Chapitre 18 - Piqûre de rappel

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Tw : Ce chapitre contient des scènes avec des aiguilles et overdose.

Son téléphone sonnait encore alors que nous étions toujours figés, le regard plongé dans celui de l'autre.

Ce sourire qui me rendait folle ne l'avait pas quitté.

Ses yeux verts laissaient transparaître ses envies malsaines aussi puissantes que les miennes.

Je voulais qu'il s'approche encore,

que nos corps soient en contact,

Je voulais avoir accès à toutes ces parties de lui qui m'étaient encore inconnus.

Je ne savais pas pourquoi, je ne savais pas comment mais à cet instant j'avais l'impression que nous étions comme des aimants attiré l'un vers l'autre, condamné à l'attraction et la résistance.

Il était si proche et mon coeur battait si fort dans ma poitrine que j'étais persuadée qu'il pouvait l'entendre.

D'un coup un souffle puissant quitta la barrière de ses lèvres qui frôlaient toujours les miennes avant qu'il ne me lâche en me faisant presque trébucher en arrière.

Je n'avais même pas remarquée absorbée par la puissance du moment mais j'étais sur la pointe des pieds depuis tout ce temps.

Il se détourna pour se diriger vers l'origine de l'alarme au bord du lavabo me ramenant rapidement à la réalité.

Qu'est ce que j'étais entrain de faire ?

Je devais devenir folle.

Je ne pouvais pas faire ou ressentir ça.

Ça n'aurait jamais dû se passer.

Il restait Abel, le mercenaire qui avait pour mission de nous tuer mes frères et moi si d'ici un an nous n'avions toujours pas retrouvé ma mère.

Il avait profité d'un moment de faiblesse pour détourner mon attention du sujet principal de notre conversation :

Les informations qu'il avait réussis ou non à avoir grâce à mon sacrifice.

Je reculais en secouant la tête, les paupières closes pour reprendre mes esprits alors que je sentais mes joues devenir aussi rouges que les leds qui teintaient les murs de la salle de bain.

Avec un peu de chance il n'allait pas réussir à le voir.

Comme si ça allait effacer ce qui vient de se passer.

Mon geste arracha un rire moqueur au brun.

- Abel laisse moi descendre. reprenais-je froidement comme si je n'avais rien souhaitée quelques secondes plus tôt alors que mon organe vital tambourinait encore.

Son visage changea d'expression pour devenir plus dur.

- Je t'ai déjà répondu non Amalia me répondit il sur un ton glacial en relevant le nez de son téléphone.

A ces mots il tourna les talons et commença à se diriger vers la sortie.

Lorsqu'il passa devant moi il s'arrêta un instant pour me jauger des pieds à la tête. Ses iris brûlaient chaque centimètres de mon épiderme.

Ses pupilles étaient dilatées, son rythme cardiaque bien trop rapide, à croire que monsieur était frustré de ne pas avoir pû m'utiliser comme jouet ce soir. Enfin pas une deuxième fois du moins.

VINGANÇAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant