10 : L'envie de mourir.

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Toujours là à lire ? Waouw, je suis étonnée. Après tout, on ne va pas s'arrêter en pleine route, non ? 

Comme je l'ai dis précédemment, les choses ont empirés. Et comme le titre le dit, j'ai sincèrement commencer à vouloir mettre fin à ma vie. J'y songeais. Beaucoup. 

Rappelons tout ce qui c'est passé. Les ennuis avec Alicia, l'angoisse avec mon père, ma mère qui avait des propos blessants envers moi, le début de ma déprime, mes amis qui m'abandonnait tous, la "famille" adoptive qui me rejetait aussi, juste pour mes origines française. (comme quoi, le racisme c'est pas juste pour les arabes, les noirs, les asiatiques, etc.), et bien sûr le harcèlement à l'école.

Et enfin, le début de la mutilation, et la découverte qu'à fait ma grand-mère à propos de cela. 

Nous sommes bientôt à la fin. Courage ! Si ca se trouve, il y aura 13 parties. Ce serait une coïncidence, mais je vous assure que j'écris tout ça à la suite, sans réfléchir. J'essaye juste de ne pas lâcher un texte de 4000 mots, quoi. J'essaye de tout résumer, parties par parties. 

Je comte faire cette partie en bonus, pour rajouter des petits trucs. Ensuite, ce sera Emmanuel. Et enfin, ce que c'est que la dépression, et ce que je suis "devenue" aujourd'hui. Si il a  14 parties, je m'en fous, honnêtement. Bref, continuons.

La situation a donc empiré depuis que mamie t'a annoncé que je me mutilais, maman. Et tu t'en foutais. Ne le nie pas, mais répondre "ah ? Ok. Je vois." quand on apprend ça, me dit pas que tu pensais à autre chose. Que tu regardais les oiseaux voler. Non, tu as vraiment entendu ce que mamie a dit. Et je le sais, car tes gentils petits traitements ont empirés.

Tout les soirs, tu m'engueulais. En dehors des repars, tu ne me parlais pas. Parfois, tu me bousculais. Tu me disais "pousse toi, dégage". Tu m'adressai pas un regard, et tu me parlais encore moins. Ca changeait pas trop d'avant, franchement. Mais dans un sens, c'était encore plus blessant. Tu SAVAIS que je me mutilais. Mais tu t'en fous ? Je me détestais. J'étais dépressive. Mais nooon, pas grave. "Tu n'est plus ma fille" comme tu me l'as dis. "Je ne suis plus ta mère." Comme tu me l'a gentiment rappelé. Sauf que, heh, dommage pour toi, je suis restée là, avec toi. 

J'étais allée voir un psy. J'avais encore un tout petit peu d'espoir. Mais j'avais si peur. C'est vrai quoi, imaginez vous. Mettez vous à ma place, juste un moment. Tout le monde vous a abandonné. Vous pensiez avoir pleins de mains tendus vers vous, mais en vérité, ce n'était que des illusions. On s'accroche, encore et encore, on donne plusieurs chances au autres. Mais on les perds toutes. On perd tellement confiance en soi, et au autres, qu'on se met même à penser qu'un psy nous abandonnera aussi. Et puis, "psy", c'était juste des gens random, sans diplôme dans une petite maison qui accueillait les enfants et les adolescents. Bon, si, ils ont des diplômes, mais pas beaucoup d'étude. C'était "La maison verte".
J'y était retournée. Et la psy m'a fait la remarque "Ou est passé l'ancienne **** ? La petite fille toute souriante ? Riante ? Qui dessinait tout le temps sur la tableau, en utilisant tout les feutres, et en me décrivant tout ce qui lui arrivait, de A à Z, qui dépassait parfois le temps d'écoute tellement qu'elle parlait ?"

C'est là que je me suis rendu compte... Que je n'étais plus moi. J'étais devenue quelqu'un d'autre. C'est vrai quoi. La petite moi, qui sautait partout, riait et souriait à longueur de journée, qui parlait de tout et n'importe quoi, qui faisait rire tout le monde avec ses blagues, qui était collante. Elle était plus là. Je n'étais plus là. J'étais une fille constamment fatiguée, les joues irrités, qui ne parlait jamais, qui s'isolait, qui pleurait et se mutilait casiment tout les soirs, qui avait perdu tout sens de l'humour. 

C'est là que la dernière chaîne qui retenait mon cœur c'est brisé. Il est tombé en morceaux.
La dernière personne qui me restait pour sortir de ce foutoir, c'était juste moi. Mais elle était déjà parti depuis longtemps. Du coup, j'ai rien dit durant toute la séance. J'ai envoyé chier la psy, et je me suis dis que ce soir là, ce serait la fin. Que je mettrais fin à mes jours. Pour de bon.

Chronique d'une ancienne dépressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant