm... Je sais pas ! Je posterai vos témoignages dans cette partie (me foutez pas de vents par contre svp ;-;  Ca fait mal ;-; )  !

En conclusion : Vos témoignages seront postés ici, anonymement, et tout le monde qui passera sur cette histoire pourra lire ! Alors faites bien attention à ce que vous mettez, ne mettez pas les noms de vraies personnes de votre entourage, ne mettez pas le votre si vous voulez que ce soit anonyme, et ne dites pas où vous habitez, ni de numéro de téléphone, bref, tout ça tout ça X)

Je vous attend en MP ! 


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1 er témoignage : la mutilation :


J'ai commencé à me mutiler en mi-janvier 2018, en 4e, à 13 ans. J'étais dans une période où je me croyais nulle, inutile, je me disais que je servais à rien. Mais j'avais montré mon avant bras gauche à cinq amis au bout d'une semaine et demi, je n'arrivais juste pas à porter le secret toute seule. Diana, ma meilleure amie, m'avait fait promettre de ne plus le refaire mais je ne l'avais pas pris au sérieux, j'avais dit oui sans réfléchir et comprendre que c'était une promesse. Ils m'avaient tous évidemment demandé pourquoi je le faisais et moi, je disais 《Parce que je suis nulle》. Je n'avais pas arrêté. Environ deux semaines plus tard, Diana m'a demandé 《Tu l'as pas refait, j'espère?》. Et bien, j'avais répondu honnêtement que j'avais refait quatre ou cinq fois. C'était le samedi 17 février 2018. Oui, oui, j'ai retenu la date. Je n'étais même pas chez moi, nous nous écrivions par SMS. Là, je reçus un appel de Ricky, mon meilleur ami qui savait aussi que je l'avais fait. Je n'avais pas trop bien compris ce qu'il voulait puisqu'il ne m'appelle jamais d'habitude et ça n'a jamais changé. Quand Diana et Ricky commencèrent à m'envoyer des messages en même temps, j'avais capté. Bref, longue conversation, quelques messages vocaux donc l'un où Diana pleurait, je me sentais tellement mal de la faire souffrir, pour me refaire promettre d'arrêter en menaçant de le dire à un adulte ou pire encore à ma mère. J'avais donc promis. Mais je n'avais pas tenu. J'avais un carnet où je notais mes textes et j'en avais écrit un où je m'adressais à eux deux en disant de ne pas s'inquiéter pour moi, me laisser tomber, que j'avais refait, qu'ils avaient qu'à exécuter leur menace. À mon anniv', le samedi 10 mars, il n'y avait pas Diana mais Ricky était là. Il avait vu ce carnet et il l'avait intéressé. Mais je le lui pris des mains car il l'avait ouvert pile à la page où se trouvait ce fameux texte.

Finalement, après lui avoir donné comme condition de ne pas lire le dernier paragraphe, où je disais justement que j'avais refait, je lui passai le carnet. Il m'avait écrit après sur WhatsApp, pour que les autres à l'anniversaire ne se demandent ce que nous nous disions, qu'il serait toujours là pour moi, 《Je ne te laisserai jamais tomber! JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS》 et le fait que je disais de me laisser me tromper l'inquiétait et le faisait penser que j'avais recommencé. Lundi, je lui dis que j'avais refait et il me dit qu'il l'avait lu. Je l'avais fait lire à Diana aussi après. Le mardi 13 ou mars, je ne sais plus, pendant la récré', Ricky m'avait mise à part sous le préau pour me dire que Diana culpabilisait beaucoup. Ah, oui, j'ai oublié de dire qu'elle l'avait dit à sa mère mais au moins, elle me l'avait avoué et je trouve que c'est super. Je lui en avais voulu un peu et je l'avais écrit dans le texte, donc elle culpabilisait. Diana était avec une amie, nous sommes tous amis entre nous, Laetita, qu'on aime appeler "psychologue" car elle est à l'écoute. Elles étaient aussi sous le préau mais plus loin. J'étais donc allée dire à Diana qu'elle n'y était pour rien, qu'elle ne m'avait pas blessée ni rien. Ce jour-là, je sus que Laetita le devina. Ça allait encore puisque c'était mon amie. Même Ricky avait versé deux larmes... Je n'avais pas compris comment j'avais réussi pour retenir mes larmes. Le samedi 17 mars, grâce à une prière avec une femme, oui, je suis chrétienne, je sais que je suis un mauvais exemple, je dis et montrai à ma mère ce que j'avais fait. Elle avait pleuré. Mardi 10 avril, comme une superbe débile, je dis à Ricky par message, le matin, que j'avais refait la veille. À dix heures, après la SVT, il me dit d'arrêter de lui dire quand je refaisais car il ne pouvait pas m'aider. Je le pris mal, je m'étais sentie rejetée en quelque sorte. Pourtant, il avait raison.

Chronique d'une ancienne dépressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant