chapitre 14

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« l'amour est une panique de la raison »

Victor Hugo

Rin

Je ferme la porte après avoir pénétré dans ma chambre que je ne considère même pas la mienne depuis le temps que je suis ici.

Elle est si... immense et luxueuse.

En plaquant mon dos contre la porte je me remémore les paroles de kyle qui risque presque d'exploser dans ma tête.

«dites moi que vous n'avez pas besoin de mon aide, princesse.»

En posant ma paume sur mon front je prends conscience que je suis vraiment... vraiment fatiguée...

Je suis tellement fatiguée.

Je me demande bien si je suis assez forte pour n'avoir besoin de personne. Ou si je suis juste une petite fille à l'intérieur de moi qui a besoin d'aide...

Ma tête me fait mal, ma gorge est tellement sèche que je pourrais boire la fontaine du palais tout entière.

Des claquements se font soudainement entendre contre la vitre de la porte du balcon. Je lève la tête et c'est un corbeau qui essaye désespérément d'entrer dans ma chambre.

_ salut... dis-je en m'adressant au oiseau , toi aussi tu te sens seul?

Et voilà que maintenant je me retrouve à parler à un oiseau.

Le corbeau cesse alors de frapper la vitre, déploies ses ailes et s'envole dans le ciel noirâtre, me laissant alors dans le silence total qui m'étouffe.

Je déteste le silence.

Un autre claquement se fait entendre contre la vitre, je relève la tête prête à engager la conversation avec le corbeau mais quelqu'un d'autre qui est loin de ressembler à un oiseau se dresse à l'extérieur. Ne portant qu'un simple tee-shirt qui ne recouvre pas ses bras bourrés de muscles,avec les cheveux mouillées.

Je grimace en le regardant. Comme si je ressentais le froid à sa place.

Je m'approche de la vitre en fronçant les sourcils, kyle me fait un geste de main pour que je le laisse pénétrer mais je croise les bras, un sourire taquin aux lèvres.

_ alors on a froid ? je demande, pleine d'ironie

Il me fusille du regard et toque violement à la porte en serrant la mâchoire.

Ses lèvres commencent à bouger mais je n'entends rien à cause de la vitre qui nous sépare

Prise de pitié, j'ouvre la porte et il ne se fait pas prier pour rentrer. Il referme directement la porte derrière lui en soupirant.

_ vous êtes... commença-t-il en me regardant, diabolique. Enfin... Rien n'est vraiment diabolique venant de vous. Finit-il en croisant les bras, laissant son dos presser contre la vitre

Son tatouage de guillotine est visible sur sa peau grâce à la lanterne qui illumine encore la chambre malgré sa faiblesse.

_ qu'est-ce-que tu fais ici ? comment tu t'es retrouvé sur mon balcon ?

_le vôtre est collé au mien, J'ai sauté. Dit-il comme si c'était logique

_ ça ne te donne pas le droit de sauter tel un suicidaire et de venir au mien ! Dis-je en lui faisant face, qui es vraiment le collant d'entre nous ?

𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐀 𝐂𝐑𝐎𝐖𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant