Chapitre 3_ Stand de tirs

99 5 14
                                    

Depuis que étions sortis je sentais des sueurs froides dans la totalité de mon dos. Mon cœur était au bord de l'explosion. Comment cet enfoiré avait pu l'approcher assez près pour l'agresser ? Comment avait-il eu le temps ? Qu'est ce que foutait Donatello pendant ce temps bordel ?

Il n'y avait pas que lui à blâmer, moi aussi. Il fallait vraiment que je sois stupide pour laisser Sienna seule ici surtout pour aller boire comme une pochtronne. La protection seule de Donatello ne pouvait pas suffire.

La preuve il n'avait pas réussi à la garder en sécurité. J'espérais que ma meilleure amie n'allait pas finir traumatisée à cause de la violence de Don ou de l'agression qu'elle avait subit. Elle qui était si fragile. Sans compter qu'après ça le blond avait totalement perdu le contrôle.

Heureusement certaines personnes étaient intervenus pour le calmer mais à quel prix ?

Le porc était mort. Et si la police nous suspectait de ce meurtre ?

Non c'était peu probable sachant que nous n'étions pas seuls et qu'il y avait beaucoup de témoins. Mon esprit se perdait entre la peur et la haine. Il s'était passé trop de choses en trop peu de temps.

Don arriva en titubant jusqu'à ma voiture où il se stoppa net, suivit de Sienna qui était toujours en état de choc. J'avais du mal à digérer tous ce qui venait de se passer. Heureusement au vu des derniers événements je ne ressentais plus aucun des effets de l'alcool j'avais ingéré.

Mon ami marmonnait des choses incompréhensibles, les yeux rivés vers le bâtiment avec une expression figé par la rage alors qu'il se craquait les doigts un par un. Le connaissant il devait regretter de ne pas avoir pu finir le travail lui même et voulait en découdre avec le premier venu pour passer ses nerfs.

- N'y penses même pas ! l'arrêtai-je autoritairement avec un regard noir en sortant ce qu'il restait de mon paquet de clope écrasé dans mon soutien gorge Tu en as déjà fait assez comme ça.

Ou plutôt tu n'as rien fais.

Le blond avait le sang chaud, je le voyais ruminer continuer de ruminer en tournant en rond comme si ça allait quoi que ce soit à ce qu'il s'était passé. C'était trop tard. Tout ce qu'il nous restait à faire était de prendre soin de notre amie.

Même si j'avais envie de lui rappeler qu'il était en partie responsable, je me retins. Ca ne servait à rien d'en rajouter vu son état de nerfs.

C'est vrai que tu es très calme toi.

- Je me suis tourné deux putain de minutes ! Je n'y p...

- En deux minutes il aurait aussi bien pu la t...

- Taisez-vous ! Hurla Sienna par dessus nos voix. On peut rentrer ? Je veux vite partir d'ici. finit-elle en haletant.

Ma meilleure amie tremblait comme une feuille, son visage pâle me faisait de la peine.

Surpris par sa soudaine autorité et soucieux de son état on s'exécutait en montant dans la voiture. La soirée avait été assez mouvementé comme ça.

_________

Le trajet jusqu'à l'appartement de mon amie se fit dans un silence pesant.

Nous venions juste d'entrer quand Sienna se tourna vers nous en prenant une grande inspiration.

- On va en parler mais d'abord j'ai besoin de ce qu'on m'a promis tout à l'heure.

VINGANÇAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant