Ma vie de surnaturelle

Chapitre 21

--- Est-ce qu'on peut discuter calmement ? dit-il en me rejoignant dans la cuisine. 

--- Ce n'est pas moi qui ait commencé les hostilités. je dis pour rappel. 

--- S'il te plaît. 

Il me tend la main mais je la refuse. Je me dirige vers le canapé et m'assoit. Je me met en tailleur, croise mes mains et les posent sur mes jambes. J'attends qu'il vienne s'installer. Il me rejoint toujours avec ce sourire en coin. Il s'installe aussi en tailleur et me regarde droit dans les yeux. Je ressens toute sorte d'émotions qui émane de lui. De la frustration, des doutes, des questions, une envie de protection, trop d'émotions entrent en choc. Je me détend légèrement et attend qu'il commence. 

--- Déjà je te dois des excuses. commence-t-il. Je n'aurais jamais dû te parler comme ça, j'étais perdu avec toute les émotions que je ressens et encore aujourd'hui j'ai des questions sans réponses. 

--- Donc tu es du genre impulsif et fuyant quand il y a un problème c'est ça ? 

--- Impulsif oui, fuyant non, je te l'ai dit, je ne savais pas expliqué ce que je ressens. 

--- Et maintenant tu sais ? j'insiste. 

--- Depuis quatre jours que je suis ici, je n'arrête pas de penser à toi, à nous, à ce qu'il s'est passé, j'ai constamment envie d'être près de toi. dit-il. 

Je l'écoute sans l'interrompre. 

--- Ton odeur est partout. Quand Jane a évoqué ton mariage, mon loup a vriller, il n'a pas accepter et on avait pas encore consommer notre accouplement. Le lendemain matin, on été combler, lui et moi, on a enfin, j'ai enfin trouvé ma moitié mais d'un coup la honte, la culpabilité ont pris le dessus vis à vis de Kate et de nos projets. J'ai l'impression de l'avoir trahi et que tout ce qui lui arrive est de ma faute. 

--- Tu n'es en rien responsable de son destin. je tente de le calmer quand je sens son angoisse. Tu l'as prévenu plus d'une fois et elle a quand même tenter. 

--- Je ne t'ai même pas remercier pour son sort finalement et je me rend compte que je me suis comporter comme un imbécile. 

--- Un enfoiré plutôt mais on va pas jouer sur les mots. je dis en rigolant pour détendre l'atmosphère.

Il sourit légèrement mais ne dit rien de plus. Nos débuts ne sont effectivement pas glorieux, il faut qu'on apprenne à se connaître et à communiquer. 

--- J'ai une question. je dis finalement. Plusieurs en fait. 

--- Je t'écoute. 

--- Si comme vous le dites tous si bien, toi et moi on est destinés à être ensemble, pourquoi le fait de me marier te déranger ? Ce sera avec toi non ? 

--- A part Nina, Baptiste et Liliana, personne ne sait ou ne se doute de quoi que ce soit nous concernant, donc ton mariage va être organiser dans la tradition, avec un Oméga d'un clan allié. 

--- Tu veux dire un mariage arrangé ? je dis horrifié par l'idée. 

Il acquiesce et continue ses explications. 

--- Pour éviter une guerre des clans, l'héritier doit se marier selon les accords. 

--- Mais tu es toi même un héritier de sang royal, Alpha de surcroit. je ne comprend toujours pas. 

--- Il ne peut pas y avoir deux Alphas sur un trône. 

--- D'après qui ? je demande fermement. 

--- D'ancien texte je pense. dit-il en haussant les épaules. En tout cas, ça fait plusieurs centaine d'années que c'est arrivé. 

--- D'ancien texte ou ma mère ? 

--- En toute honnêteté ? Je l'ignore. dit-il. 

Je me détend finalement un peu. Je me lève, me dirige vers le frigo et l'ouvre pour découvrir qu'il est bien garni. J'attrape deux bières, les ouvres et retourne sur le canapé. Je lui tend la sienne qu'il accepte sans hésiter. Je me réinstalle en face de lui mais décide de laisser moins de distance. Je retire mon gilet et replie mes jambes sous mes fesses. Ma position favorite. Nos genoux se touchent, je lève les yeux vers lui qui ne dit rien. Ses yeux me dévorent et le tension monte entre nous. Je ne peux pas nier qu'il y a une connexion entre nous. 

--- Tu es allé voir Kate depuis ? je dis entre deux gorgés. 

--- Pas encore, je ne sais pas quoi lui dire. On ne sait jamais rien promis mais on tenait l'un à l'autre. 

--- C'est plus le cas aujourd'hui ? je dis surprise. 

--- J'ai toujours senti que ce n'était pas ma moitié, en tant que loup on peut se marier et avoir des aventures, beaucoup de couple vivent comme ça, sans jamais trouvé leur moitié et je pensais que ce serait pareil pour nous et puis tu es arrivé. 

--- Désolé. 

Je dis ça seulement parce que je ne sais pas quoi dire d'autre. Je ne me sens coupable de rien pourtant. 

--- Tu veux qu'on aille la voir ensemble ? je demande finalement. 

--- Elle risquerait de mal le prendre, je dois y aller seul. 

J'acquiesce et ne dit plus rien. Une grande fatigue se fait ressentir dans tout mon corps. Je me lève et pose ma bière. J'ai encaisser beaucoup de chose encore aujourd'hui. 

--- Je vais te laisser tranquille. je dis en me tournant vers lui. J'ai besoin de me reposer. 

--- Tu peux rester te reposer ici si tu veux. dit-il en se levant. 

--- Je ne veux pas te déranger, je suis déjà pas mal dans tes pattes en ce moment. 

--- Reste, s'il te plaît. dit-il en me regardant droit dans les yeux. 

Il se rapproche de moi, suffisamment proche pour sentir son souffle mais pas assez pour se toucher. J'évalue la situation et regarde autour de nous. La maison est confortable, douillette, chaleureuse, je m'y sens bien. Je n'ai pas envie de rentrer au bâtiment principale, avec ma mère et toute les questions qui restent sans réponse. 

--- D'accord mais juste le temps de me reposer. je dis finalement. 

--- Reste quelques jours. enchaîne-t-il. Tu as déjà des affaires dans le placard et il serait peut être temps qu'on apprenne à se connaître, reste ici avec moi quelques jours.