Chapitre 4_Le Web

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J'en avais profité pour dormir un peu en passant prendre mes affaires. J'avais du temps devant moi puisque mon service ne commençait qu'à 23h. Le ciel étoilé et la lune visibles depuis la fenêtre de ma chambre me laissait deviner que le soleil était couché depuis quelques heures.

Étrangement depuis mon réveil je ne me sentais plus observé, comme si depuis le début je n'avais fais qu'halluciné. Le calme régnait autour de moi et ça me faisait un bien fou. Je pouvais enfin souffler un peu. 

Mon esprit vagabondait par delà ma fenêtre, passant entrer les ruelles de New York, survolant ses buildings, traversant les nuages pour se perdre dans l'espace infini. J'aimais observé l'astre lumineux. C'était si reposant. J'aurais pu le détailler pendant une nuit entière passant de ses cratères à ses courbes reflétant la lumière du soleil. 

Connaissant Noam il devait être entrain d'admirer ce même spectacle depuis son lit. Un soir alors qu'il était plus petit, il était triste à l'idée que je ne reste pas avec lui. Je lui avais dis que si je lui manquait il n'avait qu'à regarder la lune en se disant que peut importe où je pouvais me trouver je la regardais aussi. Comme ça d'une certaine façon nous étions ensemble.

Les larmes me montaient aux yeux, mes petits frères me manquaient cruellement. De toute manière il fallait que j'aille les voir.

Ce n'était pas la première fois que ma mère disparaissait et aussi triste que cela puisse être ça m'arrangeait. Au moins elle ne pouvait pas débarquer complètement déchiré devant les gars, même s'ils étaient loin d'elle à l'heure actuelle, le peut de fois qu'ils se voyaient finissaient généralement très mal.

Mais quelque chose clochait, je le sentais au fond de moi et même si j'aurais préféré ne pas avoir à le faire, il allait falloir que j'essaie de la joindre, un silence aussi long de sa part n'était pas normal.

Ça faisait plusieurs années que je ne l'avais pas revu. Rien que l'idée d'entendre sa voix me tendait de nerfs, j'avais besoin de ma dose de nicotine avant de faire face à ça, pour me donner un peu de courage.

Je sortais une clope de mon paquet presque vide de la veille pour la griller avant de l'appeler. Le cœur battant, je sentais mes pulsations cardiaques jusque dans mes doigts alors que j'attrapai mon portable pour composer son numéro que je connaissais par cœur.

Malgré tout au fond de moi j'aurais aimé voir qu'un jour ma mère aurait changé. Qu'elle m'appel pour me dire qu'elle était désolé pour tout ce que j'ai dû enduré par sa faute. Qu'elle devienne la personne que j'ai dû être à sa place même si je savais que ce ne serait jamais le cas.

Ça sonnait dans le vide. M'ignorer ou faire la morte était l'une de ses spécialités. Je faisais les cent pas dans mon salon avant de me diriger vers la salle de bain.

Consciemment ou inconsciemment elle n'avait jamais été présente au sens propre comme au figuré. Chaque fois ou j'avais eu besoin d'elle elle n'était pas là, et aussi loin que je me souviennes j'avais du avancer seule, pour moi ou pour les gars. Je finis par tomber sur sa messagerie.

Oh quelle surprise !

Je pouffais à ma réflexion en attrapant ma trousse de maquillage pour mettre un coup d'anticerne sur ma tête de Maccabées puis je rajoutai du mascara et du gloss.

Face au miroir je m'examinais sous toute les coutures me rendant compte que malgré la couche sur mon visage, mes cernes ne disparaissaient pas par magie. J'avais encore l'air fatiguée et bouffis.

Grosse vache qui voudrait de toi ?

J'attrapais l'une des boucles au milieu de mon dos du bout des doigts et jouais avec quelques secondes. Sur tout ce qui constituait mon corps seuls mes cheveux me plaisaient. D'ailleurs avec leurs longueurs j'allais être gênée pour travailler. Je me décidais alors à les ramasser en une demi queue pour ne pas les avoirs dans le visage.

VINGANÇAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant