Chapitre 26 - L'héritier

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La bouche béante je n'arrivais plus à penser correctement, mes pensées s'emmêlaient, s'entrechoquaient comme si je n'étais plus capable de réfléchir correctement.

La seule chose que j'arrivais encore à percevoir étaient les mots bruts de cette femme qui tournaient en boucle dans mon esprit.

" Vous n'êtes plus seuls sur l'affaire"

La famille Vazio au complet allait être autorisé à rechercher ma mère. Cette famille entière de mercenaire et membres du gouvernement allait être autorisé à utilisé n'importe quel moyen pour faire sortir cette salope qui me servait de génitrice de son trou.

Et qui disait Vazio disait peu ou aucune pitié. Le sursis que j'avais négocié avec Abel partait en fumée aussi vite que l'espoir que je nourrissais de venger un jour la petite Lya.

Mais ce qui me terrorisait le plus c'était que mes frères étaient plus en danger que jamais.

Sett avait été enlevé et frapper une première fois, qu'est-ce qui allait empêcher que ça se reproduise ou pire encore ? Strictement rien. Et moi je restais là les bras croisé à regarder cette femme signé l'arrêt de mort de ma famille.

J'étais impuissante. Putain d'impuissante.

Les poings serrés je me contenais difficilement. Est-ce que celle qui se tenait face à moi était leur fameux Boss ? Je n'en avais pas beaucoup entendu parler. Jamais Nestor Max ou Abel ne l'avaient décrit et je ne savais même pas si c'était un homme ou une femme. Toutes les suppositions étaient possible, ça pouvait aussi bien être elle.

Les femmes chefs de gang ne courraient pas les rues mais ça n'était pas impossible. Elle donnait des ordres à tout le monde même à Abel donc elle lui était forcément supérieur hiérarchiquement parlant. Sinon le connaissant il l'aurait déjà fait taire.

Moi qui pensait croiser le commanditaire je me retrouvais coincé avec des psychopathes.

Comme si maintenant je n'y étais pas habitué.

Je bouillonnais sur place. L'envie de lui coller une balle entre les deux yeux à la Abel me tentait bien mais je savais que je ne faisais pas le poids. Si j'essayais quoi que soit j'allais rapidement finir transpercer par ses hommes. Loin de moi l'envie de ressembler à un vieux morceau d'emmental ou de faire disparaître mes derniers espoirs de les tenir à l'écart.

Je n'avais donc pas d'autre choix que de rester silencieuse et d'attendre patiemment de trouver une nouvelle solution parce qu'il était hors de question que je laisse qui que ce soit faire.

Mes frères ne serviraient pas d'appâts et je ne laisserai personne d'autre que moi mettre fin au jour de ma mère.

Soudain me faisant revenir à la réalité je sentis une pression puissante sur mon bras qui était toujours retenu par Abel pendant que les doigts de son autre main jouaient avec l'alliance qui pendait à son cou qu'il faisait glisser machinalement de haut en bas sur la chaîne.

Il haletait tout comme moi. Son expression était fermé, livide, plein d'une haine que je ne lui avais jamais vu. Il semblait au bord de l'explosion et essayait de se contenir si j'en croyais les tressautements de sa jambe sous la table et sa mâchoire imposante crispé.

Je le dévisageais en ne comprenant pas tout de suite ce qui pouvait le mettre dans cet état mais en réfléchissant un peu il était évident qu'il ne supportait que cette femme lui donne des ordres, peut être même qu'il avait un passif avec elle.

Son regard était fixé dans le vide comme s'il s'était perdu dans les limbes. Ce paysage mental que je ne connaissais trop bien et que je rejoignais chaque fois que mon esprit se perdait dans des souvenirs douloureux.

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