Chapitre 34

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« La vérité est comme le soleil. Elle laisse tout voir mais ne se laisse pas regarder. »

Victor hugo

Rin.

La dernière chose que j'engouffre dans mon sac est la lettre de George qui a été présente lors de sa mort. 

Je place mon sac sur mon épaule. M'apprêtant à quitter cette chambre, la gorge serrée.

Le claquement de la porte se fait entendre derrière mon dos. Je ferme les yeux en devinant dès maintenant la personne qui se trouve dans la même pièce que moi.

_ où vas-tu comme ça ? Demande Cayden d'une voix précipitée.

_ je pars. Je prononce en dépassant sa silhouette.

Il m'attrape le poignet et m'empêche de faire un pas de plus. 

_ tu ne peux pas faire ça. On doit se marier dans moins d'une semaine.

Nos regards s'arriment. Sa fermeté sur mon poignet s'accentue. Bien décidé à ne pas me laisser partir.

_tu m'avais promis. Souffle-t-il.

C'est tout ce qui l'intéresse.

_ je ne peux pas, Cayden. S'il te plait... rester me fera du mal.

_ mais pourquoi ! S'exclame-t-il, les yeux brillant de questions.

_ parce-que je t'aime ! Et si je reste, je tomberais encore plus. Je ne veux plus t'aimer, Mayfield. 

Il écarquille ses yeux et lâche son étreinte. Comme si je l'avais brulé. Je serre mon autre main sur le sac que je porte et décide continuer.

_ il n'y a pas que ça. Je me sens si inutile... je n'ai rien fait de ma vie. Ici, je vis une vie que... Que je ne mérite en aucun cas de vivre. Je veux vraiment changer ça. Travailler... et m'acharner pour construire ma vie, c'est ce que je veux réellement.

_ alors... tu ne veux pas que j'en fasse partie. Souffle-t-il en ne me lâchant pas du regard.

J'ouvre la bouche pour le contredire mais il n'y a rien à nier. 

_ ce que je veux, c'est être maîtresse de moi-même. C'est si dur à comprendre ? Imagine que demain tu ne veuilles plus de moi ici. Qu'est-ce-que je ferais ?  

_ mais ça n'arrivera pas ! Objecte-t-il

_ je te supplierais probablement de me laisser rester. Parce-que je n'ai rien. Absolument rien appart les choses et les personnes que tu m'apportes.

Le prince fuis mon regard et pose rageusement ses deux mains sur ses hanches. N'aillant visiblement plus aucun mot à gaspiller dans cet échange poignant.

_ les chevaux seront prés dans quelques minutes. Rentre avec le carrosse du château. Pour tes autres affaires, je laisserais un message à un garde pour qu'il te les ramène.

_ attends-moi ici. Demande-t-il, ne t'enfuis pas, hein.

Je souris et m'installe sur mon sofa tandis qu'il se retire de ma chambre pour revenir quelques minutes plus tard avec un petit sac en velours et des gants noirs.

_ j'aimerais te donner ça. Il secoue le petit sac et cela provoque un bruit de monnaies agitées. Tu en auras surement besoin.

Je tourne la tête de droit à gauche et joue avec mes doigts. 

𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐀 𝐂𝐑𝐎𝐖𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant