Chapitre 26

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« L'eau d'une larme est capable d'éteindre le feu d'un cœur. »

John JOOS

Rin

À 8h du matin, je toque à la porte sombre de Cayden. Je sens mon cœur battre fort dans ma poitrine dès que j'entends sa voix qui m'invite à rentrer. Ne sachant probablement pas que c'est moi qui me tiens hors de la Pièce.

Roamne qui surveillait le prince, se décale de la porte pour me laisser passer mais Je reste bloqué dans l'encadrement. Je regarde le blond en train de déboutonner sa chemise noire en silence avant de m'accorder un regard froid.

J'entre silencieusement sous son regard vide qui me fait mal malgré que je sois énervé à cause de ce qu'il a dit hier soir.

_ Bonjour.

_Bonjour. Il regarde une dernière fois son reflet sur la glace

_ j'ai besoin que tu m'écoutes. Dis-je en instaurant une distance respectable entre nous

_ je t'écoute. Assure-t-il en coinçant ses yeux dans les miens

_ j'aimerais que tu fasses soigner la mère de Ray qui est gravement malade.

_ sa mère ? Dit-il en incompréhension

_ oui. Pour l'argent... je me débrouillerais pour payer.

J'ai de certes maigre économie mais j'en ai quand même. Depuis que je suis ici je n'ai rien utilisé et je ne pense pas en avoir réellement besoin de sitôt.

Il me glisse un regard perplexe, les sourcils froncés alors je reprends avant qu'il ne prenne une décision.

_ ne le fais pas pour moi. Je fais quelques pas vers lui, fais-le pour Ray.

Il m'adresse un sourire et remonte sa main jusqu'à sa nuque.

_ bien-sûr que je vais l'aider, Rin. Je le connais depuis que j'ai 14 ans alors s'il a besoin de moi... je serais là. Sa voix est froide mais semble sincère.

Je lui souris en retour avant de reculer jusqu'à-ce-que mon dos rencontre la table basse placé au beau milieu de la chambre.

Je sors de ma poche une boîte qui contient son cadeau d'anniversaire que je voulais lui offrir hier et la pose délicatement sur le bois du meuble accompagné de son portrait que j'avais dessiné.

Il suit mon geste d'un regard attentif. Je noue mes dix doigts ensemble et contemple le magnifique planché de la pièce.

_ je sais que ce n'est pas aussi précieux que le collier que tu m'as offert mais... je voulais t'offrir quelque chose. Je murmure.

Le silence qui pèse une tonne frappe l'air autour de nous. Je décide de franchir le sol jusqu'à arriver jusqu'à la porte.

Dès que ma paume se referme soigneusement autour de la poigné, il prononce mon nom d'un souffle lourd.

Dès que je me retourne, la boite est toujours à sa place. On dirait qu'il ne lui a même pas jeté un simple regard.

Il retire sa chemise corbeau et la roule en boule pour ensuite la jetée sur son lit qui est mille fois plus grand que le mien. À travers ses abdos bien dessiné sur son torse, j'y lis un entrainement acharné qu'il doit bien exercer pour avoir un corps comme celui-là.

Je me retourne d'un coup sec, les bras croisés sous ma poitrine.

_ tu aurais pu me prévenir avant de te déshabiller. Je dois me rincer l'œil avec de la javel maintenant.

𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐀 𝐂𝐑𝐎𝐖𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant