Chapitre 11 - Au revoir

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La nuit a déjà été bien assez pénible pour moi sans qu'Abel en rajoute une couche, sans parler de la migraine qui commençait à pointer le bout de son nez dans mon crâne.

Il faisait froid, l'air était glacial dans la chambre que j'occupai depuis la veille et comme si la température ne suffisait pas, il a fallu qu'il me jette de l'eau gelée , ce qui me fit claquer des dents, le froid s'engouffra en moi comme s'il traversait ma peau pour se joindre à mes os.

Je retirai mon sweat imbibé de liquide pour me rendre compte qu'il a traversé jusqu'à mon tee-shirt sur lequel je tirai pour le décoller de ma peau, la sensation du tissu plaqué contre mon épiderme me dégouta.

Mon regard survola la pièce à la recherche de quelque chose pour me sécher convenablement mais il n'y eu rien de plus que les draps du lit et les rideaux ainsi que les meubles.

Mes yeux se posèrent sur la table de chevet où se trouvait un bac vide, sûrement celui que l'autre idiot avait utilisé comme contenant pour sa connerie du jour, juste à côté je vis quelque chose qui n'était pas là la veille.

Un plateau sur lequel étaient disposés une tasse contenant un liquide noir ainsi qu'une carafe qui semblait remplit de lait, une boite de sucre et un morceaux de pain avec de la confiture.

Ma poitrine se réchauffa grâce à ce geste alors qu'un sourire satisfait étirait mes lèvres, pour une fois quelqu'un avait eu une réelle attention pour moi, même si ce n'était qu'en pensant à me ramener un repas. En tout cas c'était pour le plus grand plaisir de mon estomac qui commençait à crier famine.

Il pouvait m'arriver de ne pas manger pendant une journée ou deux quand je décidais que mon corps me dégoutait trop mais la plus part du temps, la nourriture était une sorte de plaisir pour moi, du moins quand je ne culpabilisais pas derrière.

J'engloutis mon café et le pain rapidement.

Il n'y avait aucun doute pour moi.

Max était à l'origine de ceci.

Entre le fou furieux et le glaçon aucun d'entre eux n'aurait été assez gentil pour penser à me nourrir, je soupçonnai même Abel d'être capable me laisser mourir de faim par pur plaisir.

Je soufflai agacée par mon sommeil agité et le comportement du fou furieux en enfilant mes chaussures pour rejoindre mon frère. Mon cœur était resté prisonnier de mes angoisses nocturnes, battant comme un acharné dans ma poitrine

Mon esprit était tourmenté, j'arrivais à faire abstraction de mon passé la plupart du temps mais lorsqu'un événement venait secoué le fragile équilibre que je tentais de construire tout se brisait et revenait à moi de plein fouet et en boucle.

Mais à présent mes cauchemars ne se déroulaient plus seulement la nuit, le soleil ne faisait plus disparaître les démons de ma vie.

Ils me suivaient comme mon ombre en plein jour.

Je savais déjà que cette nuit ne serait pas la dernière emplit de cauchemars me torturant avec mon ancienne vie,

avant cette nuit.

Je finis par sortir de la pièce en trainant des pieds avec mon sweat humide à la main. Une fois dans le couloir je me rappelai que le manoir était un gigantesque labyrinthe.

Il fallait que je me concentre pour retrouver mon chemin en arpentant les lieux. Je soufflai d'agacement en me rendant compte que je m'étais perdu.

C'est pas comme ça qu'elle a disparu Alice ?

Où es-tu mon petit lapin ?

Je me souvins avoir traversé le long corridor avant d'arriver dans la chambre, mais impossible de me souvenir du chemin précédent, mon sens de l'orientation est vraiment nul de base et encore plus lorsque je suis stressée.

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