5 : Ma classe de 3ème

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J'ai parlé du harcèlement, oui. Mais parlons plus précisément de cette classe pourrite, en 3ème !

Alors oui, chaque année, on se dit souvent "Je suis dans une classe de merde !"
Moi j'étais dans une classe plutôt sympa. Des gars arrogant cherchant l'attention, quelques pétasses, quelques racailles. Mais une bonne ambiance ! On m'embetait pas, sauf Guillaume et son pote. Ah, et une autre conne, mais sans importance.

J'étais contente, satisfaite de cette classe. Sauf que quand Alicia me martyrisait, les gens de disaient rien. Ils regardaient. Parfois ils souriais, avec un air amusé. Parfois ils semblaient avoir pitié de moi. Mais ils ne faisaient rien. Personne n'intervenait, alors qu'Alicia me poussait par terre, ou lançait mes affaires dans le couloirs. Ou quand elle me faisait des croches pieds, aussi.
Ça... Fait mal. C'est lâche. Je demandais pas à ce qu'on pète la gueule d'Alicia ! Juste, l'éloigner. La calmer. Lui dire "stop, arrête, c'est fini." Mais non.

Juste une personne l'a fait.
Vincent.
Je te connaissais vite fait. On avait souvent discuté devant le collège. Quand tu as su que je me mutilais, oui, tu m'as traité de faible. Et d'arrêter de me faire mal. Mais quand j'ai rajouté les problèmes avec ma mère et mon père, tu as plus eu pitié. Alors tu m'as laissé pleurer sur ton épaule, tout te confier.

Et en cours de musique, tu est intervenu avec Alicia.
C'était la fin du cours, je rangeais mes affaires. Comme toujours, Alicia a prit mon cahier, l'a chiffonné et la lancé. J'ai rien dis, je suis aller le chercher. Et je l'ai rangé. Enfin, j'allais. Elle a tenté de le reprendre, mais je le tenais aussi, et je t'ai frappé doucement, enfin pas brutalement la main avec ma trousse, en disant, tête baissée "arrête s'il te plaît."
Il y a eu un silence. Tu as lâché mon cahier, j'ai levé la tête, tu m'as frappé au visage. Pour la première fois.
Tu me frappais toujours les jambes, les bras, épaule ou mains. Mais JAMAIS au visage. Sur le moment, je voulais juste te frapper à mon tour. Mais tu m'a vite tourné le dos sans rien dire et tu est allée rejoindre t'es amies. Moi, je suis restée là où j'étais, profondément choquée et surtout blessée. Je comprenais pas POURQUOI. Pourquoi tu m'as frappé ? Pourquoi ? J'ai fais quelque chose de mal ? Ou tu étais furieuse que j'ai osé me révolter ? Te tenir tête ? Te "frapper" même si j'avais pas frapper violemment ? Même aujourd'hui, je sais toujours pas pourquoi. Et je saurais jamais, sans doute.
Je suis quand même allée au cours suivant, juste après ça. Et toi, Vincent, je t'avais pas vu. Mais tu étais encore dans la salle quand ça c'était produit. Ah, et avant que vous demandiez. Le prof de musique était hors de la salle, à discuter avec une autre prof. Il a donc pas vu ce qui c'était passé.
Bref, revenons. Vincent, tu m'a interpellé dans le couloirs. Tu m'as engueulé : "pourquoi t'as pas riposté ? Pourquoi t'as pas gueulé ? Pourquoi tu l'as pas frappé ? Tu t'étonne qu'elle te martyrise, mais faut te défendre aussi !"
Vincent, c'est si simple à dire. Mais vois-tu, j'avais peur. PEUR ! Si peur de cette fille. Je l'avais à peine frapper, elle m'avait mit un coup de poing dans la joue ! Alors imagine si j'avais riposté. Et franchement, regarde moi. Je suis toute fine, toute petit, toute légère, je suis un ficello, et elle un babybel. Elle, elle est grande, épaisse, lourde. À ton avis, qui serait vainqueur ? Le choix est vite fait. Et répondre ? Elle aurait encore frappé. Ou rabaissé.
Une fois, elle m'avait demandé de ranger son ordi, pendant qu'elle allait voir ses amies. Je lui ai dis "nan, démerde toi j'suis pas ta mère" elle m'a répondu "pff, t'es inutile, tu sers vraiment à rien en fait". Ça m'avait fait mal.
Alors j'avais peur, oui, je le redis Vincent. J'avais peur d'Alicia. De ce qu'elle pouvait me faire. J'étais déjà si mal, au fond du gouffre. Alors j'ai juste répondu sans réfléchir : "j'ose pas, elle va me frapper". Alors tu t'es pressé pour monter à l'étage, furax. Je t'ai suivi, et je t'ai vu agresser Alicia. Je me rappelle plus trop ce que tu as dit, mais c'était quelque chose du genre " Ça t'amuser de frapper **** ?! De la martyriser ? J'ai tout vu, elle a rien fait ! Pourquoi tu l'as frappé ?"
Elle m'a regardé en souriant, et a répondu à Vincent : "je sais pas, j'avais envie."
J'étais blessée, mais aussi heureuse, qu'on me défende enfin.
"Tu fais vraiment pitié, sale pute ! T'approche plus d'elle !"
"Ça risque plus d'arriver !" Elle a répondu.
Je t'ai remercié Vincent, normal. On m'avait jamais aidé.
"C'est normal. Les gens comme ça, ça m'énerve, j'ai envie de les frapper. Si elle vient encore t'emmerder, tu viens me voir. Ou même si t'es pas bien, je serais là."

