𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐀 𝐂𝐑𝐎𝐖𝐍

chapitre 13

« Le cœur connait la vérité
Le cerveau connait le danger»

Jessica Simard

Rin

Je rentre dans ma chambre après avoir saluée Ray et Roamne. Je me dirige vers la petite commode à coté de mon lit et souffle sur la bougie afin de l'éteindre, la boule au ventre.

Pourquoi me protège-t-il ainsi alors qu'il n'en a rien à faire de moi ?

Je respire profondément avant de regarder la torche que je tiens dans ma main et la mets sur la commode devant la bougie désormais éteinte.

Je n'ai pas besoin de toi pour allumer la lumière finalement.

Je m'allonge sur mon lit et me recroqueville sur moi-même, les yeux fermés. Laissant la vague d'angoisse qui est présente à l'intérieur de moi me consumait petit à petit alors que j'attends que le sommeil vienne effleurer ma peau.

*****

_ bonjour. Dis-je souriante, m'adressant à l'une des domestiques en entrant dans la salle ou je prends mon petit déjeuner d'habitude avec cayden

_ bonjour mademoiselle. Dit-elle en souriant à son tour

Je balaye la salle des yeux qui me piquent à cause du manque de sommeil. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit hier.je m'attarde finalement sur la seule personne présente. Les rayons de soleil emplissent la salle et font scintiller la tasse en argent que l'homme a en main.

Seif Griffin.

Le vieux bizarre.

J'ai une soudaine envie de prendre mes jambes à mon cou et de déguerpir d'ici. Mais maintenant que je suis là, ça serait impoli de partir surtout qu'il me regarde en me jugeant de haut en bas, désormais.

Je lui offre un léger sourire avant de m'assoir sur la chaise en face de lui. Le silence plane dans l'air et il continue de me regarder, silencieux.

_ vous savez que le bal de votre fiançailles aura lieu dans quelques semaines ? Demande le vieux en mettant fin à l'atmosphère silencieuse que respirait la salle.

Je fronce les sourcils et ramène mes mains sur mes genoux, refusant finalement de toucher à mon petit déjeuner.

_ pardon ?

_ vous ne le saviez pas ?

_ un quoi ?

_ bal de fiançailles. Dit-il en reposant soigneusement sa tasse argentée sur la table, vous ne devez pas être habituée à ça je suppose...

_ oui en effet. Dis-je en le regardant de la même manière dont il me regarde

J'en ai marre d'être la seule bien élevée d'entre nous.

_ mais le ton que vous utilisez indique que vous trouvez que c'est un très méchant défaut.

_ je ne dis que la logique des choses. Ses paroles sont accompagnées d'un léger ricanement sarcastique, en voyant le trou à rat d'où le prince vous a pécher.

Je reste figé quelques seconde face à sa façon de parler de mon village. Je claque ma langue contre mon palais, agacée et réponds

_ je vois... être le toutou de la famille royale vous a empêcher de vivre cela. Chapeau.

_ je crois que je viens au mauvais moment. Dit la voix du blond qui débarque soudainement dans la pièce

_ votre altesse, Vous n'étiez pas malade ?