Chapitre 12 - Téléphone

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Mon esprit était perturbé par les agissements totalement contradictoires d'Abel.

Cet homme avait tenté à plusieurs reprises de me retirer la vie

et en parallèle il agissait bizarrement comme plus tôt sur sa moto, comme ce soir là avec le porc qui me servait de client me donnant l'impression qu'il avait voulu me protéger.

Comment pouvait-il être aussi ambivalent ?

Peut-être était-ce seulement l'une des closes de son contrat puisqu'il ne devait pas tuer l'un d'entre nous maintenant mais plus tard s'il n'arrivait pas à mettre la main sur ma mère.

Nos contacts avaient le don de chambouler mes sens et de mettre mes nerfs à rude épreuve.

Avec lui je ne savais plus comment réagir, mon attirance avait fait place à la haine lorsque j'avais compris qu'il était à l'origine de la disparition de Sett et encore plus lorsque je l'avais vu le frapper, sans parler de l'état dans lequel je l'avais retrouvé,

et à présent, s'ajoutait à ma haine, l'incompréhension.

D'après ce que m'avait dit Max, il savait que je le suivais à la sortie du Web. Donc pourquoi avoir attendu que je sois là pour frapper mon frère ?

S'il l'avait voulu, il aurait pu le faire beaucoup plus tôt au vu du nombre d'occasion qu'il avait de le faire, sachant que Sett était avec eux depuis plusieurs jours.

Pourquoi faire ça seulement à ce moment là alors ?

Ca n'avait absolument aucun putain de sens.

Nous étions arrivé depuis quelques minutes à l'intérieur de la maison alors que l'homme qui hantait mes pensées était à nouveau aux abonnés absents, il était repartit presque aussitôt après que nous soyons arrivé.

Pendant ce temps je restais à l'entrée de la cuisine comme une plante verte en attendant que Max me fasse faire le tour de la maison comme il me l'avait proposé.

Mais pour le moment le blond était entrain de danser sur Bailando de Enrique Iglesias tout en se préparant une boisson parce que je cite :

"Une nouvelle arrivée ? Ça mérite de trinquer."

Je ne pu empêcher un sourire d'étirer mon visage à cette vision, il me rappelait Sett a se trémousser dans tout les sens, un véritable enfant se cachait dans son allure massive.

Il dégageait tant de bonne humeur que ça en était contagieux.

Ses cheveux blonds bougeaient au rythme du son.

Pendant ce temps j'en profitais pour prendre mes marques.

La cuisine était dans un angle directement à gauche de la porte d'entrée faite de meubles noirs, d'un plan de travail en bois brut et d'une sorte de bar où se trouvait des tabourets hauts de la même couleur. Une fenêtre au dessus de l'évier donnait vu sur l'avant du terrain.

La pièce était ouverte avec deux marches menant sur le salon dans les mêmes tons que la cuisine et l'extérieur, fait de murs en rondins de bois apparents et d'autres noirs mate, une cheminée en pierres se situait à son extrémité tandis qu'au milieu se trouvaient une énorme télé ainsi qu'un canapé où six personnes pouvaient facilement s'asseoir.

Le lieu était si chaleureux qu'il me paraissait évident que ni Abel ni Nestor n'était à l'origine de la décoration.

Une voix me coupa dans mon exploration visuelle.

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