L'espoir fait vivre ! Mais il tue aussi, quand on l'abandonne.
Je me suis rappelé de ce que tu m'avais dis. Quand j'étais déprimée, désormais à cause de principalement ma mère et mon père, j'allais te parler. Devant le collège. Tu me réconfortait.
Mais au collège, tu m'évitait. Cherche pas d'excuses à ça ! Tu m'évitait. Tu trainait même avec Émilie (je lui donne un prénom. Mon "amie" qui m'avait défendu face à Guillaume sur facebook), qui trainait avec justement, Guillaume. Et Alicia. Encore une fois, je me sentais trahi. Bon, je sais que tu étais amoureux d'Emilie. Tu trainait pas avec Alicia volontairement.
Quoique.
Je vous ai souvent vu rire ensemble. Même devant le collège. Nos petites discussions devant le bâtiment ? Alicia te rejoignait. Je pouvais plus te parler. Même quand tu étais seul, tu étais froid avec moi. J'ai su, bien plus tard, grâce à une amie (Coucou Annette ! Oui, je te parle petite patate èwé ) qu'Alicia avait dit de la merde sur moi. Je le savais déjà à cette vieille époque, mais je savais pas ce qu'elle disait. Mais désormais je sais !
Elle avait dit que : "j'étais jalouse et possessive envers elle, que je l'empêchait de se faire des amies. Puis elle a chercher à s'en aller, mais j'ai piqué une crise, alors on était en conflit. Puis je m'étais isolé, sans raison, et elle est aller rejoindre ses amies."
Whoa ! Combien de phrases sont justes ? Comptons ensemble.
En fait, pas besoin de compter. Rien n'est vrai. "Je m'étais isolé". TU m'avais isolé. "Jalouse, possessive" ah, tu parles de toi, là ! Je ne DEVAIS pas avoir d'autres amies que toi. Enfin, ne pas trainer avec.

Bon, cette partie est longue et il se fait tard. Je vais finir.
En pleurant pendant une pause, seule dans un coin de la cours, le délégué de la classe est venu vers moi. Je l'avais dans ma classe depuis la 5eme, c'était un type bien, gentil et drôle. Et tu m'as demandé : "T'a vraiment pas l'air bien ces temps ci, on m'a dit que t'étais déprimé. Tu veux en parler ?"
Ho que oui ! Je voulais tout déballer ! Mais, ce serait trop simple.
Ho, Vie, pourquoi es-tu si cruelle ?
Guillaume est arrivé vers nous. Et pour faire bonne impression, ou se foutre de moi, il m'a dit "vas-y, fait nous confiance. Tu peux tout nous dire."
Connard, t'as tout gâché ! J'avais enfin, une opportunité de me confier. En plus, je remarquais qu'il s'inquiétait pour moi, il est même aller parler aux gens que je connaissais, pour savoir ce que j'avais. Mais personne savait. "Alicia" ils pensaient. Mais pas que ça, en vrai.
J'ai donc répondu "d'accord, mais pas à Guillaume."
Il c'est énervé. "Pourquoi pas moi ? Tu me fais pas confiance ? Tant pis pour toi." Il a donc emmené le délégué avec lui.
Ils sont partit. Le délégué m'a quand même adresse un regard en me disant "viens me voir si ça va pas !"
Oui, mais tu trainais toujours avec Guillaume, donc non.

Bon, j'en ai fini avec cette partie.
Je parlerai d'une certaine personne, après. Je pense pas qu'il lit cette histoire, il lira donc pas ce que je vais écrire. Tant pis !

Sur ce, merci d'avoir lu.

Chronique d'une ancienne dépressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant