Chapitre 35

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«  notre vie est un livre qui s'écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur. »

Julien Green

Rin.

Les secouements cessent, les voix des vendeurs du village s'élèvent.

Je quitte le carrosse et remercie gentiment le conducteur. Les villageois se précipitent dans les rues emmitouflées de leur manteau, des bonnets ancrés sur leur tête.

Je traverse mon quartier, les mains qui se frottent entre-elles dans l'espoir d'avoir un peu plus de chaleur que ce que mon manteau, mes cheveux et mes gants m'apporte déjà.

Bien sûr, je n'ai pas l'intention de partir dans mon ancien chez-moi. L'envie de voir mon père est bien loin derrière moi.

Je suis sûr que Rosalie ne trouvera pas de problème si je lui demande de m'héberger pendant quelques temps.

Ma main gantés toque à sa porte. Elle ne tarde pas à l'ouvrir et des traits joyeux apparaissent dans mon champ de vision.

_ Rin, Qu'elle surprise !

Elle me donne accès à sa maison. L'air chaud offert par le feu de la cheminé et les motifs à fleurs du sofa augmente en moi un sentiment de sécurité et sérénité. Des sentiments que j'ai peur de perdre.

_ je vois que tu as des bagages... tu comptes rester un moment ?

_oui. Si ça ne te dérange pas...

_ est-ce que ça va ?

Son regard douloureux se porte sur moi. Je m'accroche de toutes mes forces au sac accroché à mon épaule. Mes yeux inondés restent cloués au sol et ma tête divague de droit à gauche.

_oh... toi, tu as beaucoup de choses à me raconter.

****

Ma paume se réchauffe dès que je l'englobe autour de la tasse de thé bouillant que viens de me servir Rose.

_ il m'a trompé. Je lâche

Ses sourcils se froncent et sa bouche s'entrouvre en entendant la nouvelle. Je bois une gorgée de mon thé qui fait un bien fou à mon estomac puis me concentre pour lui dévoiler toute la vérité.

_ pardon ? Intervient-elle

_ laisse-moi terminer. Donc je disais, il ne m'a pas vraiment trompé car... on n'a jamais réellement été ensemble. Tout ça, ces mensonges qu'on a racontés à Valdaria sur notre coup de foudre...c'était de la pure comédie. Je prends une inspiration avant de continuer, il y'a deux jours on s'est embrassés. Je ne sais pas si ça à signifier quelque chose pour lui mais... pour moi, si. Mais bon je pense qu'au moment où il était avec une autre c'était bien avant notre baiser.

Dire ça me soulage d'un poids que je ne soupçonnais même pas d'exister. Me confier à elle suffit à mon cœur d'être alléger et à mon cerveau de réfléchir plus correctement à la situation.

J'aurais tout donner pour raconter la vérité à george.

_ alors... votre amour est faux. Conclut-elle

_ exact.

_ mais le fait qu'il s'est tourné vers une autre femme t'a fait du mal.

Je ne pipe mot et observe le liquide qui crache une fumé volante de la tasse.

𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐍𝐄𝐄𝐃 𝐀 𝐂𝐑𝐎𝐖𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant