Chapitre 16 - Le trafiquant

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Amalia

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis qu'Abel m'avait forcé à passer la nuit avec lui, nuit durant laquelle nos corps et nos âmes avaient commencé à se rapprocher avant que je ne me retrouve seule au petit matin.

Et comme je m'en doutais dès cet instant, il avait commencé à m'ignorer et à m'éviter.

Il passait le plus clair de son temps à l'extérieur ou dans sa chambre à faire je ne sais quoi pendant que j'essayais de m'occuper avec Max en regardant des séries ou en dormant la plupart du temps.

Cham était revenu faire une radio pour vérifier l'état de mon bras et m'avait donné les résultats aussitôt, ce n'était rien d'autre qu'une légère foulure qui s'était estompée à force de repos.

J'avais certainement mal mesuré la douleur à cause du choc, à présent je ne la ressentais que lorsque je forçais dessus.

J'étais assise sur le canapé, un masque à l'argile verte sur le visage en regardant Prison Break une clope à la main avec Maxence qui avait la même chose sur la tête.

Il connaissait le feuilleton par coeur et s'amusait à faire des commentaires sur chacune des scènes.

"Mais c'est pas comme ça qu'on fait avec la lame !"

Je devais bien avoué que c'était agréable même s'il camouflait parfois les voix des personnages. J'adorais ses commentaires et en faire aussi, imaginer ce que chacun aurait fait à la place du protagoniste et ça Maxence s'en donnait à cœur joie.

Mais aussi parce que malgré les bruits émanant de la télé je sentais un silence pesant au sein de la maison et sa gaîté se propageait jusque dans mes trippes me faisant oublier ce sentiment d'inconfort.

Cependant pour le moment on aurait surtout pu nous confondre avec Shrek et Fiona, nos faces recouvertes aux couleurs des deux héros étaient à mourir de rire.

Il me tannait pour savoir ce qu'Abel et moi avions fait pendant son absence. Et j'avais esquivé chacune de ses interrogations en lui répétant toujours la même chose malheureusement pour moi il ne me croyais pas du tout.

- Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il s'est passé ? me demanda le blond en haussant un sourcil suspicieux.

C'était sur, j'avais la paix depuis quoi ? Trente minutes tout au plus ?

- Je t'ai dis qu'il n'y avait absolument rien. J'ai dû aller dans sa chambre parce qu'il m'a forcé après que je sois tombée du toit et je me suis endormie en deux minutes parce que j'avais mal à la tête et c'est tout.

Oui bien sûr, ce n'était pas comme si il m'avait confié qu'il n'était attaché à personne d'autres que lui et Nestor et que j'étais resté collée à son corps durant toute la nuit. Non bien sûr que non.

- Alors dis moi pourquoi il est d'une humeur de chien ? Je veux bien croire que ce n'est pas un exemple de bonne humeur mais il a l'air encore plus con que d'habitude.

Dès le lendemain matin il était devenu froid et encore plus distant qu'à son habitude ça je m'en doutais, il ne devait pas assumer ce qu'il avait fait en étant défoncé et pour être tout à fait honnête je n'assumais pas non plus.

Comment aurais-je pu ?

Mon esprit éprouvait de l'attirance pour l'homme qui en voulait à la vie de mes proches et à la mienne.

Mais il était aussi celui-ci même qui m'avait protéger de mes angoisses, qui avait certes tenter de me tuer mais qui avait aussi empêcher un homme de s'en prendre à moi.

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