14. Acylation

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« Faut croire qu'on apprend jamais de ses erreurs.»

Z

Ezra arqua un sourcil et souris légèrement avant de se lever. Elle traversa le couloir en quelques secondes, son pied atterris brutalement sur le bord de la chaise. L'homme l'occupant vacilla, et se prépara à répliquer. Mais, d'un geste vif, elle l'attrapa par le col et le plaqua avec violence contre le siège. Son visage s'approcha à quelques millimètres de lui, les yeux luisant d'une flamme furieuse.

- Repose une seule fois ton regard sale de chien en rut sur une femme, et je ferais en sorte que la merde que t'es ne puisse jamais devenir père, lui cracha t - elle.

Celui - ci fronça les sourcils, loin d'être impressionné. Enhardi par la présence de ses collègues autour il tenta une blague graveleuse. C'était bien la dernière chose qu'il aurait dû faire. Avec un soupir, et secouant doucement la tête, Ezra le relâcha. Il était prêt à se relever pensant à tort qu'il avait de nouveau l'ascendant. Ezra se releva et souleva alors son pied pour l'écraser de toute ses forces entre les jambes de l'idiot. Seul un hurlement lui servit de réponse, les autres éclatèrent de rire.

La porte derrière nous s'ouvrît avec fracas sur un Oliver agacé. La scène ne laissa aucun doute.

- Bordel, à quoi tu joues Ezra ? Pesta - t - il.

Elle recula imperturbable, regarda de haut sa victime un instant puis lui cracha dessus toujours aussi calme. Oliver grogna tandis qu'elle lui fit face. Ses pas s'arrêtèrent près de lui, et elle lui posa une main sur l'épaule.

- Je te conseille de faire attention à ce que tu ramasses dans la rue, tu commences à te relâcher on dirait, lâcha - t - elle avant de s'engouffrer dans le bureau de Serr.

Un regard pour l'homme recroquevillé de douleur, et je la suivis sans donner plus d'explications à mon entraîneur qui me fixait incrédule. Cela faisait une bonne vingtaine minutes que nous attendions dans ce couloir bondé de leurs hommes. Apparemment ils ne savaient pas se tenir en présence de femmes. Et je ne m'étais pas levée ce matin pour me faire harceler, encore moins par les moins que rien qui peuplent cet immeuble.

Serr avait son sourire agaçant quand il nous vit rentrer.

- Pourquoi Ezra as - tu besoin de faire savoir que tu es là ? Comme si on pouvait te rater, se moqua t - il depuis son bureau.

- Y aurait pas eu autant de bruit si tes locaux n'étaient pas empli de détraqués, intervins - je.

Il n'en fallut pas plus pour que notre patron ne comprenne. Qu'il y réfléchisse à deux fois avant de l'ouvrir. Ezra s'installa sur un des fauteuils dans un soupir. Elle devait avoir l'habitude de s'occuper de ce genre de cas côtoyant ce milieu bien trop masculin depuis un moment. Je n'imaginais pas à quel point ce devrait être dur pour elle, surtout après ce qu'elle avait laissé entendre sur son passé.

- Juste un mot de ta part et je fais vivre un enfer à n'importe qui ici, répondit - il l'air plus grave, enfin sauf si tu préfères le faire toi même bien sûr.

Un échange silencieux se fit entre eux, comme si soudainement je n'existais plus. Ezra dessera les poings.

- Non la brique va s'en occuper beaucoup mieux que moi, finit - elle par dire en haussant les épaules. Et si tu nous disais plutôt pourquoi on perd notre temps à se ramener ici ?

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