Chapitre 42

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( NDA: je suis désolée d'avance... je vous aimes, promis.)

« Mais des fois, il faut plus de courage pour vivre que pour se tuer. »

Albert Camus

Rin.

Hier, Rosalie a convaincu Max, sa mère et Kyle de rester diner avec nous.

Autour de la table, on ne cessait pas de se jeter des regards furtifs, le soldat et moi. Sans jamais se résoudre à maintenir longtemps le contact visuel.

****

La maison ne contient qu'une Rosalie encore endormie et de deux gamins qui souffrent à faire du jus d'orange.

_ j'adore ton tablier. Je plaisante en faisant référence au tissu à fleur qui est accroché autour de sa taille.

Il me gratifie d'une tape à l'épaule avec son coude. J'entends soudainement quelqu'un toquer à la porte d'entrée.

Je me retire de la cuisine et ouvre le battant. Je découvre un Garde, le poing levé, prêt à cogner la porte encore une fois. 

_ mon ami ! Se réjouit Ray qui nous rejoins quelques secondes après. Il claque tout doucement son poing contre celui du soldat qui l'observe de haut en bas, jugeant son magnifique tablier.

Je jongle mon regard sur les deux hommes avant de me focaliser sur celui à l'entrée.

_ je viens vous informer de la mort du roi. Son altesse m'a demandé de vous prévenir que les funérailles auront lieu demain. Sa voix est froide et indifferente face à la mort de son roi.

_ oh... merci ? 

Je ne sais pas vraiment quoi répondre à cela. Le soldat tourne les talons avant de rejoindre le dos de son cheval sans un mot de plus.

Je ferme le battant en cognant mon dos et mon crâne dessus, regardant Ray avec un regard perplexe.

_ waw. Murmure-t-il

_ tu n'aurais pas pu mieux dire... 

****

Le cimtiere du château est gorgés de personnes. La mort du Roi de Valdaria pulse une profonde tristesse dans les cœurs, plantent une admiration ardente dans les yeux.

_ au nom de nos dieux tout puissants. Nous sommes présents ici aujourd'hui pour rendre hommage à notre cher et tendre roi ! Nous voulons le confier à la tendresse de nos dieux. Récite le prêtre à la longue chaine accroché au cou, un corace en or comme pendentif. 

Tendresse de nos dieux...

Laissez-moi rire.

Les doigts sur le foulard noir que je porte, laissant échapper quelques mèches de mes cheveux bruns, j'observe Cayden s'approcher de la tombe et d'y déposer un bouquet de fleurs. Il ne laisse rien paraître sous son expression fermée mais je ne le connais que trop bien...

Il va mal.

Étrangement, aucune trace de sa sœur. Les femmes autour de moi sortent leurs mouchoirs de luxe et tapotent leurs joues empourprées, Essuient leurs cils trempés de larmes.

Je ressens un vide à l'intérieur de moi. Le roi était une bonne personne malgré son incapacité à diriger ce royaume qui a sombré dans un déni sauveur.

Ils refusent de voir la vérité en face, qu'on ne vénéré pas des héros mais des diables.

Je fixe le blond qui se plonge dans la foule. Le fait qu'il n'arbore pas son sourire taquin me pince le cœur.

𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐀 𝐂𝐑𝐎𝐖𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant