Under The Mask ~ Bokuaka

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( La musique est à lancer un peu plus tard / vous trouverez le passage ;) )

Kōtarō retire doucement le masque du visage de Keiji, découvrant enfin son sourire chaleureux. Le jeune empereur se fige à cause de tout son émerveillement mais Keiji hausse les sourcils pour lui rappeler que la petite Miko attend toujours.

-Kōtarō: ( Ah oui. Désolé... )

Kōtarō dépose finalement le masque sur le coussin tenu par la fillette et elle baisse les bras, se relève, puis recule sans jamais se retourner jusqu'à ce qu'elle regagne sa place. C'est alors que tous les regards se tournent à nouveau vers eux et la beauté naturelle de Keiji provoque une légère vague de murmures. Une fois que le calme se réinstalle, le prêtre s'avance vers les deux jeunes hommes.

Kōtarō tend ses mains vers Keiji qui dépose délicatement les siennes sur celles-ci. Douces et chaleureuses sont celles de l'empereur... fines et délicates sont celles du prince. Ils ne peuvent s'empêcher de rougir tous les deux en réponse à ce simple contact physique qui ressemble tellement à un privilège. Le prêtre se retient de sourire, ayant l'impression de voir deux petits enfants s'avouer leurs sentiments après l'école. Il prend un ton sérieux et entame un discours solennel.

-Prêtre: Fidèles citoyens du continent de Laurasia, vous qui faites grâce de votre présence en ce jour spécial, acceptez la reconnaissance de Gōlden. Nous sommes ici pour célébrer un événement des plus heureux...

-Keiji: ( ... car il n'existe rien de plus radieux que l'union de deux forces fidèles à leurs racines. )

Keiji complète la phrase du prêtre dans sa tête. Il a mille et une fois relu le livre sur le déroulé des cérémonies nuptiales et ce passage appartenant au chapitre sur les unions politiques ne pouvait pas lui échapper.

-Prêtre: ... car il n'existe d'empire plus prospère que celui cultivé par deux êtres familiers à l'amour inconditionnel.

-Keiji: ( Quoi ? )

Dans la pièce, des petits sons d'étonnement se font entendre. Une erreur du prêtre ? Cette tournure de phrase appartient uniquement aux couples impériaux se mariant par affection. Dans la confusion la plus totale, Keiji regarde Kōtarō mais ce dernier sourit fièrement alors le doute s'évapore : ce changement est son œuvre. Hormis les proches des deux jeunes hommes qui sont seulement surpris que Kōtarō ait manigancé cela dans leur dos, l'audience est maintenant prise dans une spirale de doute. La langue du prêtre a-t-elle fourché ? Ou était-ce une révélation digne du titre de revirement de la décennie ? À part une poignée de fanatiques des scandales, la première option est celle que tout le monde adopte comme réponse et l'union suit son court. Ce dit lapsus ne fait pas le poids face à l'importance du moment.

-Prêtre: Ce serviteur se propose en tant que messager de toutes les terres et de tous les cieux. De ce fait, vos paroles ici prononcées et vos gestes ici perpétrés seront relayés, discutés et encrés dans tous les cœurs. Avez-vous une raison d'en disconvenir ?

-Kōtarō: Je n'en ai point, dit-il en serrant un peu plus les mains de Keiji.

-Keiji: Et jamais je n'en aurai, ajoute-t-il en acquiesçant calmement.

Une autre petite Miko apporte jusqu'à l'autel un ruban rouge fait de soie qui représente le fil du destin. Le prêtre s'en sert pour relier l'auriculaire gauche de Keiji à l'auriculaire droit de Kōtarō. Une fois cela fait, les deux jeunes hommes mettent simultanément un genou à terre. Le prêtre place ses mains au-dessus de leurs têtes et à l'aide des voix étouffées des invités, il prononce les derniers mots de la cérémonie :